La grande crise que nous traversons n’aurait-elle pas dû réveiller le fantôme de Marx ? Comment expliquer cette absence du maître du socialisme scientifique, au moment où le capitalisme apparaît plongé dans une crise qui pourrait s’avérer être la grande crise terminale tant attendue ?
Norman Palma propose une lecture de Marx qui souligne les silences du philosophe sur l’une des questions centrales de notre temps : la monnaie.
Fils de la pensée de son temps, Marx était marqué par les derniers économistes classiques et leur théorie de la monnaie comme par un voile. Hégélien, il était en rupture avec Athènes et la pensée d'Aristote. De ces deux filiations naquit une cécité, sur les questions monétaires, aujourd’hui criante.
Norman Palma nous propose une nouvelle lecture de Marx, pour en sauver son oeuvre critique.
D'où vient l'Union Européenne ? Quels en sont les ressorts principaux ? Quels intérêts a-t-elle servis ?
C'est depuis leurs points de vue critiques respectifs que Jean Bricmont, Annie Lacroix-Riz et John Laughland s'attardent sur ces questions capitales pour la compréhension des processus de destruction des souverainetés que nous voyons aujourd'hui à l'oeuvre.
Benjamin Bayart nous démontre ici ce qu’est effectivement Internet et comment cet outil a permis de modifier fondamentalement la façon dont nous faisons société.
Il existe donc désormais un outil qui offre la possibilité à chacun d’entre nous, non seulement d’accéder à tout moment à une multitude de contenus, mais également de diffuser ses propres contenus de façon autonome (ou pas) et sans que ces contenus soient au préalable filtrés, analysés, avalisés ou censurés par une tierce partie (ou pas).
Dès lors des enjeux forts semblent se dégager si l'on souhaite défendre ce bien commun qu'est l'Internet. Parmi ces enjeux citons à minima celui qui consiste en la nécessité de préserver la neutralité du réseau, condition sine qua non si l’on souhaite défendre les libertés fondamentales telle que celle énoncé dans l’article 11 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui garantit à tout citoyen le droit de parler, écrire et imprimer librement.
Comment comprendre les incessantes reculades de l'Etat français ?
Pierre-Yves Rougeyron explique le délitement de cette institution par un double mécanisme : de perte de prestige symbolique d'abord (suppresion du Commissariat général du Plan, Deuxième gauche, think tanks) et de perte de souveraineté ensuite (production d'un droit supranational à Bruxelles).
Une dynamique infernale qui tend à détruire l'instance garantissant la paix civile et l'exercice des droits sur le territoire français.
La diversité croissante des options philosophiques et religieuses au sein de nos sociétés semble mettre en question les compromis laïcs que nous avons construits pour gérer le pluralisme des opinions et des croyances.
Le référendum suisse à propos des minarets a illustré la difficulté que les sociétés européennes éprouvent à légiférer sur cette matière.
Un débat très vif s'est également ouvert au Canada sur la compétence des tribunaux en matière religieuse.
Patrick Haenni, politiste suisse, et Rachad Antonius professeur de sociologie à l'UQAM (Montréal), nous aide à réfléchir à la régulation publique du pluralisme dans un cadre laïc à partir des situations singulières de la Suisse et du Canada.
L'étude de la teneur philosophique et politique du moment Robespierre de la Révolution française, en s'appuyant sur l'oeuvre et l'engagement de Henri Guillemin, vise à s’inscrire dans le cadre du débat sur les valeurs de la république, notamment sur ce que signifient aujourd’hui la Révolution française et les travaux de la première République.
On retrouve les interventions suviantes :
- Étienne Chouard : Henri Guillemin explique Robespierre et le gouvernement prétendument représentatif - de façon générale, la problématique de la représentation politique
- Florence Gauthier : Robespierre, théoricien et acteur d’une république démocratique et sociale.
- Marc Belissa : Robespierre et la religion dans l'historiographie (1794-2012)
- Yannick Bosc : Robespierre ou la Terreur des droits de l'homme.
- Olivier Blanc : l'argent de la Terreur: les augmentations de patrimoine des élus de l'an II.
- Serge Deruette : le problème Robespierre, celui de son héritage... ou celui de ses héritiers (de la difficulté actuelle à assumer l'héritage révolutionnaire dont Robespierre est le représentant, et des raisons idéologiques, sociales, politiques de cette difficulté)
- Patrick Berthier : la genèse du livre de Henri Guillemin sur Robespierre "Robespierre, mystique et politique"
- Patrick Rödel : animation de la table ronde finale sur le thème "Henri Guillemin et la philosophie de l'histoire".