Le gouvernement du désir. Avec Hervé Juvin au Cercle Aristote.


(0)
1069 Vues
0 commentaire
05.12.2016

Le désir est le nouveau pouvoir. Il gouverne nos vies. Son autorité à peu près insensible s'exerce partout. Du lit à la table et du corps aux songes, il se nourrit du consentement qu'il suscite et du contentement qu'il assure.
Il fallait analyser ce mode inédit de gouvernement. Provoquer et orienter le désir est le moyen de tenir l'individu, de le diriger et de disposer de lui, au plus intime et au plus profond. En apparence, ce système du désir nous tient plus étroitement qu'aucune idéologie, qu'aucune religion n'a pu le faire.
Mais les promesses s'épuisent. Mais la déception délie ceux que leur désir des mêmes choses réunissait. Quand la croissance n'est plus là, quand le progrès n'est plus partagé par tous, le désir de richesse, de confort, de plaisir apparaît pour ce qu'il est : le simulacre du désir vital, celui du pouvoir sur soi, de la liberté politique, de la survie de la communauté.
Nous vivons ce moment extraordinaire où il s'agit de se libérer de nos libérations, où l'instinct de survie appelle à la renaissance du désir politique et du choix de notre destin.

De la crise économique à la stratégie de la tension. Avec Michel Drac chez E&R à Lyon.


(0)
1091 Vues
0 commentaire
18.12.2016

La crise économique de 2008 n'a toujours pas été résolue, et ne le sera probablement jamais. En partant de ce donné, que pouvons-nous attendre de la part des classes dirigeantes ?
La stratégie de la tension, comprise dans un sens assez large, est une réponse classique en période de déclin économique. Il importe donc d'en comprendre les mécanismes pour se prémunir des comportements qui seront attendus de nous lorsque les événements traumatisants surviendront.

La transgression des limites. Avec Paul Piccarreta et Olivier Rey chez Alain de Benoist sur TV Libertés.


(0)
1445 Vues
0 commentaire
12.2016

Pour évoquer la transgression des limites, que ce soit par les visées des idéologues du transhumanisme, les thuriféraires du progrès ou les agents du capitalisme destructeur, Alain de Benoist reçoit deux invités dans ce nouveau numéro de l'émission "Les idées à l’endroit" : Paul Piccareta, rédacteur en chef de la revue d’écologie intégrale Limite et le philosophe et mathématicien Olivier Rey.
Une émission profonde, exigeante et passionnante.

Le capitalocène, la dynamique environnementale du capitalisme et son histoire. Avec Anselm Jappe et Armel Campagne au café-restaurant Le Lieu-dit à Paris.


(0)
1187 Vues
0 commentaire
08.06.2013

Nous sommes entrés dans "l’Anthropocène", nous serions collectivement, en tant qu’espèce humaine, responsables du dérèglement climatique, d’une extinction massive des espèces, d’une déforestation tropicale et d’une destruction des environnements sans précédents, d’une pollution et d’une érosion historiquement inédites.
Peut-on vraiment incriminer un Anthropos indifférencié, une espèce complète, et en appeler à un "bon Anthropocène" techno-scientifique et à un capitalisme "vert" ?
Et s’il s’agissait plutôt, comme l’affirment Andreas Malm, Jason Moore, John Bellamy Foster et des auteurs issus du courant dit de "critique de la valeur", d’un Capitalocène, d’une dynamique socio-historiquement spécifique aux conséquences écologiques également spécifiques, celle du capitalisme, et appelant donc à une sortie conjointe de "l’Anthropocène" et du capitalisme ?
C’est cette hypothèse que développent Anselm Jappe et Armel Campagne.

Malaise dans la démocratie. Avec Alain Caillé et Jean-Pierre Le Goff à Répliques sur France Culture.


