Si l’homme dans le ministère sacerdotal transmet le Christ par la Parole et les sacrements, la femme, par le prophétisme de sa sainteté et de ses charismes, aide l’Église à l’accueillir dans la charité de l’Esprit-Saint.
Les femmes que l’Église a proclamées docteurs de l’Église sont toutes des mystiques : sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d’Avila, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.
Comme telles leur charisme n’a pas été de développer l’intelligibilité de la Révélation dans le dogme et la doctrine de la foi, mais d’aider les chrétiens à en vivre.
Le Saint Esprit manifeste ainsi sa complémentarité par rapport au Christ dans la vocation de la femme dans l’Église au service de sa communion de charité avec Dieu et avec le prochain.
C'est ce que nous montre le Père Garrigues au travers de la vie et l'oeuvre de Sainte Catherine de Sienne.
La conférence est structurée de la manière suivante :
Partie 1. La Revolution Spirituelle.
Quatre types des hommes (les progressistes, les conservateurs, les masses, les nôtres).
L'abîme.
La liberté fatale.
Partie 2. L'Eglise d'Orient et l'Eglise d'Occident.
L'heritage imperial commun (IV-IX siècles).
L'utopie des conservateurs et slavophiles russes - le Tsar russe sur l'Europe catholique/orthodoxe (Tutchev/Soloviev).
Alexandre Douguine brosse ici un tableau de l'eurasisme comme vision du monde alternative à l'idéologie unipolaire actuellement au pouvoir.
L'eurasisme, c'est Rome contre Carthage, le nomos de la Terre, du continent, contre le pouvoir qui vient de la mer, la thalassocratie. Ce constat géopolitique et historique permet ensuite d'embrasser une politique qui respecte les traditions propres à chaque grande aire civilisationnelle, au contraire du rouleau compresseur libéral qui impose ses schèmes de pensée par la guerre impérialiste et la nécessité du développement.
Le travail de Saint Ignace de Loyola est remis dans son contexte, et étudié en miroir de l'oeuvre de Martin Luther, dont il est contemporain.
En effet, Ignace de Loyola identifie dans ses "Exercices Spirituels" les principales divergences doctrinales qui l'opposent à Luther : celle de "la foi informée par la charité", celle du "libre arbitre" et celle de l'Église à laquelle il convient d'obéir.
Parallèlement, le Père Renè Lafontaine cherche à cerner la pertinence de la position luthérienne, qui met en évidence l'excellence de la foi, la gravité du "serf arbitre" et la soumission à la Parole de Dieu comme instance suprême de l'autorité divine au sein de l'Église.
Créée par Ignace de Loyola en 1534, la Compagnie de Jésus naît alors que l’Europe est plus que jamais divisée par les querelles entre Protestants et Catholiques. En Espagne, ce nouvel ordre religieux n’a jamais cessé de faire l’objet de critiques féroces. Ses membres furent accusés d’être inféodés au Pape, de professer des idées religieuses discutables, et de chercher à s’enrichir par tous les moyens. Malgré tout, la compagnie se développa rapidement, et ses membres s’impliquèrent énormément dans la contre-réforme, construisant des écoles et des collèges dans toute l’Europe.
Leur formidable réussite dans les réductions du Paraguay suscita une hostilité très forte, notamment auprès des Créoles contre lesquels ils ont lutté pendant près de deux siècles.
L'histoire de la Compagnie de Jésus a été marquée par la montée régulière des hostilités qu'elle suscita, surtout dans les pays catholiques. Des chefs d'État et des souverains critiquèrent sa dévotion pour le pape, et le clergé lui reprocha son engouement pour la réforme ecclésiastique.
Soumise aux rumeurs malveillantes et aux accusations de complots, la Compagnie de Jésus n’a cessé de se battre. A la fin du XVIe siècle, ses victoires commencent à inquiéter le pouvoir royal espagnol. Les Jésuites ne seraient-ils pas tentés d’abuser de leur pouvoir ? Comment venir à bout de cet ordre religieux dont l’influence ne cesse de grandir ?