Qui peut se vanter de connaître réellement la personnalité du leader congolais Patrice Lumumba, assassiné il y a exactement 50 ans ? De l’importance du mouvement nationaliste populaire congolais qu’il incarnait ?
Serons évoquées les responsabilités belges, américaines et onusiennes dans la répression contre le mouvement nationaliste de l’ancien Congo belge, répression qui atteindra son paroxysme politique dans l’assassinat du premier Premier ministre du Congo indépendant, Patrice Emery Lumumba, le 17 janvier 1961.
Cet acte funeste ouvrira la voie à 32 ans de dictature du général Mobutu, allié du pillage des ressources minières du Congo au profit des intérêts capitalistes occidentaux.
"Qu’avons-nous fait de ces cinquante ans ?" Telle est la question que se posent de nombreux Algériens.
Preuves et témoignages à l’appui, Frédéric Pons explique pourquoi l'Algérie s’est enfoncé dans le marasme depuis l'indépendance de 1962.
Il montre comment une caste militaro-affairiste met l’économie en coupe réglée et se maintient au pouvoir, recourant à des manipulations qui ont culminé pendant la terrible guerre civile des années quatre-vingt-dix, aux cicatrices encore à vif.
C'est donc le vrai bilan de cinquante ans d’indépendance qui nous est ici révélé.
Brêve analyse de la séquence colonisation/décolonisation dans l'empire française et britannique.
En effet, quand la conquête française s'est d'abord faite au nom de l'idéologie républicaine, les anglais se sont eux emparés de territoires pour des raisons éconmiques.
Les conséquences sur la décolonisation en ont alors été très différentes d'un côté et de l'autre.
Impossible de comprendre l'histoire depuis 1945, et surtout la guerre froide qui domine la politique mondiale, sans tenir compte de la crise profonde qui, entre 1914 et 1945, avait bouleversé les structures de l'Europe du XIXe siècle (mais aussi le capitalisme global), et qui se prolonge après 1945 par la désintégration de ses empires.
Dans la guerre froide il ne s'agit plus de survie des systèmes politiques et économiques en crise, mais d'un affrontement global de deux superpuissances militaires et idéologiques, bientôt stabilisé, sauf dans le Tiers Monde où il n'y a pas d'enthousiasme pour le capitalisme à l'occidentale, trop lié aux impérialistes.
Au contraire, la guerre froide rend de plus en plus visible la fragilité des bases des systèmes socialistes, dont la majorité, privée de l'affrontement, s'effondre. Au demeurant le Monde depuis 1945 se transforme par une révolution mondiale (globalisée), économique, sociale et finalement culturelle, de loin plus puissante que celle rêvée ou redoutée par les combattants des guerres de religions laïques du XXe siècle : celle portée par le rythme accru, explosif, de la croissance productive, qui commence à se dessiner dans les années 1950 et qui continue.
L'Afrique subit aujourd'hui une recolonisation économique, politique, philosophique et morale (FMI, Banque mondiale, pays du Nord, multinationales et les puissances asiatiques, la " jet set " internationale, le droit d'ingérence humanitaire). Un demi siècle après les fausses indépendances, la véritable libération de l'Afrique est donc à la fois nécessaire et urgente.