La liberté d'expression, depuis maintenant plusieurs décennies, a sérieusement été mise à mal en France (lois liberticides, pouvoir des lobbies communautaires et des associations dites antiracistes, affaire Dieudonné).
Dans cet échange, Pierre-Yves Rougeyron et Jean Bricmont lient ce problème avec la perte de souveraineté française et tente de comprendre comment un débat public sain et ouvert pourrait être rétabli.
Dans l'histoire de la philosophie, le réalisme désigne la position qui affirme l'existence d'une réalité extérieure indépendante de notre esprit. Cette position affirme également que le monde est une chose et que nos représentations en sont une autre.
Depuis l'interpréation douteuse qu'en a proposé Fichte, Kant est resté assigné à la catégorie des idéalistes.
Bernard Bourgeois, grand spécialiste de l'histoire de la philosophie allemande moderne, entend ici démontrer que Kant appartient pourtant bien à la tradition réaliste lorsqu'il est compris correctement, et que sa philosophie s'oppose même frontalement à l'idéalisme et à ses conséquences les plus néfastes.
Claude Rochet, spécialiste en intelligence économique, revient sur l'acte de haute trahison que fut la cessation de la branche énergie du groupe Alstom à General Electric sous le mandat de François Holland, alors qu'Emmanuel Macron était ministre de l'économie...
1. Genèse d’un scandale : l'Amérique prédatrice
– Une longue histoire industrielle, une technologie unique, les turbines "Arabelle"
– Un savoir-faire stratégique
– Le rôle des investissements publics, utilité stratégique contre rentabilité
– Ces hauts fonctionnaires qui ont peur des mots, stratégie, patriotisme, couardise et idéologie
– L'affaire Pierucci, le piège américain
– Arrestation à New York (JFK) par le FBI, proposition de servir les intérêts US
2. Un véritable roman policier, la réalité dépasse ici la fiction
– Où l'on découvre l'arme juridique du FCPA
– La clause de rattachement au territoire américain, le dollar certes mais aussi le simple usage d'un site internet
– FCPA, un business : 15 milliards de $ de CA
– Soumission française
– Jurisprudence Al Capone
– Soft Power et soft skills
– Un enjeu économique mais aussi culturel !
– Alstom abandonne Pierucci
– Le terrifiant témoignage sur la justice (DOJ) et la prison américaine
3. Les responsabilités françaises
– Montebourg fait, seul, preuve de courage, Macron mis en cause
– Hollande égal à lui-même : indolent, il ne s'intéresse pas à l’affaire
– L'enquête parlementaire est en marche : O. Marleix, J. Myard et d'autres
– Les mensonges de Kron, PDG d'Alstom
– Les Américains font ce qu'ils veulent !
– Le licenciement de Pierucci en procès
– Le livre de Pierucci publié avec M. Aron, cambriolage de l'ordinateur du journaliste
– A qui profite le crime ?
– Le parquet national financier plus prompt sur les costumes de Fillon que sur l'affaire Alstom
– Une oligarchie de mèche
– Hugh Bailey, conseiller d'Emmanuel Macron, nommé directeur de GE France : conflit d'intérêt caractérisé !
– Les suppressions d'emplois !
– La France vendue à la découpe !
– Pierucci veut faire racheter Alstom
– Haute trahison de Macron au titre des articles 67 & 68 de la Constitution (abolis par Sarkozy)
Émission "Politique & éco", animée par Olivier Pichon et Pierre Bergerault.
Aujourd'hui pour les États-Unis, tous les coups sont permis, surtout dans le domaine économique.
Frédéric Pierucci, ancien haut cadre dirigeant d'Alstom, et Ali Laïdi, politologue, nous montrent comment ce pays se sert des mécanismes d'extra-territorialité du droit pour mener une guerre économique qui ne dit pas son nom, et face à laquelle ses adversaires, Union européenne en tête, restent impuissants.
Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.
Cochons dévoreurs de nouveaux-nés condamnés à l'étranglement, sangsues sommées par la justice de ne plus s'en prendre aux poissons... Du XIIIe au XVIIIe siècle, les bêtes de ferme et autres insectes nuisibles pouvaient être envoyés devant des tribunaux, et jugés à l'aide de toute une rhétorique constituée de citations latines et d'allusions à caractère historique.
Excommunications, exorcismes publics, condamnations à mort, jugements par contumace... ces histoires nous semblent aujourd'hui tellement stupéfiantes, qu'elles sont longtemps passées pour être imaginaires.
L'historien Michel Pastoureau nous fait revivre quelques-uns des plus étonnants procès d'animaux du Moyen Âge : bienvenue dans une époque où l'on attendait des bêtes, membres à part entière de "la communauté de Dieu", qu'elles respectent les mêmes devoirs que les humains.
Avocat honoraire et animateur du blog "Vu du Droit", Régis de Castelnau pense que la justice française est non seulement instrumentalisée, mais qu'elle l'a également acceptée. Et ceci se vérifie avec la répression de masse contre les Gilets jaunes, les poursuites contre François Fillon, contre Marine Le Pen, contre Jean-Luc Mélenchon, ainsi qu'avec la protection dont bénéficient les amis de monsieur Macron.
Cette collusion entre l'appareil judiciaire et le pouvoir exécutif pose un problème réel pour l'exercice des libertés fondamentales garanties par la constitution. Saurons-nous le comprendre... et le régler ?
Comment définir un phénomène aussi insaisissable que le terrorisme ? Quelle est sa nature, son histoire et son avenir ? Défini comme un crime, il n'en demeure pas moins un concept flou dont les définitions sont extrêmement variables selon les époques, les histoires nationales et le droit.
Cette entretien, en établissant une typologie des terrorismes, fait le point sur les connaissances des violences polymorphes qui sont rassemblées sous ce vocable.
Le cours prononcé par Michel Foucault au Collège de France de janvier à avril 1979, Naissance de la biopolitique, s'inscrit dans la continuité de celui de l'année précédente, Sécurité, Territoire, Population. Après avoir montré comment l'économie politique, au XVIIIe siècle, marque la naissance d'une nouvelle raison gouvernementale - gouverner moins, par souci d'efficacité maximum, en fonction de la naturalité des phénomènes auxquels on a affaire -, Michel Foucault entreprend l'analyse des formes de cette gouvernementalité libérale. Il s'agit de décrire la rationalité politique à l'intérieur de laquelle ont été posés les problèmes spécifiques de la vie et de la population : "Étudier le libéralisme comme cadre général de la biopolitique."
Quels sont les traits spécifiques de l'art libéral de gouverner, tel qu'il se dessine au XVIIIe siècle ? Quelle crise de gouvernementalité caractérise le monde actuel et à quelles révisions du gouvernement libéral a-t-elle donné lieu ? C'est à cette tâche de diagnostic que répond l'étude des deux grandes écoles néolibérales du XXe siècle, l'ordolibéralisme allemand et le néolibéralisme de l'École de Chicago - unique incursion de Michel Foucault, tout au long de son enseignement au Collège de France, dans le champ de l'histoire contemporaine.
Cette analyse met en évidence le rôle paradoxal que joue la "société" par rapport au gouvernement : principe au nom duquel celui-ci tend à s'autolimiter, mais cible également d'une intervention gouvernementale permanente, pour produire, multiplier et garantir les libertés nécessaires au libéralisme économique. La société civile, loin de s'opposer à l'État, est donc le corrélatif de la technologie libérale de gouvernement.