Si certains s’en servent pour caler des armoires, les livres sont avant tout écrits et publiés pour être lus. Ils peuvent toutefois s'avérer précieux à d'autres fins. Servir en particulier de prisme au travers desquels mieux percevoir certains phénomènes.
Lire au travers c'est précisément ce qu'a fait Mathieu Hauchecorne avec un livre devenu récemment un classique, la Théorie de la justice du philosophe américain John Rawls. Lire au travers de la version française plus exactement, celle qui a paru en 1987 aux éditions du Seuil, soit seize ans après sa publication en langue originale.
Si Mathieu Hauchecorne a pris le parti de se servir ainsi de Rawls, c'est pour faire apparaître, à travers la réception de son œuvre en France, certaines caractéristiques du monde intellectuel de notre pays entre les années 1960 et aujourd'hui, et par là proposer une autre manière, sociale et politique, d'écrire l'histoire des idées.
Émission "La Suite dans les idées", animée par Sylvain Bourmeau.
Tout entières dirigées vers la perpétuité du clan, et cela même dans leurs exceptions et leurs assouplissements, les législations anciennes ont permis à ce qui étaient de simples dérogations de devenir de nouvelles normes, brisant dès lors l'organisation de la société en clans pour introduire le règne de la "famille bourgeoise".
Ceux qui clament "un enfant, c'est un papa et une maman", en réaction à l'instauration du "mariage pour tous" ou aux revendications de GPA et PMA "pour tous", ne réalisent pas que la révolution anthropologique qu'ils dénoncent tient moins à l'élargissement du mariage aux couples homosexuels qu'à cette révolution plus ancienne, commencée sous Justinien et fortement accélérée à la Révolution, qui initia l'émiettement des structures familiales, en vertu de l'égalité par l'indifférenciation des sexes.
C'est la promotion même du ménage formé d'un homme et d'une femme, "brique" ou "cellule fondamentale" de notre structure sociale, et au nom duquel se fait la lutte contre les dernières "avancées" sociétales, qui, en réalité, y a mené. Suite logique de l'évolution du Droit qui, en même temps qu'elle a abouti aux unions et aux filiations homosexuelles, a conduit à l'atomisation d'une société, et in fine à l'individualisme que nous connaissons aujourd’hui.
Vulgate académique, quant à l'évolution du droit pénal français : la législation révolutionnaire (1791) se serait prévalue de l'humanisme de Voltaire et de celui du grand Italien Beccaria, l'illustre visionnaire de la refondation de ce secteur du droit, à l'inverse, les codes "criminels" napoléoniens (1808, 1810), avec leur regain de sévérité, auraient pris leurs distances avec cet humanisme.
Or cette approche "classique" est sujette à caution. Une prise en compte de la vision du temps sur l'homme relativise sensiblement un tel contraste : de Voltaire lui-même à Napoléon, sans en excepter la Révolution, elle a propension à mettre en valeur une continuité utilitariste. Et l'on se doit d'y constater que l'idéal d'humanité, omniprésent dans les paroles, a dès l'origine et continûment, difficulté à se faire autre qu'illusoire en profondeur, dans les esprits et dans les faits.
L'inconvénient d'une telle recherche, c'est que l'image convenue de l'esprit des Lumières, de la Révolution, de la phase impériale, s'en trouve au bout du compte, quant à l'orientation de son axe majeur, quelque peu écornée...
Émission du "Libre Journal de Lumière de l'espérance", animée par Philippe Pichot-Bravard.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique de septembre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'20 : actualité éditoriale
2. Questions nationales :
- 09'55 : Chirac, la mort du Grand Con
- 30'45 : la Convention de la Droite
- 45'40 : l'incendie de Lubrizol à Rouen
- 52'15 : Justice, affaires Balkany et Mélenchon
- 57'25 : Onfray vs. Asselineau
PARTIE 2
3. Questions internationales :
- 00'05 : le Brexit
- 24'50 : Italie -Salvini
- 33'50 : Trump
- 39'20 : Greta...
