Ubérisation, robotisation, fin du salariat… Comment travaillerons-nous demain ? Quelle place accorder au travail dans nos vies ? Et où en est vraiment notre rapport au travail aujourd'hui ? Assistons-nous à un basculement qui nous éloigne des paradigmes perçus il y a peu comme incontournables dans les sociétés du salariat ou bien à de simples ajustements grossis par nos perceptions ? Peut-on travailler en faveur du bien commun, d'une société ? Travaillons-nous pour notre propre bonheur ? Quels sont les enjeux de réalisation de soi ou de libération collective dont sont porteuses les activités de travail ?
Philosophe spécialiste de la philosophie sociale et du marxisme, Franck Fischbach évoque le sens du travail dans une démocratie.
Mathématicien et philosophe, Olivier Rey analyse dans ses essais le rôle crucial de la taille dans la dynamique des sociétés humaines, jusqu'aux éventuels effondrements qui peuvent s'en suivre. Il explore également les limites du progrès technique et les dérives d’une humanité dépassée par ses propres créations technologiques.
Dans cet entretien, il nous offre des pistes de réflexion pour comprendre pourquoi l'humanité est arrivée à un point critique de son évolution, notamment en raison de sa capacité d'innovation technique, et nous invite à changer de trajectoire pour nous en remettre à d'autres formes de sagesse.
Un point de vue indispensable pour saisir les enjeux de notre époque et les limites d'une modernité démesurée.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'00'56 : Les ressorts de la crise politique actuelle
- 0'08'55 : L'absence de sens dans la société de consommation
- 0'10'39 : L'humanité face au franchissement des seuils
- 0'29'21 : Le règne des mathématiques
- 0'37'05 : Du silex à la centrale nucléaire, l'homme écrasé par la technique
- 0'44'00 : Quand la technologie devient contreproductive
- 0'49'45 : La faillite de la politique face au devenir technique du monde
- 0'56'53 : Tik Tok et la revanche de la Chine
- 1'05'00 : La facture écologique et énergétique de la technologie
- 1'07'44 : L'impasse de la géoingénierie
- 1'12'15 : Tainter et la fragilité des sociétés complexes
- 1'14'19 : Misère du transhumanisme
- 1'23'08 : Renoncer à la démesure
Un entretien mené par Thomas Arrighi.
- 1_2 : les illusions du souverainisme
Peut-on surmonter l'objection selon laquelle la démocratie trouve à s'exprimer de manière privilégiée – voire unique – au sein des États-nations ? Peut-on répondre aux philosophes et aux politistes qui soutiennent que la nation est la condition sine qua non de la démocratie, le seul lieu d'exercice possible des droits politiques, le terreau de la liberté, de l'égalité et de la fraternité ? Céline Spector se propose de réfuter les illusions du souverainisme, en défendant la possibilité d’une démocratie post-nationale.
- 2_2 : une république fédérative pour l'Europe
Dans un second temps, Céline Spector entend montrer que les théories de la République fédérative élaborées dans L'Esprit des lois et transformées par Madison et Hamilton éclairent l'avenir politique de l'Union. Envisager une théorie des institutions libres et justes sans céder au tropisme kantien invite à déceler, dans la philosophie des Lumières, des théories de l'association libre des républiques qui n'optent pas pour le cosmopolitisme. L'enquête contribue ainsi à justifier, de manière non dogmatique, une République fédérative en Europe.
D'une inquiétante actualité, Pourquoi la guerre ?, est le titre qui avait été retenu par Freud pour la publication de ses échanges de lettres avec Einstein, et dont la circulation fut interdite en Allemagne.
Partant des questions soulevées quant aux destins de la pulsion de cruauté et ses possibles dérivations, Baudrillard, Derrida et Gresh vont eux-mêmes s'interroger sur les problématiques essentielles qui se posent encore au monde d'aujourd'hui : quelles nouvelles significations donner aux notions de guerre, de terrorisme et de souveraineté ? Et est-ce que la démocratie peut ou non avoir un avenir si l'on ne peut envisager l'émergence d'une nouvelle forme d'universalité ?
Une controverse menée par René Major, au sein de l'Institut des hautes études en psychanalyse.
Les récentes expériences chiliennes et françaises de confrontation à l'hégémonie néolibérale ont montré deux points de convergence, qui sont explicités par Pierre Dardot. D'une part, l'idée que la pluralité des luttes concerne le contenu démocratique lui-même, et non un affaiblissement organisationnel. D'autre part, le diagnostic selon lequel la cohésion néolibérale est de nature stratégique, basée sur des politiques de guerre civile et d'inimitié.
"Je ne dirai jamais quelque chose que je ne crois pas" : quant à la vérité, Trump assume un positionnement moral, la sincérité et l'utile prévalent. Le phénomène Trump est-il la manifestation d'un certain nombre de pathologies, de vices, de dysfonctionnements de la démocratie ?
Qu'est-ce que les citoyens attendent vraiment de leur président ? Est-ce la vérité avant tout ?
Émission "Les Chemins de la philosophie", animassion Adèle Van Reeth.
Les premières organisations politiques humaines sont, certes sous des formes diverses et limitées, démocratiques. Et même si les définitions de la démocratie sont très nombreuses, que les spécialistes de science politique ne s'accordent pas sur ce qu'elle est et que les critiques ne manquent point, la démocratie relèvent d'une exigence morale et d'une certaine conception de la dignité de l'homme.
L'idée républicaine, quant à elle, reste une idée neuve : nous sommes loin d'en avoir épuisé ou même deviné tout le potentiel. Des citoyens libres dans une république émancipée : voilà ce qui permet de redéfinir un idéal libérateur pour notre époque.
C'est dans l'articulation de ces deux idéaux - démocratie et républicannisme -, que s'entrevoit une perspective émancipatrice.
Anthropologue, démographe et historien, Emmanuel Todd revient pour proposer son analyse inédite des récents évènements : pourquoi Emmanuel Macron a-t-il pris cette décision de dissoudre l'Assemblée ? Sommes-nous face à un Machiavel ou un Néron ?
En réalité, le nihilisme des élites (dont Macron en est la parfaite incarnation) se poursuit, et conduit le pays vers un chaos dont personne ne peut anticiper la nature...