Le post-modernisme, une mode qui sape la critique sociale ? Avec Renaud Garcia aux Rencontres Libertaires de Quercy.


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21.07.2016

Les théories post-modernes doivent être critiquées, pas uniquement pour le plaisir de la joute intellectuelle. Ces idées à la mode exercent une reéelle capacité d’influence dans les milieux altermondialistes, autonomes et alternatifs en nous proposant de passer d’une critique de l’exploitation, d’une critique du pouvoir qui s’exerce sur les exploités, à une critique des normes : la critique sociale revient alors à déconstruire toute norme, à desserrer l’ "étau" des règles de vie collectives, ce qui conduit logiquement à une recherche frénétique de la singularité, à une sorte d’exode pour échapper à toute contrainte. D’un anarchisme social, lié à la lutte des classes on passe ainsi à un "anarchisme mode de vie" déjà critiqué en son temps par Bookchin.
Renaud Garcia, auteur du Désert de la critique (L’Echappée, 2015), entend bien nous montrer en quoi ces théories de la "déconstruction" sapent la critique sociale, encouragent la marchandisation et le déferlement technologique et conviennent parfaitement à une société libérale et atomisée.

Une rencontre organisée par l'Organisation Communiste Libertaire.

Désert de la critique, de Renaud Garcia. Avec Patrick Marcolini sur Radio Libertaire.


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27.05.2016

La nature humaine ? Fiction dangereuse. La raison analytique ? Instrument d’uniformisation culturelle. La vérité ? Objet relatif masquant les dispositifs de pouvoir. Le langage ? Geôlier de la créativité. L’universalisme ? Alibi de l’Occident pour dominer le monde. Le corps ? Pâte à modeler au gré des innovations technologiques. Tels sont les lieux, devenus communs, de la pensée de la déconstruction.
Et pour comprendre l'hégémonie du post-modernisme au sein de l'extrême-gauche, Patrick Marcolini nous parle du livre de Renaud Garcia Désert de la critique, récemment sorti aux éditions l'échappée.

L'empire du management. Avec Baptiste Rappin sur Méridien Zéro.


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06.05.2016

Méridien Zéro nous propose une émission à la confluence de la philosophie et de la gestion des organisations.
Baptiste Rappin, universitaire, spécialiste des questions de la cybernétique et du management, auteur de Heidegger et la question du Management ainsi que de Au Fondement du Management (éditions Ovadia), est reçu pour traiter du formidable outil de contrôle social que représente le management.

À la barre et à la technique, Jean-Louis Roumégace.

Une histoire du roman national. Avec Stéphane Blanchonnet au Cercle Jean-Baptiste Lynch à Bordeaux.


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10.12.2016

Depuis 1793 et l'exécution du roi Louis XVI par la République, la France n'a plus de figure vivante pour incarner de façon évidente la continuité de l'histoire nationale.
Certains historiens ont remplacé le roi par un roman, glorieux hier et finalement repentant aujourd'hui.
C'est de cette substitution et de son évolution, mais aussi des récits qui l’ont précédée avant la Révolution que nous parle Stéphane Blanchonnet, agrégé de Lettres et président du Comité directeur de l'Action française.

Comment peut-on être hégélien aujourd'hui ? Avec Yannick Jaffré au Cercle Aristote.


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26.10.2015

Cette conférence, qui a pour sous-titre "De la fin du post-modernisme au retour de la dialectique", se veut une critique du courant philosophique français de la déconstruction et une réhabilitation du travail du philosophe allemand Hegel, qui nous permet un retour salutaire à la pensée historique et à l'utilisation des catégories de l'état et de la souveraineté.

Faut-il brûler l'art contemporain ? Avec Michel Onfray à Cannes.