4. Economie :
- 44'55 : pauvreté de masse en Allemagne
- 47'50 : la crise
La justice sociale internationale est un domaine immense qu'il est utile de revisiter car il se présente aujourd'hui sous un jour paradoxal. D'un côté, en effet, la question de la justice sociale retrouve une brûlante actualité à l'échelle internationale, avec l'affaissement de la capacité des États à assurer le bien-être de leur population et l'explosion des inégalités de revenus. Mais dans le même temps, la question de la justice sociale a disparu des priorités politiques, tant à l'échelon des gouvernements que de l'Union européenne ou des institutions internationales.
Les ambitions dans ce domaine sont réduites à la lutte contre l'extrême pauvreté, objet de plans conduits notamment sous l'égide de la Banque mondiale dans le sillage des désastres économiques et sociaux causés par les plans d'ajustement structurels imposés par le FMI ou la Troïka. Évaluer de tels plans et programmes de restructuration à l'aune de la justice sociale supposerait toutefois d'admettre que la valeur normative de celle-ci soit unanimement reconnue. Or, quoique de nombreuses Constitutions continuent de s'y référer, la justice sociale a été dénoncée comme un "mirage" par les théoriciens du nouvel ordre économique international instauré depuis le tournant ultralibéral des années 80.
Est-ce à dire que, liée à un certain état de l'histoire, la justice sociale aurait aujourd'hui perdu de sa pertinence ? Ou bien, au contraire, doit-on considérer que le mirage est celui du règne de la catallaxie, c'est-à-dire celui d'un "ordre engendré par l'ajustement mutuel de nombreuses économies individuelles sur un marché" (Hayek) ?
Médias verrouillés par le politiquement correct, Gilets Jaunes sévèrement réprimés pendant les manifestations, la France serait-elle en train de sombrer dans une douce dictature qui ne dit pas son nom ?
Ce sont les questions sur lesquelles les participants du colloque annuel du Cercle Aristote interviennent : Pierre-Yves Rougeyron, directeur de la publication de la revue Perspectives Libres, Fabrice Grimal, essayiste et chef d'entreprise, Josepha Laroche, universitaire, Marek Gladysz, journaliste polonais, Didier Maïsto, patron de Sud Radio, Maître David Libeskind, cofondateur du collectif Robes noires et gilets jaunes, et Faouzi Lellouch, organisateur de plusieurs actions des Gilets Jaunes, sont au rendez-vous.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique de juillet, août et septembre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 0'00'00 : actualité du Cercle Aristote
2. Questions nationales :
- 0'11'50 : condamnation du groupe Génération Identitaire
- 0'22'20 : primaire des Républicains
- 0'29'05 : Julien Aubert, la soltion des Républicains ?
- 0'33'16 : psychodrame à la France Insoumise
- 0'41'55 : Yann Moix
- 0'50'55 : casse sociale, grèves des urgentistes et réforme des retraites
- 1'00'05 : culte de la personnalité macronien
PARTIE 2
3. Questions internationales :
- 00'00 : les Etats-Unis et Donald Trump
- 08'45 : l'affaire Epstein
- 14'45 : bilan du G7 de Biarritz
- 30'25 : la situation à Hong Kong
- 32'20 : la Suède et l'évolution du modèle scandinave
- 37'25 : l'Inde et le Pakistan
4. Divers :
- 41'45 : CEDH et CEJ, laquelle est la pire ?
- 42'40 : les forêts françaises
- 47'20 : les femmes et la cause nationale
- 51'00 : hommage à Pierre Péan
Le physicien eet professeur émérite de l'université de Louvain Jean Bricmont, régulièrement attaqués pour ses positions en faveur de la liberté d'expression, est l'auteur du livre La République des censeurs dans lequel il détaille ses positions et arguments tout en faisant un état des lieux de l'évolution de la liberté d'expression en France et en Europe au regard des lois qui l'encadrent.
Émission "Eurêka", animée par Vincent Lapierre.