Comment la dette a imposé son ordre social et politique. Avec Benjamin Lemoine à l'Université Populaire d'Amiens.


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02.02.2017

Pourquoi la dette publique occupe-t-elle une telle place dans les débats économiques contemporains, en France et ailleurs ? Comment s'est-elle imposée comme la contrainte suprême qui justifie toutes les politiques d'austérité budgétaire et qui place les États sous surveillance des agences de notation ?
À rebours de ceux qui voient la dette comme une fatalité et une loi d'airain quasi naturelle, Benjamin Lemoine nous explique comment, en France, l' "ordre de la dette" a été voulu, construit et organisé par des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des banquiers, de gauche comme de droite. Autrement dit, il fut le fruit d'un choix politique.
Cette conférence reconstitue la généalogie détaillée de ce choix stratégique, et prend la mesure de la grande transformation de l'État dans l'après-guerre. On réalise alors à quel point les nouveaux rapports entre finance privée et finances publiques sont au cœur des mutations du capitalisme, dans lequel l'État est devenu un acteur de marché comme les autres, qui crée et vend ses produits de dette, construisant par là sa propre prison.

Précisions et développements : Michel Drac répond aux questions d'Alban Dousset.


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08.2019

L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac répond aux questions et aux demandes de précison d'Alban Dousset, fin lecteur et auditeur attentif.

Sommaire :
 - 0'00'00 : qu'avez-vous pensé de ma réponse à votre vidéo ?
 - 0'07'07 : comment articulez-vous la nécessité de vulgarisation et la nécessité de rigueur méthodique ? Où en êtes-vous de votre idée de développer un processus de gestion/validation collective des idées ?
 - 0'14'59 : vous dites que "le matérialisme bourgeois n'a rien à proposer au-delà du narcissisme" (p183 dans Essais). Pourtant, dans Triangulation, vous décrivez de nombreux courants spirituels gravitant autour du mondialisme et du matérialisme bourgeois. Doit-on voir dans ce constat une évolution de votre part ?
 - 0'21:30 : dans La question raciale, vous opposez aux "racialistes extrémistes", des "antiracialistes extrémistes", en prenant comme exemple le massacre des peaux rouges, le génocide rwandais ou l'épuration des paysans ukrainiens. On pourrait quand même procéder à une objection : ces massacres socio-ethniques, n'ont pas comme fondement principal et explicite, la motivation raciale ou humaniste.
 - 0'30'12 : dans La question raciale, vous déclarez (p327 dans Essais) : "le comportement suicidaire que nous observons chez nombre de nos contemporains européens traduit de leur part une volonté inconsciente de mourir à cette "paléo-humanité" prétechnologique pour que naisse en eux une "néo-humanité" adaptée à l'ère nouvelle." Ne s'agit-il que de cela ? Le recul de la démographie n'a-t-il pas d'autres explications ?
 - 0'32'22 : dans une courte vidéo qui circule sur YouTube, Pierre Hillard résume votre point de vue spirituel qui serait, selon lui, "du côté de la loi", tandis que lui serait du côté de "l'amour". En référence à une conversation (entre lui et vous) dans laquelle vous auriez déclaré "dans l'Ancien Testament, il y a la loi, dans le Nouveau Testament, il y a l'amour, et moi je suis resté fidèle à la loi". Quelle est votre réaction à ce sujet ?
 - 0'36'28 : les contours de la notion de satanisme sont finalement assez variables selon les individus et les religions. Bien que vous soyez chrétien, vous intégrez à votre grille de lecture morale la notion de volonté de puissance chère à Nietzsche. Pourriez-vous esquisser, une définition complète et personnelle de ce que recouvre selon vous la notion de satanisme ?
 - 0'43'00 : au sujet du RIC, vous semblez penser que le peuple manque de maturité pour exploiter un tel outil. Sans faire du RIC un moyen "réel" pour le peuple de s'autogouverner, ne peut-on pas voir ce dispositif comme un moyen pour le peuple de réaliser la "démopédie" que vous appelez de vos vœux ?
 - 0'54'36 : quels sont, selon vous, les facteurs de toutes natures, structurants, favorisant tel ou tel système politique ?
 - 0'56'58 : la vision que vous donnez des communautés primitives, héritée de Pierre Clastre, fait la part belle aux violences et aux inégalités. Avez-vous consulté les travaux d'Emmanuel Todd relatifs aux familles nucléaires "primordiales"  ou les descriptions des démocraties primitives (pouvoir politique presque totalement décentralisé) évoquées par Pierre Clastre  lui-même  ?
 - 1'00'13 : avez-vous lu la critique de François Héran de la thèse de Stephen Smith de La ruée vers l'Europe dont il a fait une note de lecture ? Si oui, qu'en pensez-vous ?
 - 1'06'17 : dans votre vidéo consacrée à Zbigniew Brzezinski, vous formulez l'idée que la géopolitique globale serait une perspective surdéterminante. Plus loin, vous reconnaissez une forme de "soumission au dollar" du stratège géopolitique. La perspective surdéterminante ne serait-elle pas la jonction/articulation entre les monnaies et la géopolitique (plutôt que la "seule" géopolitique) puisqu'elle détermine nettement les autres choix géopolitiques/stratégiques ?
 - 1'07'05 : dans La ponérologie politique, vous évoquez des aspects réversibles et non réversibles propres à l'idéologie dominante. De manière très intéressante, vous énumérez certains aspects réversibles. Seriez-vous capable de mentionner les aspects les moins réversibles, les plus structurants, de l'idéologie dominante ?
 - 1'08'42 : si votre objectif est l'acquisition et la diffusion de connaissances, comment pourriez-vous mobiliser de manière efficace la ressource que constitue l'intérêt de votre public ?

