La modernité peut-elle survivre sans religion ? Avec Charles Taylor sur France Culture.


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29.06.2012

Nous autres, modernes, parlons souvent de notre monde comme un monde désenchanté. Un monde où il n’y a plus ni magie ni esprits maléfiques et où croire en Dieu est non seulement une exception mais en plus vu comme pratique résolument archaïque.
Comment sommes-nous passés d’une société où il était impossible de ne pas croire en Dieu à une société où cela est non seulement permis mais, surtout, où c’est devenu la norme ?
Une question simple qui nous embarque dans un grand récit de notre histoire et de notre philosophie, ce à quoi s’attèle le grand philosophe Charles Taylor.
La sécularité est-elle l’avenir de l’humanité ou simplement une bizarrerie de la modernité occidentale ? Et la modernité peut-elle survivre sans religion ?

Emission "Les Matins", animée par Marc Voinchet.

Du gouvernement par les lois à la gouvernance par les nombres. Avec Alain Supiot au Collège de France.


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2013

Le sentiment de "malaise dans la civilisation" n’est pas nouveau, mais il a retrouvé aujourd’hui en Europe une intensité sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
La saturation de l’espace public par des discours économiques et identitaires est le symptôme d’une crise dont les causes profondes sont institutionnelles. La Loi, la démocratie, l’État, et tous les cadres juridiques auxquels nous continuons de nous référer, sont bousculés par la résurgence du vieux rêve occidental d’une harmonie fondée sur le calcul.
Réactivé d’abord par le taylorisme et la planification soviétique, ce projet scientiste prend aujourd’hui la forme d’une gouvernance par les nombres, qui se déploie sous l’égide de la "globalisation". La raison du pouvoir n’est plus recherchée dans une instance souveraine transcendant la société, mais dans des normes inhérentes à son bon fonctionnement.
Prospère sur ces bases un nouvel idéal normatif, qui vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables plutôt que l’obéissance à des lois justes. Porté par la révolution numérique, ce nouvel imaginaire institutionnel est celui d’une société où la loi cède la place au programme et la réglementation à la régulation.
Mais dès lors que leur sécurité n’est pas garantie par une loi s’appliquant également à tous, les hommes n’ont plus d’autre issue que de faire allégeance à plus fort qu’eux. Radicalisant l’aspiration à un pouvoir impersonnel, qui caractérisait déjà l’affirmation du règne de la loi, la gouvernance par les nombres donne ainsi paradoxalement le jour à un monde dominé par les liens d’allégeance.

Le peuple dans la Révolution française. Avec Florence Gauthier sur Radio Aligre.


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2016

Le peuple a-t-il une capacité d’organisation et d’action politique ? Par les temps qui courent, on pourrait en douter (apathie généralisée face aux affaires de corruption, aux privations de liberté et l'état d'urgence généralisé) mais la réponse est belle et bien : oui !
Dans cette série d'émissions, Florence Gauthier nous expliquer la place et le rôle du mouvement populaire dans la Révolution française, de 1789 à 1795.
On a souvent tendance à présenter la Révolution française en se focalisant sur les assemblées révolutionnaires et l'oeuvre des hommes politiques de premier plan, juristes et philosophes pour la plupart. On en oublie malheureusement l'acteur central : le peuple. Un rappel salutaire pour nous réarmer sur les plans intellectuel et politique.

Manifeste contre l'idéologie des droits de l'homme. Avec Alain de Benoist sur TV Libertés.


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05.2016

Alain de Benoist, directeur des revues Krisis et Nouvelle Ecole, est un spécialiste de la philosophie politique et de l’histoire des idées. Quoi de plus naturel alors que de s’intéresser à l’idéologie des droits de l’homme ? C’est ce qu’il fait dans “Au-delà des droits de l’homme”, un ouvrage réédité mais largement augmenté publié chez Pierre Guillaume de Roux.
Dès le début de l’ouvrage, Alain de Benoist rappelle que la notion d’objectivité a été l’apport de l’Europe au monde. Or, l’idéologie des droits de l’homme a corrompu cette notion en imposant le subjectivisme et l’universalisme. Elle s’est imposée comme l’armature de la globalisation et comme un instrument de domination, mais aussi de nivellement et d’uniformisation.
Alain de Benoist déconstruit l’idéologie des droits de l’homme qui règne sans partage dans une société de plus en plus deshumanisée, où les hommes tendent à devenir des objets, et où la marchandisation crée partout des phénomènes d’aliénation nouveaux.

