Nietzsche, le rebelle aristocrate. Avec Domenico Losurdo au séminaire "Marx au XXIème siècle".


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25.10.2008

"Nouvel esclavage", "anéantissement des races décadentes", "anéantissement de millions de ratés" : ces mots d’ordre effrayants, formulés de manière séduisante sous la plume de Nietzsche, ont longtemps été interprétés comme autant de métaphores.
La reconstruction historique de Domenico Losurdo montre au contraire qu’il s’agit de la radicalisation de tendances bien présentes dans l’Occident de la seconde moitié du XIXe siècle : aboli aux États-Unis en 1865, l’esclavage prend des formes nouvelles dans les colonies ; les indiens d’Amérique et les "indigènes" sont décimés ou exterminés ; l’eugénisme se répand et l’on exige la stérilisation forcée des "non aptes".
À partir de la Commune de Paris, Nietzsche prône des mesures énergiques contre les "esclaves" rebelles et appelle à en finir avec non seulement le socialisme, mais aussi la démocratie et l’idée même de progrès, à laquelle il oppose le mythe de l’ "éternel retour" : les esclaves doivent se résigner, leur condition doit rester intangible.
Domenico Losurdo nous présente là une vision politique renouvelée de l'oeuvre de Nietzche.

Mouvements d'inspiration marxiste et mouvements non violents. Avec Domenico Losurdo au séminaire "Marx au XXIème siècle".


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25.10.2014

Nous connaissons les larmes et le sang qu’ont coûtés les projets de transformation révolutionnaire du monde par la guerre ou la révolution.
Sont apparus au cours du XXe siècle de nombreux courants engagés dans la "critique de la violence", même quand celle-ci prétend être "un moyen pour de justes fins".
Mais que savons-nous des dilemmes, des "trahisons", des désillusions et des véritables tragédies auxquels s’est heurté le mouvement qui s’est inspiré de l’idéal de la non-violence ?
Domenico Losurdo parcourt une histoire fascinante : des organisations chrétiennes qui, au début du XIXe siècle, se proposent aux états-Unis de combattre de façon pacifique le fléau de l’esclavage et de la guerre, jusqu’aux acteurs des mouvements qui, soit par passion, soit par calcul, ont agité le drapeau de la non-violence : Thoreau, Tolstoï, Gandhi, Martin Luther King, le Dalaï Lama et les récents inspirateurs des "révolutions colorées".

Sur le retour de Hegel. Avec Dominique Pagani et Domenico Losurdo à la Librairie Tropiques.


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13.04.2012

Une réflexion sur la pensée de Hegel et son rapport à l'universalisme concret dans le débat sur la Révolution française et la problèmatique du droit.

Révisionnisme et histoire. Avec Domenico Losurdo, Angelo D’Orsi, Etienne François et Nadine Fresco à l'ENS Paris.


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08.03.2007

Plusieurs épisodes sont ici abordés, selon l'arrière-plan des personnes en présence : le mouvement négationniste en France, le révisionnisme en Italie où l'épisode fasciste a été revisité, la Historikerstreit en Allemagne autour des thèses d'Ernst Nolte, où encore les positions d'un Carl Schmitt ou d'un Martin Heidegger en Allemagne.

Critique de l'apolitisme. La leçon de Hegel d'hier et à nos jours. Avec Domenico Losurdo à Citéphilo.


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13.11.2012

Pour s’orienter dans la pensée de Hegel, il semble possible de trouver un fil conducteur dans la critique que celui-ci propose de la fuite hors du monde politique, phénomène qu’il décrit comme l’« aspiration consciente à s’élever au-dessus des faits et du réel ». Cette idéologie de l’apolitisme semble, selon Domenico Losurdo, caractériser largement le panorama philosophique actuel. De fait, si Hegel exhorte la philosophie à se garder de « vouloir être édifiante », c’est là un avertissement qui rencontre aujourd’hui peu d’échos. Domenico Losurdo dirige au contraire l’attention sur cette leçon largement refoulée. Car s’il analyse plus particulièrement l'idéologie allemande entre 1815 et 1848 et les diverses figures de l'apolitisme qui caractérisent le XIXe siècle, jusque dans « l'idéologie de la guerre », il s’interroge aussi sur l'opposition persistante à la pensée hégélienne de l'Histoire et de l'Etat, pensée qui fonde la critique de l'apolitisme tout autant que celle de l'absolutisme.
Gilbert Kirscher introduit la conférence.