La "mondialisation" est un concept souvent mal compris, mal employé, et il est rarement défini avec précision. Tantôt encensée, tantôt accusée d’être responsable de tous les maux de l’humanité, la mondialisation est pourtant devenue un sujet central dans le discours politique.
Gilles Ardinat se propose d’aborder de façon simple ce phénomène complexe. En effet, loin de se limiter aux questions économiques, il nous rappelle la richesse du processus de mondialisation : aspects historiques, culturels, géopolitiques, juridiques, géographiques ou écologiques qui dépassent le seul cadre du commerce ou de la finance.
Il s’agit également de présenter les différentes controverses liées à cette question : crises à répétition, risque d’uniformisation des cultures, perte de souveraineté de certains États, "émergence" de nouvelles puissances...
Un point de vue intéressant qui nous permet de mieux penser la grande dynamique qu'est la "mondialisation".
En France, est répandue depuis plus de 40 ans une histoire réactionnaire de la Révolution propagée des ouvrages "savants" aux manuels des écoliers. Ce déni, instrumentalisé par l'oligarchie qui l'a promu, s'accompagne d'une "haine de soi" qui suscite la perplexité goguenarde des historiens du monde entier.
Les conséquences grotesques de cette propension au "devoir de mémoire" patrimonial revendiqué contre l'intelligibilité du développement historique ont pourtant fini par disqualifier ces scolastes aux yeux de celles et ceux qui entendent faire de l'histoire quelque chose du présent, qui y cherchent une source généalogique de savoir et de sens.
Le magnifique travail de Sophie Wahnich atteste qu'une nouvelle génération d'historiens à donc su de ce passé récent "faire table rase", et nous restituer la portée sociale fondatrice et universelle de la Révolution, en révélant l'imposture des apories que 40 années de refoulement avaient postulé entre "sentiment et raison", "violence et progrès", "individu et collectivité".
En nous réappropriant, avec Sophie Wahnich, ce moment de notre histoire où l'être social de la Nation a réussi a s'exprimer, et pour toujours être entendu du monde entier, nous pouvons de nouveau en faire quelque chose, aujourd'hui, en ces temps obscurs de relativisme généralisé et de concurrence libre et non faussée, pour... en sortir !
Le concept d' "aliénation" est depuis longtemps tombé en désuétude.
Pourtant, et à y regarder de plus près, il n'a peut être jamais été aussi performant que pour décrire notre monde toujours plus soumis à la logique libérale.
Charles Robin revient sur ces thèmes "michéens" pour continuer son analyse de notre société empêtrée dans ses contradictions libérales.
Les aventures de la petite phrase, droit naturel, demeurent encore largement méconnues, bien qu’elles suscitent un intérêt réel et récent.
Le travail de Brian Tierney (1997) a permis de mieux situer sa réapparition dans des formes toutes nouvelles, à l’époque tumultueuse des XIIe, XIIIe et XIVe siècles, et d’en suivre la renaissance à la lumière de l’Ecole de Salamanque jusqu’aux débuts du XVIIe siècle.
Florence Gauthier nous propose de revenir sur l’histoire de ce concept de droit, et sur ses potentialités révolutionnaires.
L'aspect politique de la langue que nous utilisons est très souvent oublié.
En effet, notre langue est tout sauf un donné naturel. Réfléchir à notre identité et vouloir persévérer dans notre être social -français!- revient à s'interroger sur les possibilités de défense de notre belle langue, condition indispensable pour continuer à faire société.
Le politique est un domaine autonome, qui a ses règles propres.
Attaqué par les feux croisés du marché et du droit, fruits du déploiement de la logique libérale, il semble de moins en moins visible.
Comment comprendre que le politique, autrefois si flamboyant dans notre tradition européenne, soit aujourd'hui réduit à peau de chagrin ?
Frédéric Mariez, fondateur du "mouvement matricien" et anthropologue autodidacte indépendant, a effectué des travaux pour comprendre pourquoi le matriarcat était un système familial adopté par les anciennes civilisations organiques avant la naissance des états.
Grâce à ses recherches et à ses expériences individuelles comme son récent voyage en Chine chez les mosos (un peuple pratiquant encore le matriarcat), il explique les avantages de cette organisation familiale si spécifique.
Une émission loin des clichés et du discours traditionnel, qui remettra en cause nombre de préjugés sur la famille nucléaire.
A bientôt soixante-dix ans de distance, comment imaginer que, sans contrainte et même aux applaudissements d’une partie des Français, aient pu surgir dans presque tous les départements de l’ancienne zone libre, en Ariège, en Ardèche, en Dordogne, en Haute-Garonne, dans la Lozère, la Haute-Savoie, le Gard, la Haute-Vienne, des tribunaux promis à une brève mais terrible existence ?
Henri Amouroux revient sur l’histoire des tribunaux du peuple, rarement évoquée, mais, selon lui, rest vivante dans bien des mémoires encore.