Pierre-Joseph Proudhon : un portrait politique. Avec Thibault Isabel pour le Cercle Henri Lagrange.


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03.2016

Thibault Isabel nous dresse un portait du grand penseur du socialisme qu'était l'autodidacte Pierre-Joseph Proudhon.

Thèmes abordés :
 00:00:41 - Qui était Pierre-Joseph Proudhon ?
 00:04:17 - Proudhon dans le paysage socialiste ?
 00:08:04 - Marx contre Proudhon
 00:13:45 - Proudhon et la religion
 00:18:00 - Dialectique proudhonienne et dialectique marxiste
 00:22:24 - Proudhon et la propriété
 00:27:27 - L'anarchisme proudhonien
 00:30:54 - L'anticapitalisme proudhonien
 00:33:43 - Qu'est-ce que le "mutuellisme"?
 00:37:09 - Proudhon : un "petit-bourgeois" ?
 00:40:25 - Proudhon et la "Banque du peuple" ?
 00:43:04 - Proudhon et la lutte des classes
 00:45:27 - Anthropologie proudhonienne?
 00:48:49 - Critique de l’État et critique du Capital chez Proudhon ?
 00:54:53 - Le fédéralisme proudhonien
 00:58:49 - Fédéralisme et échelles du pouvoir
 01:04:20 - Fédéralisme proudhonien et fédéralisme maurrassien
 01:07:49 - Place de la Nation dans le fédéralisme proudhonien
 01:11:12 - Fédéralisme proudhonien et fédéralisme européen contemporain ?
 01:12:52 - La postérité de Proudhon
 01:14:42 - Proudhon était-il de gauche ?

Hans Kelsen vs Carl Schmitt. Avec Carlos-Miguel Herrera pour le Cercle Kritik.


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10.2015

Les oeuvres de Hans Kelsen (1881-1973) et Carl Schmitt (1888-1985) représentent, chacune avec leur spécificité, deux moments essentiels de la réflexion sur le droit moderne.
Dans le regain d'intérêt que connait la philosophie du droit, l'étude de ces deux pensées implique de quitter la voie du jus naturalisme, balisée par ses concepts de justice, de droits de l'homme, de contractualisme, pour se risquer sur un chemin où la domination et la violence (fût-elle légitime) semblent incontournables.
Carlos-Miguel Herrera revient sur la querelle qui aura opposé les deux plus grands juristes du XXe siècle.

D'ou viennent les droits de l'homme ? Le cas Francisco de Vitoria. Avec Blandine Kriegel et Gaëlle Demelemestre pour la Règle du jeu.


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26.01.2014

Le dominicain espagnol Francisco de Vitoria (1486-1546) fut le précurseur du droit international et l'ardent défenseur des populations amérindiennes face aux conquérants espagnols. Face a une représentation exclusivement volontariste de la loi, Vitoria tente une interprétation moderne de la pensée thomasienne et une méditation de ce qu’elle apporte pour affronter les nouveaux problèmes émergeant au début du XVIe siècle.
À l'occasion de la traduction inédite du cours qu’il a prononcé pendant l'année 1533-1534, consacré à un commentaire du "Traité des Lois" contenu dans la "Somme théologique" de Thomas d'Aquin, Gaëlle Demelemestre et Blandine Kriegel nous invitent à réfléchir sur l'origine des "droits de l'homme", enracinés dans une philosophie politique et un contexte bien particuliers.

Spinoza : l'autre voie de la modernité. Avec Blandine Kriegel à l'Université Paris VIII Vincennes.


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25.06.2015

Spinoza, le plus grand philosophe de l’âge moderne avec Descartes, est toujours en débat. On voudrait montrer ici à travers son parcours de vie, sa politique et sa philosophie, qu’il représente bien l’autre voie de la modernité.
En politique, il est l’une des figures majeures du courant républicain moderne, avec sa défense de la démocratie, de la séparation des pouvoirs, du droit individuel à la liberté de conscience.
En philosophie, il tire de la révolution galiléenne des conclusions opposées à celles de Descartes, en reconstruisant une nouvelle philosophie de l’Être qui ne fait plus de l’homme un être exilé, hors de la nature.
Blandine Kriegel nous propose cette lecture renouvelée du grand philosophe d'Amsterdam.