Le localisme, tel que compris et défendu par Laurent Ozon, consiste à donner à chaque peuple la possibilité de subvenir à la part la plus importante possible de ses besoins par ses propres moyens. C’est une volonté de favoriser les circuits économiques courts, et ainsi d’assurer une autosubsistance relative capable de permettre aux populations de garder la maîtrise de leur destin.
Le localisme est la pierre angulaire de la décolonisation économique, condition indispensable de la souveraineté politique : c'est le moyen idéal pour favoriser l’embauche locale, accompagner des objectifs de qualité écologique, de protection sanitaire, de réhabilitation de la vie démocratique, de protection et de rééquilibrage social, d’inversion concertée des flux migratoires et de pacification rapide des relations internationale.
Un entretien constructif et ancré dans le réel pour anticiper les déstabilisations sociales et économiques à venir.
On pourrait voir la trajectoire d'un Robespierre comme celle d'un mystique assassin ; et, comme le disait très bien Mathiez, d'un certain côté on lui eût presque pardonné la Terreur, mais l'Être suprême, jamais.
Il est temps de rétablir la vérité historique sur ce personnage emblématique dont le destin est confondu avec celui de la Révolution française.
Du Nouveau Testament aux philosophes de la Renaissance et jusqu'aux économistes du début du XXe siècle, Olivier Pétré-Grenouilleau retrace plus de deux mille ans de discours contradictoires sur la légitimité du marché et dessine en même temps l'histoire du capitalisme.
De quoi alimenter le débat sur ce que peuvent et doivent faire les gouvernements à une époque où l’économie mondialisée semble imposer à tous sa loi – ou son absence de loi.
Le politique est un domaine autonome, qui a ses règles propres.
Attaqué par les feux croisés du marché et du droit, fruits du déploiement de la logique libérale, il semble de moins en moins visible.
Comment comprendre que le politique, autrefois si flamboyant dans notre tradition européenne, soit aujourd'hui réduit à peau de chagrin ?
Après une longue introduction où la signification et les conséquences politiques de l'attentat contre Charlie Hebdo sont traités, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité du mois de janvier. Entre les secousses populaires dans l'Union européenne (Siriza) et la "révolte des élites" (QE de la BCE), entre les différents dossiers géopolitiques (Ukraine, Boko Haram), il reste encore quelques temps pour analyser l'actualité intellectuelle (Houellebecq, l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut).
Une analyse bienvenue qui essaie de comprendre le sens des événements qui nous submergent.
Etre qualifié de "libéral" est souvent assimilé à une insulte.
Utilisé par les anglais du XVIIIe siècle pour parler de la gauche en terme peu élogieux, il désigne aujourd’hui une partie de la droite.
Pourquoi observe-t-on une attitude générale de rejet de la part des intellectuels alors que ce mouvement d’idée fut activé par de grands noms tels que Tocqueville ou Adam Smith ?
Réponses contradictoires du sociologue Raymond Boudon et de l'économiste Marc Guillaume
Comment est-on passé à un nouveau capitalisme orienté par les seuls verdicts de la finance ?
Serge Halimi retrace l'histoire de la montée des idées "néolibérales" au XXe siècle en expliquant l'essor des idées de penseurs libéraux comme Friedrich Hayek ou Milton Friedman. Il s'attache à montrer comment leurs idées ont pu recevoir un écho dans le monde politique conservateur américain (Ronald Reagan), puis anglais (Margaret Thatcher), et par quelles médiations ces idées y sont parvenues (cercles de personnalités soigneusement sélectionnées pour en faire la promotion, financement de think tank conservateurs, grands dirigeants d'entreprises, et par la concentration des médias détenus par des capitaux privés).
Emission France Inter "Là-bas si j'y suis".