La société conviviale à venir. Avec Alain Caillé à Louvain-la-Neuve.


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21.03.2013

Les idéologies modernes (libéralisme, communisme, fascisme) possèdent toutes en commun une question fondamentale : comment résoudre le problème de la rareté matérielle des ressources ? La croissance économique en a été la solution.
Alors que notre mode de production commence à buter sur ses barrières écologiques, Alain Caillé propose de réorienter les débats en mettant au fondement de la réflexion la question suivante : comment vivre ensemble, en s'opposant, sans se massacrer ? (Marcel Mauss)
Le but affiché étant de produire un nouveau fonds doctrinal philosophique, le convivialisme, qui permettrait de créer une alternative au mode d'existence actuel.
C'est le résultat du travail collectif en cours qu'Alain Caillé présente.

L'exposé est suivi de débats et d'une session de questions/réponses.

L'événement est organisé par le Forum Civique UCL Créatopia, le centre ETOPIA et le centre culturel d'Ottignies.

La crise et le sacré : Illich et Girard. Avec Jean-Pierre Dupuy à l'ENS Paris.


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01.12.2012

Ce qui est en question dans le moment actuel, ce n’est pas le capitalisme financier ; ce n’est pas le capitalisme tout court ; ce n’est pas le marché, régulé ou non, spéculatif à la hausse ou bien à la baisse : c’est la place que joue l’économie, dans nos vies individuelles comme dans le fonctionnement de nos sociétés. Cette place est immense et nous trouvons cela banal. L’économie tend à envahir le monde et nos pensées.
Ce n’est donc pas elle qui nous donnera le sens de ce phénomène massif et extraordinaire, puisqu’elle est à la fois juge et partie. Seul un regard éloigné, qui aurait réussi à se déprendre de l’économie, peut s’étonner de ce qui semble aller de soi au citoyen moderne, devenu intégralement, à son insu, homo oeconomicus.
Comme le sacré avant elle, l’économie est en train de perdre aujourd’hui sa capacité de produire elle-même des règles qui la limitent, disons de l’auto-transcendance. Tel est le sens profond de la crise.
La mythologie grecque a donné un nom à ce qu’il advient d’une structure hiérarchique (au sens étymologique d’ordre sacré) lorsqu’elle s’effondre sur elle-même : c’est la panique.
Jean-Pierre Dupuy se propose ici d’éclairer l’ombre sacrée de la crise économique actuelle à l’aune des enseignements d’Ivan Illich et de René Girard, véritables maîtres dans l’exploration des racines chrétiennes de la modernité.

La conférence est donnée dans le cadre du colloque "Vivre et penser avec Ivan Illich. Dix ans après.".