A l’heure où les conflits de classe se racialisent pour ne pas que des luttes révolutionnaires véritables puissent voir le jour, il n’est pas commode de produire une critique de l’antiracisme et de l’évaluer comme l’entretien le plus efficace des tensions racistes qui animent la France du XXIe siècle. Il n’est pas plus simple de nommer le "mondialisme" comme l’actuelle stratégie du chaos qui renvoie dos-à-dos les déracinés du peuple Noir tout comme les déracinés du peuple Blanc.
Cela demande un effort de cohérence conceptuelle, les concepts découlant de cette production critique se conjuguant sans cesse à l’expérience du terrain et de son observation la plus complexe. Cela demande également une mise en danger des perceptions communes que partage la majorité de son entourage personnel, une dangerosité qui nécessite de la pédagogie, de la ressource informative et surtout une réactivité (si possible féconde) de la part du récepteur de l’hérésie.
Tout d’abord, il faut pouvoir mettre son auditoire, ses lecteurs, ses spectateurs d’accord sur le constat d’une population mondiale confrontée à un processus de mondialisation mais aussi à un conflit de civilisations. De telles affirmations, prises dans leur neutralité, n’engagent pas de jugements pré-orientés sur les avantages ou les inconvénients de ces bouleversements historiques. Par contre, lorsqu’elles véhiculent de fortes oppositions idéologico-politiques, elles prennent une autre tournure que le militant doit analyser pour mieux se positionner.
C'est l'histoire de la France "d’en bas", celle des classes populaires et des opprimés de tous ordres, que retrace le livre dont Michelle Zancarini est l'auteur, l'histoire des multiples vécus d'hommes et de femmes, celle de leurs accommodements au quotidien et, parfois, ouvertes ou cachées, de leurs résistances à l'ordre établi et aux pouvoirs dominants, l'histoire de leurs luttes et de leurs rêves...
1972 : démystifiant les approches fantasmatiques de l'Afrique, Négritude et Négrologues dénonce la pensée unique des chantres de l' "authenticité" et de l' "âme noire".
Ces thuriféraires de la négritude, en particulier Léopold Sédar Senghor, ont pu se prévaloir des effets émancipateurs du thème, à l heure des Indépendances ; pour mieux asseoir leur pouvoir personnel, au plus grand profit des anciennes puissances coloniales.
Si l'on considère aujourd'hui les convulsions opérées au nom de ce discours, on mesure l'étonnante actualité d'un texte aussi décapant que prémonitoire.
Un quart de siècle avant que soit banalisé le concept de "mondialisation", Stanislas Adotevi démonte les mécanismes idéologiques qui ont conduit à la marginalisation de l'Afrique dans l'économie du Développement.
L'essai pamphlétaire d'Adovtevi fit grand bruit à sa sortie en 1972, parce qu’il rompait avec la négritude de Senghor, lui préférant l’universalité. L'auteur, Stanislas Spero Adotevi, élève d'Althusser, fut également proche de Thomas Sankara.
Le livre a été récemment réédité (éditions Delga et Materia Scritta) et est ici présenté par son préfacier, le philosophe Dominique Pagani.
Depuis le retrait du Vietnam, le bilan militaire de la puissance américaine et de ses alliés occidentaux est sans conteste négatif : conflits coûteux, résultats militaires médiocres, conséquences politiques désastreuses.
Conjuguant l’histoire, la géopolitique et l’observation du terrain, Gérard Chaliand rappelle quels étaient les ingrédients de la victoire – et donc les raisons actuelles de l’échec, notamment au Moyen-Orient.
Voulons-nous vraiment gagner nos guerres ? À quel prix ?
Emission du "Libre Journal de Roger Saboureau".
L'Amérique latine continue d'étonner, et c'est bien souvent au travers d'idées reçues que la France s'invente un rapport étrange avec ce continent.
Thierry Noël, historien et spécialiste de cette région du monde pour y avoir longtemps voyagé, évoque les liens anciens et plus récents qui nous lient, les intérêts réciproques qui pourraient nous rapprocher mais aussi les nombreux clichés et malentendus qui troublent parfois la vision que nous avons de cet univers fascinant.
Dans cette période troublée où les peuples européens sont agressés de toutes parts, il est clair que les problèmes des français ne peuvent être résolus sans prendre un peu de hauteur. Qui de mieux placé qu’un député européen, patriote et très au fait du droit international comme Bruno Gollnisch, peut nous éclairer sur les problèmes réels et les solutions possibles ?
Cette conférence nous expose donc la position de la France dans le chaos mondialisé. Et en plus du constat que chacun peut faire pour son cas personnel, la structuration des difficultés que doit affronter notre pays est présentée avant de terminer avec quelques solutions réalistes pour nous donner espoir et organiser la lutte.
La conscience vraie, radicale, enracinée en la communauté de l'être et révolutionnaire est-elle l'apanage d'une aire civilisationnelle particulière ? Comment devons-nous en comprendre l'émergence ?
Francis Cousin discute de ces sujets (et de bien d'autres) avec une étudiante algérienne qui apporte son expérience et ses questions propres à son parcours et à sa culture.