Il est intéressant de voir Jacques Sapir, athée et républicain, répondre à une série de questions venant d'un catholique royaliste, Franck Abed. C'est bien à deux visions du monde que nous avons affaire.
1. Retour sur le cas Donald Trump
2. Le rapport à l'argent aux Etats-Unis et en France
3. Les primaires des partis politiques sont-ils un outil démocratique ? D'ailleurs, la "démocratie" n'est-elle rien d'autre qu'une illusion ?
4. Que penser des partis politiques qui, bien que se revendiquant républicain, gère dans les faits leur structure de façon monarchique ?
5. La place des religions dans les civilisations
6. Retour sur la question de la propriété (privée et collective)
7. Pourquoi se souvient-on d'Athènes plutôt que de Sparte ?
La crise économique fait rage et l’on parle de plus en plus du retour de la lutte des classes. Celle-ci n’est pas seulement le conflit entre les classes propriétaires et le travail dépendant. C’est également "l’exploitation d’une nation par une autre", comme le dénonçait Marx. C’est aussi l’oppression "du sexe féminin par le masculin" comme l’écrivait Engels.
Nous sommes donc en présence de trois formes différentes de lutte des classes, appelées à modifier radicalement la division du travail et les rapports d’exploitation et d’oppression.
La lutte des classes s’avère aujourd’hui plus vitale que jamais, à condition qu’elle ne devienne pas un populisme facile qui réduit tout entre humbles et puissants, ignorant tout de la multiplicité des formes du conflit social.
Notre histoire contemporaine ressemble à une suite ininterrompue de crises qui ne cessent d'éroder nos puissances de vivre et nos communautés enracinées. Y-a-t-il une logique à l'oeuvre derrière ce chaos apparent ?
En revenant aux enseignements de Karl Marx, Francis Cousin nous révèle le sens de l'histoire, dont le Capital est aujourd'hui l'acteur -immanent et impersonnel- central. Saurons-nous le comprendre ?
Quatre mois avant de démarrer ces chroniques, Alban Dousset était un "brave type". Il se figurait (naïvement) que le combat politique gauche/droite était le combat réel entre "plus de justice sociale" et "plus d’individualisme". Ou, le combat du "progressisme-laïque" avec les pauvres-lucides alliés aux riches généreux contre le "conservatisme-religieux-réactionnaire" avec des pauvres-idiots/xénophobes/religieux alliés aux riches cupides/xénophobes/religieux : le théâtre politico-médiatique offert en pâture à la populace.
Mais en décembre 2013, l’affaire Dieudonné éclata après la quenelle d’Anelka. En très peu de temps, le monde politico-médiatique en avait fait le diable en personne - un ennemi public.
Cet épisode a inauguré le processus de prise de conscience qui a amené Alban Dousset à s'interroger sur un grand nombre de sujets qui, après investigation, n'offraient plus la même image qu'avant.
De la fabrique de l'information dans les média au fonctionnement de l'Union européenne, des méthodes d'ingénierie sociale aux théories monnétaires, c'est l'histoire d'un éveil citoyen qui nous est ici conté.
Au cours d’une interview en 2002, le réalisateur franco-grec Costa-Gavras a déclaré que la société américaine, à l’image de ses films d’action, avait besoin d’ "un ennemi désigné". A l’occasion du débat du 26 septembre dernier, les deux candidats à la présidentielle américaine se sont accordés communément pour qualifier leur ennemi comme étant la globalisation.
La globalisation, dernière forme prise par la mondialisation, marquée par l’instantanéité des échanges et le néolibéralisme. Or, si la société américaine a su jouir des avantages de ce système, elle a dû faire face à des revers aux conséquences dramatiques et se voit aujourd’hui confrontée à la concurrence venue d’Asie. Ce n’est donc pas un hasard si aujourd’hui la globalisation concentre les critiques de bon nombre de citoyens américains. Beaucoup d’entre eux font de moins en moins confiance au multiculturalisme et se laissent tentés par le populisme.
L’historien, anthropologue et démographe Emmanuel Todd, après avoir publié en 2002 Après l’empire – Essai sur la décomposition du système américain, travaille actuellement sur les tensions au sein de la société américaine, et leurs liens avec la globalisation.
INTRODUCTION
00:00:00 : Discours introductif
PROPOS DE L'INTERVENANT
00:08:37 : Le traitement médiatique de ces campagnes est encore plus fou que ces campagnes elles-mêmes. La presse a lourdement fustigé Trump, son électorat.
00:10:47 : Cette élection n'est pas la confirmation du déclin, mais le début du renouveau. Cette élection sonnera la reprise en mais de l'Amérique par elle-même.
