Gérard Dréan nous entretient ici des origines et idées principales de l’école économique dite "autrichienne", en présentant leur développement progressif au sein du contexte historique de la fin du XIXe siècle et des évènements qui ont bouleversé le monde entre 1914 et 1945.
Il brosse un tableau des controverses qui ont forgées ses convictions, qui en ont fait une école originale, et qui reste une source d'inspiration pour beaucoup de libéraux aujourd'hui.
Claude Lefort retrace le cheminement intellectuel qui l’a amené à décrire le totalitarisme soviétique non simplement comme un régime à parti unique ou comme un capitalisme d’Etat, mais comme une forme inédite de société.
Il explique ainsi ce qui l’a opposé aux interprétations d’Hannah Arendt et à celles de Cornelius Castoriadis.
La chute de l’empire Soviétique en 1989 aura marqué le début des analyses péremptoires sous forme d’épitaphes autour de "la chute imminente d’un régime communiste agonisant". Mais même l’observateur le plus tenace finit par se demander : "Et Cuba, alors, ça vient ? Qu’est-ce qui se passe à Cuba ?". Bonne question. Car, à Cuba, il s’en passe des choses justement.
La Révolution Cubaine de 1959 serait donc au bout du rouleau, épuisée, carrément démodée. Dire que Cuba a vécu, depuis la disparition du bloc soviétique et de -quasi- tous ses marchés commerciaux, une grave crise économique est pour le moins un euphémisme. Car le choc subi par Cuba depuis 1989 est d’une ampleur telle que tout autre pays, soumis à des conditions similaires, se serait vu littéralement emporté par la tourmente.
Mais il s’agit de Cuba. Inflexible devant les agressions et les menaces permanentes de son puissant voisin, et avec une tranquillité qui frise l’outrecuidance, Cuba réagit à la situation en lançant, non pas une, mais plusieurs révolutions dans la Révolution : révolution économique, révolution industrielle, révolution agricole.
A contre-courant de la pensée unique, Cuba en digne héritière de Bolivar et Marti, délivre aux autres pays du tiers-monde, et donc aux pays occidentaux, une véritable leçon de résistance et de savoir-faire, un magistral cours de marxisme léninisme appliqué et d’alter-mondialisation pratique.
Si Cuba n’est pas un modèle, il n’en demeure pas moins qu’elle représente une sacrée exception. En effet, braves gens, dans cet océan de tumultes, d’incertitudes et d’injustices qu’est devenu le Nouvel Ordre Mondial, Cuba est une île.
Daniele Ganser nous raconte ce que fut la mise en place d'unités secrètes de lutte anti-communiste dans l'Europe d'après-guerre.
Ces cellules furent dirigées pour le compte des intérêts atlantistes et permettent de mieux comprendre le sens des années de plombs qui virent s'appliquer diverses stratégies de la tension.