Afghanistan, Irak : vers la fin du modèle occidental de la guerre ? Avec Georges-Henri Bricet des Vallons, Mériadec Raffray et François-Xavier Sidos aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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04.06.2010

Comment comprendre les évolutions récentes des formes de la guerre, comme la présence de plus en plus marquée de sociétés privées sur les théâtres d'opérations ?
L'étude de deux conflits majeurs -l'URSS et la guerre d'Afghanistan (1979-1989) et les Etats-Unis et la seconde guerre d'Irak (2003-2011)- permet de mieux comprendre les dynamiques profondes qui modifient les nouvelles pratiques de la guerre.

De la révolution d'octobre à la chute de l'URSS. Avec Jean-Jacques Marie et Eric Aunoble pour l'Organisation Socialiste Internationaliste à l'Université de Liège.


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17.03.2018

Il y a cent ans, survint la révolution russe, dont l'actualité, par les enjeux qu'elle sous-tend, est confirmée aujourd'hui par de nombreux exemples. Blâmée par l'ordre établi à la mesure de la sympathie dont elle bénéficia dans les foules de nombreux pays, la révolution soviétique de 1917 contrarie les desseins de nombreux dirigeants des pays belligérants qui, jusque-là, s'étaient surtout distingués par leurs inlassables appels au combat...
Dans un retour de flamme caractéristique à ce genre de situations, le république soviétique naissante est tout de suite placée face à des défis immenses. Il s'agit rien moins que de recréer des conditions d'existence dans un pays anéanti par la guerre et la décadence tsariste, alors que l'absence totale de moyen qui en découle est exacerbée par les décrets d'embargo et par la guerre civile attisée et soutenue militairement par les puissances impérialistes étrangères.
Cette situation alourdit la souffrance du peuple déjà exténué et contraint le nouveau pouvoir à imposer des sacrifices supplémentaires pour pourvoir à l'effort de guerre, favorisant ainsi l'émergence de la bureaucratie en même temps que l'abandon par celle-ci de l'idéal internationaliste initialement affiché par tout le mouvement ouvrier.
Comment la dérive dite du "socialisme dans un seul pays", intimement liée à la gangrène bureaucratique, a-t-elle pu marquer définitivement l'évolution de l'URSS jusqu'à en provoquer sa chute et quelles sont ses impacts sur l'évolution du monde ? Voilà les questions qui sont ici abordées par les historiens Eric Aunoble et Jean-Jacque Marie.

Profession prophète. Avec Emmanuel Todd sur France Culture.


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10.2017

Historien, démographe, anthropologue, Emmanuel Todd est aussi un polémiste qui ferraille tout le temps et avec tous, et tente, depuis plus de 40 ans, de comprendre la finalité de notre humanité en tirant le portrait de nos sociétés. A bout portant.

Émission "A voix nue", animée par Sébastien Petitot.

De la Pologne populaire à l'hiver capitaliste. Avec Monika Karbowska et Bruno Drweski à la Librairie Tropiques.


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20.09.2018

C'est de l'intérieur que Monika Karbowska nous raconte l'évolution de la pensée et des sentiments d'une jeune Polonaise éduquée dans la Pologne populaire souhaitant rompre avec ses pesanteurs sans imaginer que son pays ne puisse pas continuer à progresser… et constatant peu à peu, par la pratique, le piège qui se refermait sur l’ensemble de ses concitoyens.
Dans le contexte d'une mondialisation qui avait déjà piégé la Pologne à cause de la spirale de l'endettement mais qui n'avait jusque-là qu'à peine effleuré les Polonais, protégés qu'ils étaient malgré tout par un rideau protecteur qui, à leurs yeux, n'était qu'un "rideau de fer" contraignant.
Cet itinéraire révèle les évolutions d'une gauche occidentale quelque peu déboussolée par la disparition des repères communistes et une Ukraine soumise à une fascisation beaucoup plus brutale sur fond d'hégémonie du capital occidental, en particulier allemand, qui a tendance à repousser les anciens pays socialistes vers la périphérie, et donc vers une sorte de tiers-mondisation.
Monika Karbowska rappelle comment, au cours de toutes ces années, elle est passée du constat factuel de la dégradation de la position de la femme en parallèle avec le retour d'un cléricalisme d'un autre âge à la remise en question de l'ensemble des transformations sociales et économiques en cours et à la prise de conscience de ce que représente le capitalisme tardif mondialisé en crise désormais structurelle.
Il semblerait que désormais la reconstruction d'une véritable conscience politique en Pologne soit à l'ordre du jour. Ce qui peut d’ailleurs expliquer le raidissement des pouvoirs et la fuite en avant vers des répressions anticommunistes qui sont aussi radicales qu'elles sont ridicules, et somme toute inefficaces...

