- Sommes-nous en démocratie ? La Suisse est-elle plus démocratique que la France ?
- Le Référendum d’Initiative Populaire permettra-t-il de changer de régime ? et suffit-il à nous protéger des abus de pouvoir ?
- A quelle échelle (Commune, Fédération, etc.) doit être traitée une loi ?
- Qu’est-ce qui a rendu possible l’existence du RIP et de la Démocratie Directe (encore présente dans deux cantons) en Suisse ?
- Le revenu de base s’accompagnerait-t-il d’un changement de paradigme politique ?
Alain Soral interviewé par Djamazz sur le logiciel Paltalk. Divers sujets sont traités pendant ce long entretien : du nationalisme à l'Islam, de la colonisation aux rapports France-Algérie, de Mai 68 au libéralisme, de l'oligarchie à Chavez et Poutine, du 11 septembre à la démocratie et de la franc-maçonnerie à Tariq Ramadan, Alain Soral met en oeuvre sa grille de lecture du réel pour en comprendre le devenir.
Le monde médiatique est ainsi fait désormais qu’aucun pan de l’actualité ne semble devoir échapper à l’analyse autorisée d’un spécialiste, quelle que soit la question abordée. Là où le bât commence à blesser, c’est lorsque les mêmes experts tournent en boucle, trustant les mêmes colonnes de journaux, les mêmes ondes de radio et les mêmes plateaux télé. Et cela devient franchement embarrassant lorsqu’il s’avère que les dits spécialistes, pourtant pris en flagrant délit d’erreurs de jugement, reviennent comme si de rien n’était distiller leurs prophéties. Cette question est particulièrement sensible en ces moments de crise, dans les domaines de l’économie et de la finance et nous amène à poser la question des conflits d’intérêts auxquels sont confrontés certains économistes parmi les plus en vue.
Mais il y a va aussi de la responsabilité des journalistes, pas toujours très curieux sur ce sujet, ni très imaginatifs lorsqu’il s’agit de faire entendre de nouvelles voix. Que ce soit en termes d’individus, mais aussi en termes d’idées : ceux qui remettent en cause l’économie de marché seraient ainsi largement minorés.
Dans ces conditions, à quoi servent les journalistes économiques ?
Emission "Du Grain à moudre".
C’est en tant qu’helléniste que Jacqueline de Romilly s’exprime ici sur l’Europe.
Elle rappelle que la démocratie est née en Grèce mais aussi que plusieurs grands auteurs grecs ont critiqué cette conception. Elle nous rappelle la nécessité du "nomos", de la loi qui protège le faible et le défend contre les outrages et la violence.
Ces mots, enracinés dans une profondeur historique indispensable, sont offerts pour penser notre monde : à nous de les saisir pour mieux comprendre notre héritage et notre devenir.
Marcel Gauchet vient de publier "L’Avènement de la démocratie : Tome 3 - A l’épreuve des totalitarismes, 1914-1974".
Il est ici interrogé par Jean-Pierre Le Goff, René Rodriguez et Julien Barroche sur son interprétation de l'histoire des totalitarismes et sur les concepts utilisés dans sa lecture de ces phénomènes.
Comment se manifeste la recherche de consensus sur le plan politique ?
S’insérant dans une vision du monde, dans un ensemble global, le désir de consensus révèle une profonde métamorphose dans notre manière de comprendre et d’habiter le monde qui mène à une dépolitisation de nos sociétés.
En effet, la recherche du consensus ne met plus en jeu des valeurs mais des procédures qui visent à répondre à des problèmes concrets de façon pragmatique en négociant des intérêts.
La gouvernance contemporaine devient donc un autoritarisme soft qui rend caduque le débat traditionnel d'une démocratie vivante.