(0)
1162 Vues
0 commentaire
13.02.2016

Alain Caillé, depuis sa fondation la revue du MAUSS, a publié l'an dernier Le convivialisme en 10 questions : un nouvel imaginaire politique où il définit le convivialisme comme un art de vivre ensemble qui permet aux humains de prendre soin de la nature sans dénier la légitimité du conflit mais en en faisant un facteur de dynamisme et de créativité.
Jean-Pierre Le Goff a écrit Malaise dans la démocratie et on trouve dans cet ouvrage, entre autre anecdote significative, le récit du sommet des consciences pour le climat qui s’est tenu en juillet 2015 à Paris. L’appel pour ce sommet invitait à s’interroger en son for intérieur "Why do I care ?".
Cet événement peut-il être envisagé comme un premier pas vers cette société "convivialiste" appelée par Alain Caillé, ou représente davantage le symptome du fameux "malaise" dont parle Jean-Pierre Le Goff ?

Comment décrypter le programme économique de Donald Trump ? Avec Jacques Sapir et Philippe Béchade sur Radio Sputnik.


(0)
921 Vues
0 commentaire
15.11.2016

Donald Trump, futur président des Etats-Unis, a beaucoup promis en matière économique : pourra-t-il appliquer ces promesses ?
Le candidat républicain a en effet remporté la victoire sur Hillary Clinton en misant sur la colère de la classe moyenne américaine. Qu'il s'agisse du TAFTA, de l'immigration, du renouveau des infrastructures, Donald Trump sera bientôt confronté à des choix décisifs pour l'avenir de sa nation.
Un programme économique qui paraît contradictoire notamment sur la politique budgétaire, où il préconise de grandes dépenses tout en supprimant un certain nombre d'impôts.

Jacques Sapir aborde cette thématique avec Philippe Béchade, rédacteur en chef de La Bourse au Quotidien et Cyrille Collet, directeur de la gestion actions chez CPR Asset Management.

Les principes du vivant comme source d'inspiration de nos modes de vie. Avec Gauthier Chapelle à l'Université Intégrale.


(0)
1153 Vues
0 commentaire
23.06.2009

Des millions d'années avant l'apparition de l'homme, la vie avait déjà inventé la roue, le moteur atomique, le sonar, le vol stationnaire, la capture de l'énergie solaire, l'éclairage électrique, le GPS et des myriades de techniques qui nous dépassent encore complètement : cicatrisation, reproduction, congélation suivie de réanimation, et des cerveaux dont chacun des milliards de neurones est un univers informatique. Pour le comprendre, il a fallu attendre que nos propres technologies atteignent les profondeurs moléculaires du vivant, nous révélant que les inventions de la nature étaient infiniment plus complexes que les nôtres.
"Le service Recherche et Développement de la nature a 3,8 milliards d'années d'avance sur ceux de nos entreprises", aime dire Janine Benyus, la naturaliste américaine qui a inventé le concept de biomimétisme. "Il s'agit de nous en inspirer pour pousser plus loin nos propres inventions, mais surtout pour corriger le tir de ces dernières, qui nous ont conduits dans les impasses écologiques que l on sait."
Il existe trois niveaux de biomimétisme. Le premier consiste à imiter les formes de la nature. Le second, de plus en plus prisé des industriels, repose sur l'imitation des matériaux et des processus naturels. La vraie révolution repose cependant sur le troisième niveau, qui consiste à imiter les stratégies du vivant, sa philosophie. Ce troisième niveau a des implications fascinantes. Ainsi, contrairement à l'image que nous nous faisons de la "loi de la jungle", la nature ne pratique la compétition que dans 10% des rapports entre organismes. Les 90% restants sont fondés sur la coexistence, le mutualisme, la coopération, le commensalisme, le parasitisme et la symbiose. À imiter absolument !

L'Anthropocène est-il la fin du progrès ? Avec Christophe Bonneuil au Conservatoire National des Arts et Métiers à Nantes.


(0)
1154 Vues
0 commentaire
21.04.2016

Les scientifiques nous l’annoncent, la Terre est entrée dans une nouvelle époque. Bien plus qu’une crise environnementale, l’Anthropocène signale une bifurcation de la trajectoire géologique de la Terre.
Habiter de façon plus sobre, plus équitable et moins barbare la Terre est l’enjeu de demain. L'Anthropocène, littéralement "nouvel âge de l’Homme", est le signe de notre puissance, mais aussi de notre impuissance.
Il ouvre une nouvelle condition humaine et balaye bien des ontologies et certitudes de la modernité. Est-ce la fin du progrès ?