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07.04.2011

Comment une vulgaire pissotière issue d’un magasin de sanitaires a-t-il pu devenir l’objet signataire de l’art contemporain ? Sur le terrain esthétique, nous vivons sous le signe de Marcel Duchamp, l’auteur de cette fameuse œuvre d’art et, avec elle, l’initiateur de ce qu’il est convenu d’appeler l’art contemporain.
Cet univers est un continent qui dispose de son langage. Mais qui dirait d’une langue qu’il n’a pas apprise qu’elle ne veut rien dire ? Personne. Pour être plus juste, on doit bien plutôt dire qu’on ne la comprend pas, parce que, justement, on ne l’a pas apprise.
Il en va de même avec l’art contemporain qui est une langue étrangère qu’on n’apprend nulle part : ni à l’école, ni dans les médias de masse, ni dans la plupart des familles peu au fait de ces enjeux. Comment dès lors pourrait-on le juger correctement ? Il ne faut pas s’étonner qu’on le voue si souvent aux gémonies avec des arguments fautifs.
Michel Onfray nous explique les rudiments de cette langue et montrera comment les vieilles catégories de "Beau" et de "Laid" n’ont plus cours depuis l’annonce de la mort de Dieu et, avec elle, de toute Idée pure. Il nous en propose donc une initiation, en suivant cette volonté d'éduction populaire qui lui tient à coeur depuis si longtemps.

Une conférence organisée par Arte-Filosofia et qui s'est tenue au Théâtre Croisette.

Le désert de la critique : déconstruction et politique. Avec Renaud Garcia sur Radio Libertaire.


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28.11.2015

La nature humaine ? Fiction dangereuse. La raison analytique ? Instrument d'uniformisation culturelle. La vérité ? Objet relatif masquant les dispositifs de pouvoir. Le langage ? Geôlier de la créativité. L'universalisme ? Alibi de l'Occident pour dominer le monde. Le corps ? Pâte à modeler au gré des innovations technologiques. Tels sont les lieux, devenus communs, de la pensée de la déconstruction.
Déconstruire... D'un concept plutôt ésotérique, les gauches "radicales" ont fait un programme systématique consistant à suspecter un rapport de domination sous chaque idée ou comportement. Si elles permettent de redoubler de subtilité sur les questions de moeurs - le domaine "sociétal" -, les théories de la déconstruction rendent les armes devant la marchandisation généralisée, l'emprise des industries culturelles et l'artificialisation du monde.
Qui évoque la nécessité d'une décélération, parle d'aliénation, remet au coeur de l'analyse le corps vécu dans un environnement limité, commet dès lors le crime ultime : réintégrer un moment conservateur dans la critique.
Occupées à déconstruire et à se déconstruire à l'infini, les gauches "radicales" ont négligé le terrain du social, qu'une extrême-droite opportuniste a investi en exploitant la détresse des perdants de l'histoire.
Renaud Garcia tente de comprendre comment nous en sommes arrivés là, de donner les raisons de ce sabordage intellectuel et politique, en analysant l'influence de la déconstruction sur la critique sociale contemporaine. Il en appelle par là même à un renouveau de la lutte contre le capitalisme sur de tout autres fondements théoriques.

Poésie de la pensée. Avec George Steiner sur France Culture.


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04.2012

George Steiner est un esprit libre qui agace certains et en fascine d'autres par sa culture encyclopédique, sa connaissance des langues anciennes et son amour de la philosophie. Cet auteur d'une œuvre complexe, prolifique, qui navigue entre poésie, linguistique et métaphysique, Laure Adler a souhaité dans des entretiens réalisés chez lui à Cambridge, l’interroger sur les chaos du monde, la montée des intégrismes, le bonheur de l’existence.
Au cours de ces émissions, il revient sur son adolescence au moment de la montée du nazisme, évoque son apprentissage de la science, sa fascination pour les grands mythes qui structurent notre pensée occidentale, évoque les figures de Gershom Scholem, Walter Benjamin, Heidegger, avoue son sens de la contemplation qu’il assouvit dans l’amour infini de la lecture et de la musique lui qui, en raison d'un handicap, fut un musicien contrarié.
George Steiner, un intellectuel insoumis, insolent, luttant contre toutes les modes.