Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n'ayant jamais existé pour leur faire produire de l'essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d'un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l'information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes… Telles sont quelques-unes des "solutions" envisagées aujourd'hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du Green New deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère.
Ces "solutions" n'en sont pas et nous font au contraire poursuivre dans la voie mortifère dans laquelle nous sommes engagés. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à faire pour tracer enfin un autre chemin.
L'apport théorique de Michel Clouscard est immense. Mais aussi important soit-il, il se révèle parfois difficile à comprendre pour le néphyte !
Cette série d'interventions vise à replacer ses travaux dans la tradition des grandes percées conceptuelles qui ont mené à l'élaboration la plus avancée du matérialisme historique et dialectique, soit le mouvement engagé par Rousseau (état de nature/état civil, être suprême, volonté générale et psyché) et se prolongeant par Kant (théorie de la connaissance), Hegel (dialectique) et Marx (valeur d'usage et valeur d'échange, fétichisme de la marchandise, dans son oeuvre maîtresse Le Capital), jusqu'à Clouscard lui-même.
Monisme dialectique, infrastructure et superstructure, néo-kantisme, structuralisme dynamique en inclusion, antéprédicatif : autant de concepts qui sont clairement expliqués et contextualisés par l'étude plus particulière du Traité de l'amour fou et de Critique du libéralisme libertaire de Michel Clouscard.
Les difficultés, la structure du texte et la problématique sont clairement définies afin de nous permettre d'accéder au concept de libéralisme(-libertaire), matrice de toute l'histoire des idées politiques depuis la Révolution française, dont la genèse permet d'expliquer les évolutions du capitalisme depuis deux siècles, en apparence contradictoires.
"Sortir du désert de l'ère économique" : telle est l'ambition qui anime l'oeuvre de Werner Sombart. Sociologue le plus célèbre de son époque, il voit apparaître avec le capitalisme moderne un monde dominé par les valeurs matérielles, les intérêts personnels, et régulé uniquement par les principes abstraits du marché. À l'éthique des marchands, il oppose celle des "héros". Au matérialisme marxiste, il oppose un "socialisme allemand", sujet après-guerre à quantité d'interprétations erronées.
Qui fut vraiment Werner Sombart, aujourd'hui maudit ?
Une présentation donnée dans le cadre des "Jeudis de l'Iliade".
C'est pour répondre à la "violence divine" évoquée par Walter Benjamin que Carl Schmitt a conceptualisé le théologico-politique, soit en posant les conditions philosophiques et juridiques nécessaires pour canaliser la sauvagerie de l'instance dispensatrice de puissance, conditions qu'il a résumées sous le terme stoïcien de katéchon : l'arche politique et morale qui maintient l'ordre du monde institué et retarde le jugement dernier.
Cette idée de la puissance qui se donne au monde et son transit ne cesse de revenir à travers la philosophie contemporaine, mais ce n'est plus le politique qui en est le médiateur mais l'économie sous quelque forme qu'on entende cette notion, aussi bien libidinale chez le philosophe que financière chez l'économiste. Là est la nouveauté : ce qu'on peut appeler le théologico-économique.
Ce terme de nomos qui définit dans le vocabulaire non pas de la Grèce antique, mais bien de la philosophie contemporaine, cette dispensation tous azimuths de la puissance par quelque instance que ce soit, est utilisé par Gilles Deleuze aussi bien que par Carl Schmitt, par Friedrich Hayek aussi bien que par Heidegger.
Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois de décembre de l'année 2022.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
- 0'00'00 : Introduction et bilan de l'année
PARTIE 2 : La visite de Macron aux États-Unis
- 0'08'09 : Petite histoire du protectionnisme américain et de la notion
- 0'29'55 : La protestation européenne
- 0'41'54 : De la nécessité du protectionnisme national
PARTIE 3 : Guerre en Ukraine et prise du pouvoir de l'UE
- 0'43'40 : Entrée en matière sur le sujet ukrainien
- 0'46'34 : L’état de l'Ukraine
- 0'58'03 : Avilissement de la vie internationale sur le sujet Ukrainien
- 1'05'43 : Déboires dans le camp national sur le dossier Ukrainien
PARTIE 4 : Coupe du monde au Qatar et stratégie de communication
- 1'11'34 : Diplomatie Qatarienne
- 1'14'53 : Regard sur l'Arabie Saoudite
- 1'17'39 : Interlude
PARTIE 5 : La situation à Mayotte
- 1'18'46 : Le problème des bandes armés
- 1'23'16 : Le retour indispensable du régalien
PARTIE 6 : La notion du mois : l'idiocratie
- 1'36'44 : Réaction à l'article
- 1'40'00 : Considérations sur internet
- 1'52'19 : L'état d'internet et la liberté d'expression
- 1'56'18 : Le Metaverse
- 1'57'58 : Les effet à long terme du numérique et les solutions
PARTIE 7 : Questions du public
- 2'12'29 : Un soulèvement suite à un 49.3 sur les retraites ?
- 2'13'12 : Que pensent les généraux de la France ?
- 2'15'09 : Reconquête et la bourgeoisie patriote
- 2'21'32 : Les résultats du Cercle Aristote ?
- 2'22'53 : Des ouvrages sur la vraie extrême-droite ?
- 2'26'20 : Opinion sur Thomas Sankara ?
- 2'28'42 : Quel sera l'ampleur de la crise à venir ?
- 2'29'31 : Le souverainisme et l'Antarctique, l'espace et la Lune
- 2'33'22 : Une crise pilotée contre les artisans au profit des grands groupes ?
Le second tour de l'élection présidentielle brésilienne 2022 a été remportée dimanche 30 octobre par Luiz Inácio Lula da Silva, vainqueur face au président sortant, Jair Bolsonaro.
Deux fins connaisseurs de la situation locale, Alexandre Lohmann et Romain Migus, nous expliquent la situation politique brésilienne actuelle et les conséquences probables de ce retournement de situation dans le contexte plus global de l'Amérique du Sud.
Né en 1863, Werner Sombart a produit une œuvre considérable. En 1896, il est l'auteur d'un best-seller qui popularise la pensée de Marx dans la sphère germanique : Socialisme et mouvement social. En 1902, son maître-livre, Le Capitalisme moderne, introduit le terme de "capitalisme" dans le monde universitaire. D'autres ouvrages, dont Le Bourgeois et Les Juifs et la vie économique, compléteront l'une des analyses les plus riches et les plus profondes du capitalisme. Durant le premier tiers du XXe siècle, Sombart est aussi l'un des pères fondateurs de la sociologie, au même titre que Max Weber, Georg Simmel et Ferdinand Tönnies.
Cependant, son œuvre reste sujette à controverse. A-t-il écrit un ouvrage antisémite avec Les Juifs et la vie économique ? Et ses ouvrages plus tardifs, dont Le Socialisme allemand, le rapprochent-ils du national-socialisme ?
Loin des accusations gratuites, Guillaume Travers nous présente Werner Sombart pour ce qu'il fut : un des auteurs majeurs de la Révolution conservatrice en Allemagne, le penseur d'une authentique troisième voie, entre capitalisme et socialisme marxiste.
La politique fiscale se définit par l'ensemble des décisions prises par l'État en matière de fiscalité. Il s'agit ensuite d'optimiser la gestion des recettes fiscales et de mettre en place un système équitable. La politique fiscale joue également un rôle important dans de nombreux domaines, comme le développement des activités économiques et la sphère juridique.
Jean Péraclès nous introduit aux rouages d'une discipline dont on parle peu, pourtant essentielle au bon fonctionnement de l'état et à la cohésion nationale.