L'identité de la France est aujourd'hui attaquée sur le plan physique (dénatalité, immigration), morale ("la France est un conglomérat" et non un territoire ni une langue ni un peuple, culture de repentance), sur le plan institutionnel (droit européen) et sur le plan économique (désindustrialisation).
La lame de fond qui déferle sur la France a un nom : le mondialisme.
Comment comprendre les attaques sur la souveraineté française ? Comment y réagir ?
L’affaire de l’Arche de Zoé a mis en évidence une sorte de nouvelle innocence bourrée de "bonnes" intentions. Sauver des enfants en les arrachant à leur milieu d’origine est devenu partie intégrante d’une logique de l’urgence qui fait fi de la réalité des situations et des peuples.
À quels effets délétères conduit une tel angélisme ? D’où vient cette interprétation de l’aide humanitaire ?
Démocratie est certainement un des mots les plus employés par les responsables politiques. Il est présenté tour à tour comme le symbole des sociétés avancées, de la lutte contre le totalitarisme et de la fin du système soviétique. Nous sommes tous démocrates, la cause est entendue. Une belle unanimité qui permet au passage d’effacer une évidence : la démocratie est le pouvoir du peuple. Elle est la souveraineté populaire !
Communication prononcée dans le cadre du "Colloque sur la souveraineté populaire", organisé par l'Association pour une Constituante, Droit-Solidarité, Mémoire des luttes et Utopie critique.
On pourrait s’étonner de voir un anthropologue placer sa discipline sous l’égide du politique –et non de la politique, encore que les deux domaines soient liés–, puisqu’il est censé s’occuper d’un objet lointain, par essence non- ou a- politique : le sauvage, le primitif, le traditionnel, quel que soit le nom que l’on donne à l’altérité ou à l’alternative exotique.
En effet, le sauvage en tant qu’autre absolu, peut apparaître comme une alternative à notre monde occidental fatigué, à notre démocratie frappée par la crise de la représentation. Et l’on évoquera ici tous les auteurs, et non des moindres, Lévi-Strauss notamment, qui, dans une filiation primitiviste inspirée de Rousseau, croient trouver dans les sociétés primitives des remèdes à notre mal-être ou à notre désenchantement démocratique. Ces auteurs voient ainsi dans la palabre africaine un substitut avantageux au vote qui, pour eux, à l’inconvénient de cliver le corps social. Dans la même veine, ils cherchent dans les chartes des empires ouest-africains médiévaux des éléments juridiques anticipant sur les droits de l’homme.
Mais ce primitivisme, s’il appartient en propre aux anthropologues les plus conservateurs, n’épargne pas pour autant leurs collègues plus progressistes. Ainsi, la focalisation de Balandier sur la "situation coloniale" de l’Afrique dans les années 1950 ne l’a pas pour autant empêché de développer des vues extrêmement contestables et datées sur l’islam.
C’est en effet un déni d’historicité qui frappe la démarche anthropologique dans son ensemble puisque celle-ci s’est attachée à décrire et à analyser des "cultures" censées être restée semblables depuis l’aube des temps. Ce refus de l’histoire, et la dépolitisation qui l’accompagne, se manifeste également dans le domaine des langues et de l’art dans la mesure où ces entités sont considérées hors du temps et sont abstraites des relations qu’elles nouent les unes avec les autres. Le primitivisme interdit ainsi de saisir les réseaux qui expliquent la naissance et la disparition des langues ou encore d’appréhender les liens qui existent entre la représentation du corps sauvage et celle du corps ouvrier, par exemple.
Enfin, Jean-Loup Amselle abordela société française contemporaine puisqu’il s’efforce de montrer le phénomène de "culturalisation" de la vie politique, intervenu au cours du quinquennat de Sarkozy et qui s’est prolongé au cours de la dernière campagne présidentielle.
La théorie du genre, dans sa forme la plus aboutie, nie la naturalité du sexe pour n’y voir qu’une construction purement culturelle. Elle considère que le modèle sexuel actuel -homme, femme- n’a d’autre fonction que d’assurer le primat de l’hétérosexualité et du masculin, en réprimant les modèles divergents.
Elle en appelle, dès lors -et logiquement- à éliminer toute référence au masculin et au féminin, et à porter le fer jusqu’au cœur de la loi, car ces références, explique-t-elle, ne sont que le paravent de "relations de pouvoir" illégitimes et oppressives.
La plupart des Français n'ont découvert l’existence de cette étonnante théorie qu’à l’occasion du débat sur le mariage homosexuel. Soit un an après l’adoption, au Conseil de l’Europe, de la Convention d’Istanbul contre les "violences de genre", qui consacrait la version la plus radicale de cette théorie.
Comment une prise de pouvoir aussi massive a-t-elle pu se réaliser de manière subreptice ? Quel est l’empire réel du "genre" sur le droit, en France et en Europe ? Quels sont les fondements et les objectifs ultimes de l’idéologie du genre ?
Telles sont les questions sur lesquelles Drieu Godefridi est venu nous entretenir.