L'intervenant s'emploie à démonter le processus par lequel une information française particulièrement israléo-centrée réussit à parer la répression du Hamas des vertus d'une lutte pour l'émancipation de la société ou de la femme palestiniennes ou d'une quelconque défense des "valeurs de la modernité".
Les pratiques de la domination israélienne, masquées sous une communication "de paix" qui est aux antipodes de la réalité des avancées constantes de l'occupation militaire, prennent appui pour légitimer leur intransigeance sur la criminalisation indistincte de toute la génération politique "islamiste". Le choix massif des Palestiniens lors des législatives de 2006 a pourtant montré que, en politique, cette sémantique "islamique" a une portée identitaire bien plus large que celle d'une affirmation strictement religieuse. Tout en prétendant défendre la femme palestinienne contre le machisme de ses pères, fils et époux, la machine de guerre israélienne n'en dépoloit pas moins contre la société toute entière une violence économique, politique et militaire sans limite.
Si ce tour de passe passe mortifère s'opère avec tant de facilité, c'est que les médias surfent sur l'incapacité de la classe intellectuelle et politique française de produire ou d'accepter une vision rationnelle de la la génération islamiste. Ce décrochage intellectuel n’est pas l'apanage des medias, il est inhérent à toute la société occidentale, recroquevillée sur son identité et donc dans l'incapacité d'admettre les aspects universels d'une culture autre que la sienne.
Créée par Ignace de Loyola en 1534, la Compagnie de Jésus naît alors que l’Europe est plus que jamais divisée par les querelles entre Protestants et Catholiques. En Espagne, ce nouvel ordre religieux n’a jamais cessé de faire l’objet de critiques féroces. Ses membres furent accusés d’être inféodés au Pape, de professer des idées religieuses discutables, et de chercher à s’enrichir par tous les moyens. Malgré tout, la compagnie se développa rapidement, et ses membres s’impliquèrent énormément dans la contre-réforme, construisant des écoles et des collèges dans toute l’Europe.
Leur formidable réussite dans les réductions du Paraguay suscita une hostilité très forte, notamment auprès des Créoles contre lesquels ils ont lutté pendant près de deux siècles.
L'histoire de la Compagnie de Jésus a été marquée par la montée régulière des hostilités qu'elle suscita, surtout dans les pays catholiques. Des chefs d'État et des souverains critiquèrent sa dévotion pour le pape, et le clergé lui reprocha son engouement pour la réforme ecclésiastique.
Soumise aux rumeurs malveillantes et aux accusations de complots, la Compagnie de Jésus n’a cessé de se battre. A la fin du XVIe siècle, ses victoires commencent à inquiéter le pouvoir royal espagnol. Les Jésuites ne seraient-ils pas tentés d’abuser de leur pouvoir ? Comment venir à bout de cet ordre religieux dont l’influence ne cesse de grandir ?
Florence Gauthier nous parle des combats menés en France et à Haïti qui ont abouti à deux éclatantes victoires :
- le 4 février 1794, la Convention étendait à toutes les colonies françaises l'abolition de l'esclavage, déjà réalisée par l'insurrection des esclaves au nord de Saint-Domingue,
- après avoir battu les soldats envoyés par Bonaparte en 1803, Dessalines proclamait le 1er janvier 1804 la première République noire indépendante.
Conférence donnée au Centre d'Etudes et de Recherches sur les Mouvements Trotskyste et Révolutionnaires Internationaux.