La Guerre Civile en France. Avec Francis Cousin pour le Collectif Guerre de Classe.


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07.2019

C'est avec son regard radical et critique que Francis Cousin commente l'actualité du mois de juillet 2019. L'occasion d'aller au-delà de l'écume des choses pour comprendre les logiques profondes qui meuvent notre monde.
 - 0'01'25 : introduction : comment traiter l'actualité
 - 0'09'59 : le 14 juillet
 - 0'30'42 : l'ingénierie sociale
 - 0'40'56 : mystifications omniprésentes
 - 1'00'03 : CETA, Mercosur
 - 1'06'44 : Vincent Lambert
 - 1'17'28 : émancipation contre restructuration
 - 1'24'01 : guerres, cycles du capital, phagocytose
 - 1'35'12 : endettement, finance
 - 1'47'20 : médias, affaires politiques
 - 1'54'07 : crack bancaire, guerre civile
 - 2'09'12 : Dieudonné, Alain Soral
 - 2'14'47 : l'affaire Chouard
 - 2'15'44 : lire Marx, se tenir debout

Le franc CFA en questions. Avec Bernard Conte à Morcenx.


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09.12.2017

Malgré les évolutions historiques de la seconde moitié du XXe siècle, la France a réussi à maintenir un système économique directement issu de la période coloniale, le Franc CFA, devise officielle des huit États membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.
Offrant une certaine stabilité économique pour ses pays adhérents, cette monnaie de peut occulter l'existence de toute une série de contraintes. Et alors que depuis le 1er janvier 1999, le Franc CFA se trouve, à travers le Franc français, rattaché à l'Euro avec une parité fixe, les pays africains peuvent-ils envisager de réelles politiques de développement en restant dans ce carcan monétaire ?

Capitalisme, la crise finale ? Avec Michel Drac pour Le club du Mercredi à Nancy.


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29.05.2019

Analyste politique et prospectiviste, Michel Drac nous présente ses travaux les plus récents sur la crise du capitalisme et le bouleversement des prix. En effet, le fonctionnement actuel des différentes banques centrales entraîne des changements sévères sur les marchés, censés fonctionner dans une logique libérale et concurrentielle. Mais est-ce encore le cas ?
Michel Drac dresse une analyse inédite, performante et percutante, nous interrogeant sur l'état du système économique mondial.