00:13:52 : Trump a rompu les tabous. Remise en cause par le candidat Républicain de la globalisation, et en priorité de la liberté des échanges et de circulation des hommes.
00:18:59 : La campagne Américaine a avant tout mis sur la table des sujets de première importance. La caricature faite de cette campagne occulte l'importance des débats sociaux, économiques.
00:21:03 : Les USA n'ont pas toujours été libre échangistes. Mise en relief de l'histoire politique extérieure des Etats-Unis.
00:27:21 : Les USA face aux premiers défis majeurs de leur histoire. L'histoire (courte) des USA n'est faite que de succès. La baisse des revenue est un bouleversement.
00:31:38 : Le levier éducatif comme moyen de développement de patriotisme. La diffusion d'une éducation universelle et homogène a développé un sentiment national, avant de devenir plus disparate et créer un creux entre les classes.
00:42:37 : Le monde anglo-saxons assume-t-il ses créations idéologiques ? Après un siècle de domination, le monde aglo-saxon lui-même semble renier ses convictions.
QUESTIONS/REPONSES
00:53:09 : La vie politique Américaine s'européanise-t-elle ?
00:57:48 : L'exécutif fait-il face à une crise de sa légitimité ?
01:05:33 : Quel bilan pour l'administration Obama ?
01:11:50 : Quelles forces pour la campagnes de Clinton ?
01:28:18 : Trump, à l'épreuve de cette campagne, ne lance-t-il pas un réel défi démocratique à son pays ?
01:38:50 : Emmanuel Trump ?
01:39:19 : Quelles solutions avec la présidence Trump ? Comment peut-il gouverner sans son parti ?
01:46:18 : Le vote des classes inférieures discrédite-il un choix démocratique ?
Le choc de l'histoire, nous le vivons, mais nous ne le savons pas. Le monde, la France et l'Europe sont entrés dans une nouvelle époque de la pensée, des comportements et des puissances. Ce choc de l'histoire annonce qu'il n'y a jamais de fatalité insurmontable. Le moment va venir pour les français et les européens de se réveiller, de répondre aux défis de l'immigration, aux idéologies toxiques, aux périls du mondialisme, aux troubles qui les assaillent.
Qui porte la responsabilité de la crise financière et économique qui maintient le monde entier en haleine depuis 2008 ? Sont-ce les "banquiers cupides" ou les "États accro à l’endettement" ?
D’après Ernst Lohoff et Norbert Trenkle, théoriciens allemands du groupe "Krisis", aucune de ces réponses n’est satisfaisante. La cause de la crise est en effet selon eux bien plus profonde. Ils analysent l’énorme gonflement des marchés financiers au cours des trois dernières décennies comme une conséquence de la crise structurelle fondamentale du mode de production capitaliste, dont l’origine remonte aux années 1970. La troisième révolution industrielle qui se met en place alors entraîne une éviction accélérée de la force de travail hors de la production, sapant ainsi les bases de la valorisation du capital au sein de "l’économie réelle".
La crise structurelle de la valorisation du capital n’a pu jusqu’ici être ajournée qu’en ayant massivement recours, par le biais du crédit et de la spéculation, à la capture anticipée de valeur future.
Aujourd’hui, l’accumulation de "capital fictif" trouve ses limites, car les anciennes créances accumulées ne peuvent plus être "honorées".
Index chronologique :
0:00:00 : Introduction
0:01:06 : Comment définir la pensée de Francis Cousin ?
0:03:20 : Marx : des positions radicales et indépassables
0:06:49 : La crise terminale du capital
0:10:05 : Vers une "grande insurrection" de l’être ?
0:11:34 : Manipulations terroristes : le gouvernement du spectacle mondial
0:12:07 : Où la crise nous mènera-t-elle ?
0:13:10 : Grèves, syndicats et radicalité
0:17:35 : L’abolition du salariat
0:21:54 : Le "grand remplacement"
0:25:25 : La "fédération mondiale des communes émancipées"
0:30:33 : "Division du travail" ou "harmonie complémentaire des fonctions" ?
0:33:30 : La pathologie narcissique du "je" et de la concurrence
0:36:03 : "La fête est née lorsque l’homme est devenu triste"
0:38:00 : La religion, ou le sacré comme caricature du sacral
0:39:16 : L’invalidation du capital par lui-même
0:42:31 : Marx réel contre Marx falsifié
0:44:14 : Chavez, Obama, Poutine : les luttes de libération nationale et la "solution à zéro État"
0:49:34 : La loi au secours des plus faibles ?
0:50:30 : L’histoire ne repasse pas les plats
0:55:13 : Que faire ?
0:59:00 : "La vérité s’inscrit en négatif des apparences" : l’exemple du 11 Septembre
1:02:17 : Chaman’Jo, "Non", album Et après, Kontre Kulture musique