Politologue, directeur de la revue Perspectives Libres et président du Cercle Aristote, Pierre-Yves Rougeyron nous esquisse les alternatives politiques et sociales au désenchantement provoqué par le contexte de "marche en avant" forcé du régime macroniste.
Un constat froid et lucide qui appelle à une ressaisie pour que le renouvellement puisse advenir.
Qu'est-ce que la civilisation, l'art, la culture ? En quoi ces questions nous éclairent-elles sur ce que nous sommes ou devrions être ? Suspectes de populisme parce qu'elles touchent au tabou de l'identité, elles sont aujourd'hui tenues pour illégitimes. Si on ose, cependant, les affronter, on sera conduit à reconsidérer l'art comme composante principale de la civilisation.
Comment subsisterait-elle alors qu'à l'art s'est substitué le non-art, effet de la mondialisation, qui, comme elle, n'admet aucune friction dans les flux planétaires de marchandises, d'hommes, d'informations ? Sa vacuité (il n'a pas de style) lui interdit toute appartenance à une tradition et son universalisme nihiliste l'enferme dans la négation de toute particularité, rien n'étant plus universel que le néant.
À l'intersection de l'histoire et de la philosophie, Kostas Mavrakis engage le débat avec les champions du libéralisme, de l'islamisme ou du prétendu "art contemporain", en mettant en lumière le lien paradoxal qui les unit.
L'annexion de la Crimée en 2014 et la guerre hybride menée dans le Donbass depuis lors ont profondément affecté les rapports des pays occidentaux avec la Russie. Des sanctions économiques ont été prises par l'Union européenne et les USA à l'encontre de celle-ci. En réponse le pouvoir russe tente par tous les moyens de diviser le front occidental et pratique une désinformation à destination des opinions publiques européennes et nord-américaines.
Christian Faure et Jure George Vujic essaient de dissiper les faux-semblants en rapportant les thèses à des données de l'histoire ou de la vie contemporaine en Russie. Car ce pays connaît une nouvelle phase d'obscurantisme réactivant les démons du passé.
L'espérance toutefois demeure, elle qui selon un proverbe russe "meurt en dernier". Un édifiant portrait critique de la Russie de Poutine.
Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Pascal Lassalle.
Ancien président du Front national de la jeunesse, nietzschéen revendiqué, Julien Rochedy nous propose un entretien passionnant dans lequel il aborde de nombreux sujets politiques et civilisationnels, égratignant parfois sévèrement les conservateurs n'ayant pas pris la mesure de la rupture anthropologique portée par la modernité et des solutions à y apporter.
Sommaire :
- 00'41 : que préparez-vous pour la rentrée ?
- 04'43 : qu'est-ce qu'être européen ?
- 07'55 : vous sentez-vous plus proche d'un Malien francophone que d'un Letton ?
- 09'26 : l'Europe composée de 70 % d'extra-européens parfaitement assimilés serait-elle toujours l'Europe ?
- 13'43 : va-t-on assister au retour de la biologie en politique ?
- 18'40 : faut-il mettre en place la préférence de civilisation ?
- 21'46 : que peuvent apporter aux Européens vos travaux sur la psychologie évolutionniste ?
- 27'58 : cette reconnexion avec la nature est-elle possible dans le contexte actuel ?
- 32'14 : les Européens doivent-ils renouer avec la virilité ?
- 38'39 : qu'est-ce qu'être nietzschéen en 2019 ?
- 44'04 : que faire pour sauver l'Europe ?
- 49'58 : quels conseils de drague pour les jeunes Européens ?
L'Occident est engagé sur une pente qui pourrait bien lui être fatale à brève échéance. Il ne s'agit pas d'une prophétie mais d'un diagnostic sur l'état mental, moral, intellectuel de nos sociétés, sur le mal qui les ronge et qui détruit sous nos yeux un idéal humain auquel ont travaillé des millénaires d'histoire, de religion et de civilisation. L'Occident n’est pas menacé par le déclin de sa puissance relative face aux puissances émergentes qui le concurrencent dans un monde qu'il avait l'habitude de dominer sans partage. Le plus grand danger n'est pas dehors mais dedans, dans l'obstination d'une majorité des élites occidentales à penser que le progrès économique, scientifique et technique a changé la nature de l'homme et dans leur orgueil démesuré à croire qu'elles sont les architectes d'un Nouveau Monde où les leçons du passé n'ont plus aucune valeur.