La construction politique de la dette. Avec Benjamin Lemoine, Eric Toussaint et Jean-Clet Martin sur France Culture.


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13.12.2018

Dès le XVIIIe siècle, Adam Smith annonçait la "ruine de toutes les grandes nations européennes" sous l'effet de l' "énorme dette" accumulée par chacune d'entre elles. Une rhétorique aux accents résolument modernes. La dette publique et les risques qu'elles feraient courir à notre économie apparaissent désormais comme un argument d'autorité en faveur de la rigueur budgétaire la plus stricte.
Alors, le récit de la dette, cette chronique d'une catastrophe annoncée, est-il en réalité une fiction politique ? Comment l'endettement est-il devenu un instrument de pouvoir ?

Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.

Mises au point, par Michel Drac.


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2019

Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, donne son opinion sur des points d'actualité, en essayant de les comprendre des points de vue historique et politique.

L'Italie vers une sortie de l'Euro. Avec Jacques Sapir sur TV Libertés.


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17.06.2019

L'économiste Jacques Sapir revient sur la situation économique italienne, qui pourrait jouer le rôle de détonnateur dans la zone Euro.

1. Depuis son entrée dans l'Euro, l'Italie n'a plus de croissance :
 - 3e PIB européen
 - L'Italie est en récession
 - Une dette ancienne (circa 125/135% du PIB)
 - Un budget primaire en excédent, l'Italie fait mieux que la France !
 - Claudio Borghi (la Lega), son rôle primordial  au sein de la commission des finances de l'Assemblée nationale italienne
 - Chômage des jeunes à 50% !
 - Les banques en difficulté
 - Dettes fiscales et dettes sociales, marchés publics impayés, 50 milliards d'euros
 - La création des mini bots (bons ordinaires du trésor) pour solder ces dettes
 - Une injection de fait de liquidités
 - Vers l'extension du pouvoir libératoire des mini bots, une ressemblance frappante avec les billets
 - Une monnaie fiduciaire en marche, application de la loi de Gresham, les euros thésaurisés

2. Les sanctions européennes :
 - La BCE ne pourra accepter la circulation de cette lire en puissance
 - La BCE refusera de refinancer l'Italie par achat de titres (obligation du trésor)
 - L'Italie veut faire "porter le chapeau" de la rupture aux autorités européennes
 - Une réaction en chaîne prévisible, mais les sanctions risquent de précipiter la sortie, les eurocrates coincés
 - Le sort des banques françaises
 - Vers un euro-mark plus cher ?
 - Que penser de l'analyse de Vincent Brousseau sur Target 2
 - Le vrai problème de l'Allemagne : ses banques (Deutsch Bank, Commerzbank)
 - Les énormes excédents commerciaux allemands favorisés par un Euro sous évalué pour l'Allemagne
 - Compétitivité monétaire
 - Fin du modèle allemand. La question des machines outils, concurrence japonaise et coréenne crédibles
 - Restauration du taux de change

3. Le scénario d'une fin de l'Euro serait alors engagé :
 - Mais l'UE n'y résisterait pas !
 - Vers d'autres formes d'organisation de l'Europe
 - Lisbonne a verrouillé la situation
 - Vers un traité plus léger
 - Les mensonges apocalyptiques sur l'alternative
 - Airbus et Ariane ne doivent rien à l'UE
 - Le problème des flux migratoires en méditerranée, une coopération des pays de l'arc méditerranéen
 - France, la parenthèse des Gilets jaunes refermées dans les vœux du pouvoir ne l'est pas
 - Géographie et sociologie électorale des élections européennes, une tendance lourde
 - La collecte des signatures pour le référendum sur la privatisation d'ADP, une résurgence possible de Gilets Jaunes
 - Souveraineté européenne, un leurre !

Conclusion : il n'y a pas de démocratie sans souveraineté !

Émission "Politique & Eco", animée par Olivier Pichon.