Financiarisé, mondialisé et dérégulé à l'excès, le capitalisme n'est-il pas devenu criminogène, tant il offre désormais d'opportunités et d'incitations aux déviances frauduleuses ? C'est ce qu'indique la dimension criminelle qu'ont prise certaines crises financières. C'est ce qu'implique l'extension du trading de haute fréquence, qui permet de négocier à la nanoseconde des milliers d'ordres de Bourse. Et c'est enfin ce qu'induit le blanchiment d'argent sale à travers les narcobanques.
Éclairant toujours plus profondément la géoéconomie et la géopolitique du crime organisé, Jean-François Gayraud montre ici que, sur les marchés financiers, le crime est parfois si systématique qu'il en devient systémique dans ses effets. De curieuses coopérations et hybridations se nouent ainsi entre criminels en col blanc, gangsters traditionnels et hommes politiques corrompus.
Jean-François Gayraud s'interroge aussi sur le devenir de la finance : portée par sa seule volonté de puissance, par-delà le bien et le mal, n'est-elle pas en train de s'affranchir de la souveraineté des États ? Dès lors, face à des puissances financières aux arcanes si sombres, quelle liberté reste-t-il ?
Émission "Le Bien commun", animée par Antoine Garapon.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique de juillet, août et septembre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 0'00'00 : actualité du Cercle Aristote
2. Questions nationales :
- 0'11'50 : condamnation du groupe Génération Identitaire
- 0'22'20 : primaire des Républicains
- 0'29'05 : Julien Aubert, la soltion des Républicains ?
- 0'33'16 : psychodrame à la France Insoumise
- 0'41'55 : Yann Moix
- 0'50'55 : casse sociale, grèves des urgentistes et réforme des retraites
- 1'00'05 : culte de la personnalité macronien
PARTIE 2
3. Questions internationales :
- 00'00 : les Etats-Unis et Donald Trump
- 08'45 : l'affaire Epstein
- 14'45 : bilan du G7 de Biarritz
- 30'25 : la situation à Hong Kong
- 32'20 : la Suède et l'évolution du modèle scandinave
- 37'25 : l'Inde et le Pakistan
4. Divers :
- 41'45 : CEDH et CEJ, laquelle est la pire ?
- 42'40 : les forêts françaises
- 47'20 : les femmes et la cause nationale
- 51'00 : hommage à Pierre Péan
Le capitalisme financiarisé est-il criminogène ? La question a de quoi interpeller. Jean-François Gayraud, haut fonctionnaire de la Police nationale, la pose dans son travail en abordant les activités économiques dans leur dimension criminelle.
Son dernier livre, Le nouveau capitalisme criminel, est une enquête troublante, à la croisée de la géopolitique, de la criminologie et de l'économie. Et avec le trading de haute fréquence, ce sont les machines qui ont maintenant le pouvoir...
Émission des "Chroniques de la Vieille Europe", animée par Patrick Péhèle.
Perversion ou maladie mentale, où s'arrête la pédophilie ? où commence l'éphèbophilie ? Quelle différence entre l'atteinte et l'agression sexuelle ? Quand le consentement peut-il être entendu, prononcé ? quand ne peut-il jamais l'être ? Quels sont les critères à retenir ?
À travers les âges les réponses pénales apportées à la pédophilie ont été variables, mettant aux prises des approches différentes de la puberté, de la limite entre l'enfance et l'âge adulte, de la capacité à consentir.
Et pourtant la pédophilie, en s'attaquant à l'innocence sans défense, reste considérée –et doit continuer à l'être !– comme l'un des pires crimes auxquels la justice a à répondre.
La récente loi Schiappa en voulant éclaircir la question a embrouillé les esprits : Alain Soral et Damien Viguier, en puisant dans l'histoire du droit et et quelques affaires récentes, nous aident à comprendre la complexité et les enjeux autour de cette problématique.
Le paysage politique est bouleversé depuis une vingtaine d'années mais les politiciens n'ont en général pas compris ce qui se passe : l'ancienne lutte des classes, patrons contre ouvriers, a pratiquement disparu mais une nouvelle lutte des classes est apparue selon de nouveaux clivages où la dimension culturelle l'emporte sur l'économique. Car les trois maux qui affectent la grande majorité de la population sont, aujourd'hui, l'immigration de masse, l'insécurité et la relégation.
Entre la France des parasites et celle qui travaille, il y a une incompréhension croissante. Ceux qui souffrent s'abstiennent ou votent pour les partis populistes. Au contraire, ceux qui profitent des avantages de la mondialisation ont un mépris croissant à l'égard de la France périphérique (Christophe Guilluy) qu'elle juge xénophobe, raciste, inculte et repliée sur un passé mythifié.
La clé pour comprendre la nouvelle sociologie politique est donc celle de la souffrance : ceux qui ne souffrent pas ne comprennent pas et jugent ceux qui souffrent en les condamnant moralement. Cette situation nous prépare de grands bouleversements politiques devant lesquelles les élites restent aveugles...
La parole du peuple sera-t-elle entendue ? Les politiques courageuses qui doivent être mises en oeuvre seront-elles entreprises ?
Si la guerre est le thème lancinant de la philosophie politique, la paix est celui de la philosophie du droit. La question est de savoir : comment passe-t-on de la guerre à la paix et en quoi la justice peut-elle nous aider à sortir de cette terreur ? Est-ce que le droit, la justice, le procès, avec ses instruments ordinaires de la peine, de l'accusation, de la défense peuvent être étendus à des crimes immenses, des atrocités de masse, comme des crimes contre l'humanité, des génocides ?
Émission "Le Bien commun", animée par Antoine Garapon.
Financiarisé, mondialisé et dérégulé à l'excès, le capitalisme n'est-il pas devenu criminogène, tant il offre désormais d'opportunités et d'incitations aux déviances frauduleuses ?
C'est ce qu'indique la dimension criminelle qu'ont prise certaines crises financières, au Japon, en Albanie, en Espagne ou encore au Mexique et en Colombie. C'est ce qu'implique l'extension du trading de haute fréquence, qui permet de négocier à la nanoseconde des milliers d'ordres de Bourse. Et c'est enfin ce qu'induit le blanchiment d'argent sale à travers les narcobanques.
Éclairant toujours plus profondément la géo-économie et la géopolitique du crime organisé, Jean-François Gayraud montre que, sur les marchés financiers, le crime est parfois si fréquent qu'il en devient systémique dans ses effets. De curieuses coopérations et hybridations se nouent ainsi entre criminels en col blanc, gangsters traditionnels et hommes politiques corrompus.
Jean-François Gayraud s'interroge aussi sur le devenir de la finance : portée par sa seule volonté de puissance, par-delà le bien et le mal, n'est-elle pas en train de s'affranchir de la souveraineté des États ? Dès lors, face à des puissances financières aux arcanes si sombres, quelle liberté nous reste-t-il ?
Avec la mondialisation et la déterritorialisation qu'elle entraîne, les violences aussi ont perdu leurs frontières, notamment celle qui séparait les violences politiques du crime crapuleux. Les deux se rapprochent dangereusement comme le montre l'exemple du terrorisme, du narcotrafic ou de la corruption des élites financières.
Comment y faire face ? C'est la question que développe le commissaire de police et essayiste Jean-François Gayraud dans son dernier livre La théorie des hybrides. Terrorisme et crime organisé en tentant déjà de saisir et de conceptualiser la nouveauté du phénomène.
Émission "Matières à penser", animée par Antoine Garapon.