Le samedi 7 octobre 2023, au lever du jour, la bande de Gaza était le théâtre d'une démonstration de force inquiétante de la part du Hamas. Dans une attaque audacieuse, ce movuement islamiste et nationaliste palestinien a défié la puissance militaire israélienne en lançant des milliers de roquettes sur plusieurs colonies. Cette série d'attaques a ébranlé la mythique réputation du dôme de fer israélien. En parallèle, des combattants du Hamas ont pénétré en territoire israélien en franchissant l'une des frontières les plus fortement gardées au monde, perpétuant ensuite plusieurs massacres et capturant de nombreux civils. Les heures qui ont suivi étaient marquées par une tension palpable, provoquant un traumatisme indélébile du côté israélien.
Lors de cet échange, Youssef Hindi, Eric Denécé et Rachid Achachi nous livrent trois lectures géopolitiques qui, selon les aspects traités, se complètent ou divergent, mais nous permettent de mieux comprendre les tenants et aboutissants du conflit autour de la bande de Gaza.
L'historien Alain Ruscio a mis en chantier une entreprise titanesque, celle qui vise à la publication d'une encyclopédie exhaustive de la colonisation française.
Alors que plusieurs tomes sont déjà disponibles, c'est l'occasion de revenir sur quelques épisodes marquant de l'histoire coloniale de la France, notamment l'expérience douloureuse de la colonisation et de la décolonisation en Algérie.
Si vous croyez que la France s'est enrichie aux colonies, vous vous trompez, car la colonisation a été une très mauvaise affaire du point de vue économique et financier.
Si vous croyez que les quelques milliers de kilomètres de route et de canaux d'irrigation légués par la France avaient de quoi assurer le décollage économique des colonies, vous vous trompez aussi, car la France a très peu investi dans son empire, par manque d'argent et de volonté politique.
Le problème est simple à énoncer, mais il est interdit d'en parler : l'histoire de la colonisation est la "propriété privée" de lobbies, français et étrangers, qui n'ont aucun intérêt à ce que la vérité soit connue des Français, des Maghrébins et des Africains.
C'est pour cela que Driss Ghali nous livre une contre-histoire de la colonisation qui se veut un véritable antidote contre la désinformation et la pensée unique.
Si vous croyez que la France s'est enrichie aux colonies, vous vous trompez, car la colonisation a été une très mauvaise affaire du point de vue économique et financier. Si vous croyez que les quelques milliers de kilomètres de route et de canaux d'irrigation légués par la France avaient de quoi assurer le décollage économique des colonies, vous vous trompez aussi, car la France a très peu investi dans son empire, par manque d'argent et de volonté politique. Le problème est simple à énoncer, mais il est interdit d'en parler : l'histoire de la colonisation est la "propriété privée" de lobbies, français et étrangers, qui n'ont aucun intérêt à ce que la vérité soit connue des Français, des Maghrébins et des Africains.
C'est pour cela que Driss Ghali a entrepris une véritable contre-histoire de la colonisation, antidote contre la désinformation et la pensée unique. Il explose les cloisons mentales qui dissimulent l'histoire véritable de cet épisode douloureux afin de nous libérer des mensonges institutionnels qui servent des intérêts qui ne sont pas les nôtres.
En 2003, dans la foulée de la deuxième intifada sortait une bizarrerie politico-littéraire : "le sionisme expliqué à nos potes". L'ouvrage collectif était signé par des sionistes notoires qui se fixaient comme but de "réhabiliter le sionisme pour faire comprendre à "[leurs] potes qu'il n'est pas contradictoire d'être sioniste et citoyen français, sioniste et pro palestinien". Parmi eux les truculents Alexandre Adler, Elie Barnavi, Patrick Klugman, Bernard-Henri Levy et Jacques Tarnero.
Face à cette entreprise de sauvetage d'une idéologie foncièrement coloniale et raciste et à l'inquiétante instrumentalisation corrélative de l'antisionisme, il apparaît urgent d'opposer à ce discours falsificateur une approche politique et historique du sionisme, d'en expliquer la genèse comme produit de l'impérialisme occidental et de le comprendre comme un rouage de celui-ci et non comme une agression tentaculaire dont les pauvres démocraties libérales seraient les victimes.
Cette dérive actuelle risque de porter un coup sévère à l'anticolonialisme en général et à la Palestine en particulier.
Le 30 janvier 1933, lorsque Adolf Hitler accède au pouvoir en Allemagne, un de ses objectifs est de mettre fin à "novembre 1918". Il désignait ainsi l'esprit révolutionnaire et républicain né à la fin de la Grande Guerre, coupable selon lui d'avoir mis son pays à genoux. Un an plus tard, à Vienne, Engelbert Dollfuss écrase dans le sang le mouvement ouvrier autrichien. En dépit de leurs différences, Hitler et Dollfuss partageaient une même volonté : liquider les mouvements socialistes et communistes les plus puissants d'Europe.
Quinze ans plus tôt à Berlin, Vienne, Budapest, Munich, la révolution était à l'ordre du jour dans tout l'espace de la Mitteleuropa. Les républiques proclamées comme les expériences de démocratie "par en bas" se multiplient.
Des épisodes, désormais largement oubliés et refoulés, sans lesquels l'histoire de ces pays est pourtant incompréhensible. Refusant de comprendre cette histoire en considérant comme inévitable la fin tragique de 1933, Jean-Numa Ducange revient sur ces expériences, et montre que d'autres possibles existaient.
La gauche française prétend depuis son apparition sur la scène politique à la supériorité morale non seulement sur une droite conservatrice rarement représentée mais sur le peuple français en tant que tel. Elle en serait le guide vers un meilleur des mondes progressiste.
Pourtant lorsque l'on regarde les accomplissements de la gauche depuis 1792, on n'y perçoit pour l'essentiel qu'une succession de crimes et de trahisons dont à aucun moment elle n'a eu l'intention de s'amender.
C'est cette histoire sans concession de la gauche française que retrace Xavier Moreau.
Émission "Quartier Libre", animée par Henry de Lesquen.
Intellectuel de sensibilité écologiste, ancien homme politique et chef d'entreprise, Laurent Ozon nous propose une mise en perspective de l'actualité politique, économique ou techno-scientifique.
Car la déferlante d'informations journalière mérite d'être analysée avec recul et sans passion, afin qu'elle prenne sens et oriente l'action.