Le Poutinisme : évolution d'un système politique. Avec Jean-Robert Raviot au Cercle Jean Bodin.


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06.04.2018

Le terme Poutinisme pourrait être défini comme une pratique et une praxis du pouvoir, il constitue l’infrastructure du système politique existant actuellement en Russie et se manifeste par la centralisation du pouvoir autour de Vladimir Poutine. Le Poutinisme est également un métadiscours narratif de légitimation du pouvoir du chef de l’Etat et de son action.
Le Poutinisme puise ses racines dans la perestroïka, dans le choc du démantèlement de l’URSS et dans les politiques de réformes économiques menées pendant les années 1990, une période perçue par les Russes comme un affaiblissement sans précédent de la Russie, autant en interne que sur la scène internationale. Dès le début de la décennie 2000, le chef du Kremlin a fixé un objectif : replacer la Russie au centre du jeu mondial et reconstruire un État qui soit une puissance prospère qui compte dans le monde globalisé. C’est la naissance du Poutinisme. Il peut ainsi être perçu comme l’esprit de revanche des défenseurs de l’État contre l’emprise ploutocratique sur le pouvoir politique et les secteurs stratégiques de l’économie russe, contre le risque d’éclatement de la Fédération de Russie et contre l’affaissement de la Russie sur le plan international, c’est une réaction qui bénéficie d’un grand soutien populaire.
Jean-Robert Raviot, professeur de civilisation russe contemporaine et spécialiste de la politique intérieure russe, nous fait la généalogie du Poutinisme, parle de ses caractéristiques, de son fonctionnement et s’interroge sur la pérennité de ce système après Poutine.

INDEX CHRONOLOGIQUE :
 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'02'40 : Généalogie du Poutinisme : la crise des années 80-90
     - La perestroïka et le délitement de l’Etat
     - Eclatement de l’URSS et reconfiguration géopolitique
     - Thérapie de choc ultralibérale
     - Indétermination institutionnelle et captation du pouvoir par des clans de ploutocrates, les gouverneurs des régions et les mafias
     - Chute démographique et baisse de l’espérance de vie
 - 0'14'45 : Importance de la stabilité dans le discours de légitimation poutinien
 - 0'16'25 : Extension de l’OTAN vers les frontières, manœuvres de conversion occidentaliste et d’affaiblissement de la Russie par l’occident
 - 0'25'50 : Intervention de l’OTAN au Kosovo et prise de conscience russe de l’hégémonisme occidental
 - 0'29'25 : Perception que l’alignement sur l’occident est un facteur d’affaiblissement interne et externe
 - 0'31'00 : Crise de succession, arrivée de Poutine au pouvoir et allégeance des élites
 - 0'36'15 : Naissance et caractéristiques du Poutinisme
     - Rétablissement de la verticale du pouvoir (reprise en main de l’Etat, des institutions et reconstruction d’une chaine de commandement).
     - Fabrication d’un consensus majoritaire autour du pouvoir
     - Néo-Etatisme à la russe : politique économique et sociale fondée sur un retour de l’Etat (mise sous tutelle de secteurs économique par l’Etat)
 - 0'41'15 : Risque d’éclatement de la Russie et défense de son unité territoriale
 - 0'49'12 : Prétorianisme et pérennité du consensus majoritaire
     - Avènement d’un leadership charismatique de Poutine
     - Patriotisme
     - Politique extérieure
 - 1'00'8 : Reprise en main étatique des secteurs stratégiques de l’économie russe
     - Affaire Khodorkovski comme facteur déclencheur du néo-étatisme à la Russe
     - Résistance de la Russie à la globalisation néolibérale
     - Début de la campagne médiatique russophobe en occident
     - Sanctions économiques et difficultés d’élaboration d’une stratégie de croissance
     - Corruption

Back to the USSR : le communisme soviétique comme voie autonome vers le capitalisme. Avec Anselm Jappe à Barcelone.


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02.03.2018

L'histoire de l'URSS peut aujourd'hui être comprise comme une "modernisation de rattrapage", c'est-à-dire l'introduction violente des mécanismes de base de la production de valeur dans un pays arriéré qui autrement n'aurait jamais pu devenir une partie autonome du marché mondial. Ce mode de production n'aura été qu'une variante de la société mondiale de la marchandise,
Car si l'URSS n'était pas "socialiste", cela n'était pas dû seulement à la dictature d'une couche de bureaucrates, comme l'affirmait la gauche anti-stalinienne. La véritable raison en était que les catégories centrales du capitalisme – marchandise, valeur, travail, argent – n'y étaient pas du tout abolies. On prétendait seulement les gérer "mieux", au "service des travailleurs".
Et lorsque l'URSS s'est effondrée, ce n'est pas une "alternative" au système capitaliste qui a disparu, mais le "maillon le plus faible" de ce système même.

