Vous avez dit "néolibéral" ? Avec Serge Audier, Barbara Stiegler, Pierre Dardot et Bruno Palier sur France Culture.


(0)
859 Vues
0 commentaire
01.2020

Du Colloque Lippmann à la création de la Société du Mont Pèlerin, le concept de néolibéralisme est loin d'avoir connu un parcours unifié et homogène. Les penseurs qui en furent à l'origine ont interrogé la place à donner à l'Etat dans la régulation de l'économie, source de nombreux désaccords.
Compétitif, entrepreneur ou contrôlé ? La théorie néolibérale produit également un certain type d'individu. Celui-ci peut-il échapper aux logiques de cette nouvelle rationalité ?
Enfin, les grandes vagues de dérégulation des années 1980 et 1990 ont nourri, en Europe, l'idée d'un désengagement de l'Etat. Dans ce contexte, le modèle français d'Etat-providence, fruit d'une histoire et d'une tradition politique particulières, est-il menacé ?
Autant de questions auxquelles plusieurs spécialistes reconnus de la question tentent d'apporter des réponses convainquantes.

Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.

Sur les années 30 en général, et 1938 en particulier. Avec Barbara Stiegler et Michaël Foessel au festival Le Monde.


(0)
767 Vues
0 commentaire
05.10.2019

Crises économiques, montées des nationalismes et des extrémismes, repli des peuples sur eux-mêmes, mutation du rôle de l'Etat : les philosophes Barbara Stiegler et Michaël Fœssel échangent à propos des crises qui ont jalonné les années 30 en Europe.
Tous deux spécialistes de l'histoire allemande, ils tentent d'analyser les processus sociaux et économiques à l'œuvre durant cette période, afin d'éclairer notre époque actuelle.

Une rencontre animée par les journalistes Isabelle Regnier et Nicolas Truong.

Histoire du néolibéralisme. Avec Barbara Stiegler sur la RTS.


(1)
963 Vues
0 commentaire
01.2020

Philosophe et spécialiste de Nietzsche, Barbara Stiegler est directrice de recherche à l'université Bordeaux-Montaigne, membre de lʹInstitut universitaire de France et responsable du Master "Soin, éthique et santé".
Auteur du récent "Il faut s'adapter". Sur un nouvel impératif politique (Gallimard, 2019), elle revient dans cette série d'émissions sur le parcours qui l'a mené de Nietzsche au néolibéralisme, en revenant notamment sur les figures emblématiques de Walter Lippman et John Dewey.
Un travail indispensable pour comprendre le monde dans lesquel nous vivons.

Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.

Le colloque Lippmann et le renouveau du libéralisme. Avec Serge Audier sur la RTS.


(1)
960 Vues
0 commentaire
09.2019

Le colloque Lippmann sʹest tenu à Paris en 1938 autour de l'influent éditorialiste américain Walter Lippmann et du livre qu'il venait de publier, La Cité libre. C'est au cours de ce colloque que le terme "néo-libéralisme" fut en quelque sorte intronisé.
Cette série d'émissions en compagnie du philosophe Serge Audier permet de revenir sur ce colloque et sur les principaux penseurs néolibéraux et notamment à lʹun des plus célèbres dʹentre eux : Friedrich Hayek.

Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.

Naissance de la biopolitique. Avec Michel Foucault au Collège de France.


(0)
1661 Vues
0 commentaire
1979

Le cours prononcé par Michel Foucault au Collège de France de janvier à avril 1979, Naissance de la biopolitique, s'inscrit dans la continuité de celui de l'année précédente, Sécurité, Territoire, Population. Après avoir montré comment l'économie politique, au XVIIIe siècle, marque la naissance d'une nouvelle raison gouvernementale - gouverner moins, par souci d'efficacité maximum, en fonction de la naturalité des phénomènes auxquels on a affaire -, Michel Foucault entreprend l'analyse des formes de cette gouvernementalité libérale. Il s'agit de décrire la rationalité politique à l'intérieur de laquelle ont été posés les problèmes spécifiques de la vie et de la population : "Étudier le libéralisme comme cadre général de la biopolitique."
Quels sont les traits spécifiques de l'art libéral de gouverner, tel qu'il se dessine au XVIIIe siècle ? Quelle crise de gouvernementalité caractérise le monde actuel et à quelles révisions du gouvernement libéral a-t-elle donné lieu ? C'est à cette tâche de diagnostic que répond l'étude des deux grandes écoles néolibérales du XXe siècle, l'ordolibéralisme allemand et le néolibéralisme de l'École de Chicago - unique incursion de Michel Foucault, tout au long de son enseignement au Collège de France, dans le champ de l'histoire contemporaine.
Cette analyse met en évidence le rôle paradoxal que joue la "société" par rapport au gouvernement : principe au nom duquel celui-ci tend à s'autolimiter, mais cible également d'une intervention gouvernementale permanente, pour produire, multiplier et garantir les libertés nécessaires au libéralisme économique. La société civile, loin de s'opposer à l'État, est donc le corrélatif de la technologie libérale de gouvernement.

"Il faut s'adapter", sur un nouvel impératif politique. Avec Barbara Stiegler pour Citéphilo à Lille.


(0)
1088 Vues
0 commentaire
20.11.2019

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ?
La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'État (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte.

Une conférence modérée par Karine Bocquet.

Apprendre, éduquer, transmettre. Avec Barbara Stiegler à Cap-Ferret.


(0)
827 Vues
0 commentaire
08.06.2019

La philosophe Barbara Stiegler vient de publier "Il faut s'adapter" : Sur un nouvel impératif politique (Gallimard, 2019), dans lequel elle se penche sur les sources biologiques du néolibéralisme.
Car cette idéologie est beaucoup plus structurée, politique et hégémonique que l'affiliation à une simple théorie économique pourrait le laisser penser. C'est avec elle que les catégories empruntées à la biologie que sont l' "évolution", la "sélection", l' "adaptation" et la "compétition" se sont mises à dominer l'ensemble du champ politique contemporain, particulièrement dans les domaines du droit, de l'éducation et de la santé.
Barbara Stiegler, dont les travaux sont à situer dans la lignée de ceux entamés par Michel Foucault, réinstruit le procès du néolibéralisme.

Entretien mené par Sylvie Hazebroucq dans le cadre des 8e rencontres "Cap Philo".

"Il faut s'adapter" : sur un nouvel impératif politique. Avec Barbara Stiegler à la Librairie Mollat.


(0)
1002 Vues
0 commentaire
05.03.2019

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ?
La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir.
Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte.
Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts.
Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif.
Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.