Les statistiques font-elles la loi ? Avec Alain Supiot sur France Culture.


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14.05.2015

"Un gouvernement par les règles mais pas par les hommes" : tel était l’idéal de la cité grecque et demeure au-delà, l’horizon de toute démocratie. Mais les règles, que sont-elles au juste ? Elles sont certes faites par les citoyens mais en retour elles donnent corps au socius en le représentant. C’est ce qui fait la référence dogmatique du droit. 
Mais voici que le gouvernement est tenté de radicaliser cette dimension impersonnelle en substituant aux hommes des instruments "objectifs" de mesure, comme des statistiques ou des algorithmes.
C’est cette dérive qui menace aujourd’hui les institutions du droit, et c’est ce que dénonce l'ouvrage "La Gouvernance par les nombres" d'Alain Supiot, invité de l'émission.

Emmission "Esprit de justice", animée par Antoine Garapon.

Commun. Essai sur la révolution du XXIe siècle. Avec Christian Laval à Strasbourg.


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13.01.2015

Apparues dans le mouvement altermondialiste et écologiste à la fin des années 1990, les revendications actuelles autour du "commun" s’élaborent via une intense réflexion théorique et de nouvelles formes de lutte, articulées sur une résistance à l’appropriation capitaliste et étatique et sur une recherche pratique de nouvelles formes d’autogouvernement.
C’est cette donne nouvelle qu’analyse en détail Christian Laval, en s’appuyant autant sur les processus en cours que sur la critique des interprétations qui font écran à leur compréhension.
Il sera ainsi posé en principe que le commun n’est pas le caractère intrinsèque de certains biens mais constitue la dimension de l’inappropriable. Le commun ne peut donc désigner un objet de propriété : il est bien plutôt ce qui résiste à toute classification des biens, comme à toute typologie des formes de propriété. Aucune chose n’est en soi ou par nature "commune". C’est l’activité des hommes qui rend telle ou telle chose commune en la soustrayant aux logiques d’appropriation et en la réservant pour l’usage commun, en fonction de la détermination collective de fins sociales.
En ce sens, le commun renvoie toujours à une pratique qui vise à l’instituer. Cette institution consiste dans la co-production de règles de droit engageant tous ceux qui ont participé à cette activité.
Enfin, le commun ne relève pas d’une "gouvernance" pacifiée fonctionnant au consensus, il ne se constitue, ne se maintient et ne s’étend que dans et par le conflit. Contre toute illusion gestionnaire, il faut affirmer que ce qui est institué comme commun ne peut l’être que dans une opposition active à tout processus de privatisation ou de confiscation étatique.
Ainsi, "commun" est le nouveau nom d’un régime de pratiques et de luttes ouvrant sur un avenir non capitaliste.

La régression intellectuelle de la France. Avec Philippe Nemo sur Radio Courtoisie.


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03.06.2012

La France est en phase de régression intellectuelle, parce que la vie scientifique suppose la liberté totale de critique et que cette liberté n'existe plus dans le pays.
Philippe Nemo analyse notamment les lois de censure (loi Gayssot, loi sur la HALDE, lois dites "mémorielles"...) qui exposent à l'amende ou à la prison ceux qui osent dire certaines vérités contraires à l'orthodoxie régnante ou seulement aborder certains sujets tabous.
La thèse est qu'une nouvelle religion, protégée par de nouveaux tribunaux d'Inquisition, règne au pays de Voltaire et de Beaumarchais, le rendant aveugle et incapable de penser scientifiquement son avenir.

Emission du "Libre Journal de Didier Rochard".

Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien pour le Bréviaire des Patriotes.


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04.2015

Au travers de cet entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur les sujets qui ont fait l'actualité du mois d'avril 2015.
Des analyses de l'Emmanuel Todd "politique" à la question allemande, du retour en force d'Hillary Clinton sur les devants de la scène politique américaine au problème des statistiques ethniques soulevé par Robert Ménard, c'est une courant global qui se révèle sous l'écume des vagues qui font le buzz médiatique...