Ce n'est pas la première fois que l'idéologie de la table rase s'attaque à ce que la civilisation a construit pour canaliser les instincts sauvages qui demeurent éternellement au plus profond de la nature humaine. Ne pas prendre conscience de ce qui est en train de s'effondrer dans l'homme occidental, c'est laisser se tendre à nouveau le ressort des grandes tragédies. Et une fois que le ressort est tendu, la tragédie, implacablement, va jusqu'à son terme.
Le but du travail d'Henri Guaino : nous forcer à ouvrir les yeux avant qu'il soit trop tard.
A travers un exposé de la philosophie d'Oswald Spengler, auteur du célèbre Déclin de l'Occident, le doctorant à la faculté de droit de Nancy Steven Cornu nous entretient des grands cycles historiques qui dictent l'évolution des civilisations et des différentes perceptions philosophiques à leur sujet.
Cette perspective d' "histoire longue" que commencent à réintégrer dans le débat public des personnalités aussi variés que Michel Onfray, Eric Zemmour ou Michel Houellebecq, nous offre un autre regard sur les évolutions actuelles de nos sociétés occidentales et sur les perspectives d'avenir de notre civilisation.
André Malraux, écrivain et homme d'action, ministre d'État chargé des Affaires culturelles, revient dans ces entretiens sur plusieurs épisodes marquant et nous fait part des réflexions qu'il a mûries toute sa vie durant.
De l'expérience de la révolution à la rencontre de grands hommes (de Gaulle, Mao Zedong), de l'histoire de l'art à l'avenir des religions, autant de thèmes que l'auteur des Antimémoires développe ici.
1. Entretien avec Pierre de Boisdeffre (1967)
- 0'00'00 : Le sens des Antimémoires
- 0'08'30 : Le Général de Gaulle et la révolution
- 0'13'11 : La Révolution culturelle chinoise, Mao Tsé Toung
- 0'25'03 : Influence de la révolution chinoise sur le Tiers-Monde
- 0'29'49 : L'Inde (Gandhi, Nehru)
- 0'33'50 : La prison, la torture, la servitude
2. Entretien avec Guy Suarès (1973)
- 0'40'53 : Le projet de ses vingt ans
- 0'43'11 : Les civilisations, le cosmos, le christianisme
- 0'50'45 : Valeurs et mythes de notre civilisation
- 1'00'20 : Le héros et les saints, le prophète
- 1'11'48 : Les mots-pièges et les mots-clés
- 1'11'33 : La peinture extrême-orientale
- 1'19'33 : La sculpture grecque
- 1'21'59 : Saint François d'Assise, l'art réconcilié, la peinture italienne
- 1'27'07 : La création artistique, l'histoire de l'art
- 1'37'29 : Des fresques de Giotto à Pise à l'esquisse ancienne
- 1'39'56 : L'art moderne après Picasso
- 1'42'44 : Incertitudes et perspectives du spirituel
- 1'51'23 : Evolutions et complexité des rapports Orient-Occident
- 1'56'58 : L'Union soviétique et les Etats-Unis
3. Entretien avec Jean-Marie Drot (1974)
- 2'04'25 : Lazare : la maladie, le "je", la problématique de l'art
- 2'13'34 : Le suicide, la mémoire
Une conférence constituée de deux interventions éclairantes de Mathieu Bock-Côté et Guillaume Bigot qui fournissent une excellente occasion d'échanger autour des raisons de la décomposition actuelle de l'Union européenne, mais également de réfléchir aux idéologies et aux grandes forces historiques qui ont accompagné -et tentent toujours d'accompagner !- le projet européiste.
Une conférence organisée par l'association "Critique de la Raison Européenne".