Le cauchemar des années 80. Avec François Cusset, Frédéric Lordon et Serge Halimi chez Daniel Mermet sur France Inter.


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04.2007

Les années 1980 évoquent quelques images rutilantes : les années fric et l'entrepreneur héros, les années strass et leurs stars kitsch, Le Pen et "Touche pas à mon pote !", Jack Lang et la Fête de la musique, Jacques Séguéla et sa "génération Mitterrand", Bernard Tapie et les Restos du cœur, le Minitel et les pin's, le cynisme des ex-gauchistes parvenus au pouvoir et la bien-pensance du charity business...
Que reste-t-il de cette décennie, qui est d'abord celle d'un affaissement général et du grand renoncement ? Pourquoi apparaît-elle à ceux qui l'ont vécue comme un cauchemar intellectuel et politique ? Dans quelle mesure les années 1980 permettent-elles de comprendre la France d'aujourd'hui ?
Cette série d'émission, en compagnie de François Cusset, Frédéric Lordon et Serge Halimi, montre que cette décennie signe avant tout la disparition de tout sens critique : des "experts" se mettent à professer le marché comme fin de la politique ; des "intellectuels" médiatiques discourent en chœur sur la fin des idéologies et délivrent des sermons simplistes sur le "mal" et le "sens de la vie". On a ainsi vu triompher une idéologie réactionnaire d'un genre nouveau. La télévision, devenue le cœur de l'espace public, a commencé à diffuser le bavardage publicitaire qui lui tient lieu de vision du monde.
Derrière le basculement des années 1980, et tout ce qu'elles nous ont légué, on trouve des intellectuels d'État et des idéologues télévisuels, quelques moralistes de plume et sociologues de la pub.
C'est sous ces crânes, dans ces écrits, au fil de ces discours aux sources variées, des tubes aux essais, des romans aux slogans, que l'on part traquer la vérité de cette décennie terrible.

La subversion de l'écologie par le mondialisme. Avec Pascal Bernardin pour le Mouvement Chrétien Conservateur à Saillon.


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18.11.2000

La disparition du communisme et la promulgation simultanée du Nouvel Ordre Mondial semblent s'être produites sur un vide idéologique absolu. Pourtant l'Empire mondial qui s'édifie sous nos yeux ne saurait se priver du ciment idéologique qui pourra seul assurer sa pérennité. Les organisations internationales, dont le pouvoir augmente chaque jour, doivent d'autre part légitimer leur existence et la disparition progressive des Etats.
Or une idéologie révolutionnaire émerge silencieusement. L'écologie, subvertie et détournée de sa fin première, véhicule une conception totalitaire de la nature et du monde. L'homme y est considéré comme un élément du Tout et doit se soumettre aux impératifs du développement "durable". Ce renversement de perspective le prive de sa dignité naturelle et fraie la voie aux deux principaux mouvements totalitaires de notre époque : le mondialisme et le Nouvel âge. Simultanément, on met en exergue les problèmes écologiques globaux, tels l'effet de serre et le "trou" dans la couche d'ozone, qui imposeraient une collaboration de toutes les nations sous le contrôle d'institutions internationales et d'un pouvoir mondial fort.
Cette nouvelle conception qui fait passer du local au global, du national à l'international, de l'homme à la Nature, nie l'individu face au Tout, les Etats face aux institutions internationales et la société face au pouvoir. Ainsi voit-on apparaître les prémisses idéologiques de l'Empire écologique, dernier avatar du totalitarisme.
En s'appuyant principalement sur les publications officielles d'organisations internationales, Pascal Bernardin montre que les conséquences révolutionnaires de ce renversement de perspective se déclinent dans tous les domaines : politique, économique, démographique, mais surtout spirituel, religieux et éthique. La perestroïka et la disparition du communisme, loin d'avoir marqué l'échec de la Révolution, ont permis d'effectuer la synthèse entre le communisme et le grand capitalisme et ont fait converger toutes les forces révolutionnaires : communistes, mondialistes et "humanistes".
L'étape révolutionnaire actuelle, qui s'appuie principalement sur la conception de Dieu, de l'homme et du monde véhiculée par une écologie dévoyée, doit aboutir à l'instauration d'une nouvelle civilisation et d'une spiritualité globale ! Ainsi s'achève la subversion de la véritable écologie, respect dû à l'oeuvre du Créateur.