Les traditions du Common Law et du Civil Law à l'heure de la mondialisation. Avec Béatrice Castellane et Yves Chaput à la Sorbonne.


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11.06.2010

Les deux principaux systèmes de droit que sont le Civil Law et le Common Law coexistent au niveau mondial et, alors que certains voudraient voir surgir un droit fondé sur de grands principes essentiels issu de la fusion de ces deux inspirations différentes, on observe plutôt une prédominance du Common Law s'expliquant par des facteurs tels que la langue, la culture, l'histoire...
Il est bon de rappeler que le système de Common Law est construit de manière complètement différente du système de Civil Law. Il en est ainsi pour la vente, la notion de bonne foi ou encore la rédaction d'un contrat. Le système de Common Law est un système jurisprudentiel tandis que celui de Civil Law est un système de droit écrit. Alors qu'il semble logique de penser a priori qu'ils sont opposés, les solutions qu'ils proposent se rejoignent pourtant régulièrement.
Aujourd'hui, l'entreprise -l'agent économique le plus important du marché- a la possibilité de choisir lequel des deux systèmes juridiques du Common Law et du Civil Law, lui propose un équilibre avantages/inconvénients présentant le plus d'intérêt, selon qu'elle préfère des formalités de création plus souples ou des garanties de prévisibilité et de sécurité. Le risque de forum shopping que comporte une telle possibilité ne va-t-il pas à l'encontre de la justice entendue comme la protection de tous et notamment du plus faible ?

L'Europe institutionnelle contre l'Europe chrétienne ? Avec Christophe Reveillard à Saint-Raphael.


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28.09.2013

Quel est le rapport entre le processus politico-institutionnel qui se déroule depuis une cinquantaine d'années sous le nom d'intégration européenne et l'Europe, cette civilisation qui avait connu pendant plusieurs siècles un développement remarquable et qui avait présidé, au XIXe siècle, au développement de l'humanité, pour s'effondrer spirituellement et politiquement au xxe siècle ?
Voilà la question qui inspire la critique historique de l'idée européenne menée par Christophe Reveillard.

Conférence prononcée dans le cadre du congrès "L'Europe d'hier et de demain", au 3ème colloque "La contribution des chrétiens à l'Europe de demain".

Quel outillage critique ? Avec Jean Bricmont à Grenoble sur cortecs.org


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03.12.2010

Nombre de questions sont ici abordées, dans des domaines aussi divers que la philosophie, l'histoire des idées, la physique quantique, la liberté d'expression où les sciences politiques.
 - Comment définis-tu le relativisme cognitif, et en quoi est-ce une erreur ?
 - Qu'est-ce qu'on appelle le post-modernisme, ou POMO, et en quoi est-ce une impasse ?
 - Le relativisme cognitif est-il une spécificité française ?
 - Quelles sont les trois ou quatre plus récurrentes bêtises que tu entends sur le monde quantique ?
 - Peux-tu tirer un bilan de l'affaire Sokal, 15 ans après ?
 - Quel lien fais-tu entre ton travail scientifique et tes engagements politiques ?
 - Quels sont tes partenaires dans cette démarche, outre Chomsky ?
 - Science politique, science historique : loi Gayssot et lois mémorielle Quels sont les œuvres/ouvrages qui t'ont le plus marqués dans ta construction d'intellectuel ?
Et en bonus, une phrase lapidaire à retenir pour les férus d'histoire des idées : "Le relativisme, c'est l'idéalisme + la décolonisation" !

Le libéralisme est-il la cause ou la solution de la crise ? Débat entre Susan George et Alain Laurent sur Enquête&Débat.


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24.07.2010

Susan George, philosophe et président d’honneur d’Attac, explique la crise économique en cours comme la conséquence du néolibéralisme, doctrine héritière partielle du libéralisme classique tout en en pervertissant l'idée de liberté.
Au contraire, Alain Laurent, philosophe libéral, défend le néolibéralisme qu'il estime être une déclinaison des thèses du libéralisme classique aux conditions actuelles. Il voit plutôt l'origine de la crise dans une intervention trop forte de l'état dans la sphère économie.