Bien que les travaux présentés dans le premier ouvrage de Youssef Hindi sur la genèse messianique du sionisme ont désormais fait la lumière sur les origines et les finalités de la stratégie du Choc des civilisations, il restait un certain nombre de questions en suspens quant à l’Islam en tant que religion, civilisation et empires successifs. Et ce d’autant plus que la propagande occidentaliste propose le plus souvent une vision déformée et simpliste, brouillant très largement la perception qu’ont les populations de culture chrétienne de l’une des religions les plus importantes de l'histoire humaine.
Il s’agira ici non pas de se lancer dans une déconstruction systématique des innombrables mythes (souvent fantaisistes) qui ont été forgés dans des contextes politiques, géopolitiques et historiques spécifiques, mais de vérifier ou d’infirmer les plus importantes accusations portées à l’encontre de l’Islam. Accusations sur lesquelles s’appuie d’ailleurs essentiellement la stratégie du Choc des civilisations.
Partie 1 – Intervention
- 00’01 – Sommaire et énumération des chapitres et conférences à venir
- 03’50 – L’origine abrahamique de l’islam
- 06’24 – L’islam ou le mythe d’une religion violente et guerrière
- 08’55 – Le vrai statut des non-musulmans en islam
- 11’25 – L’expansion de l’islam hors d’Arabie
- 13’00 – Les anciennes alliances islamo-chrétiennes
- 16’40 – La réalité de l’Empire ottoman
- 18’07 – L’éclatement de l’Empire ottoman de l’intérieur par l’ingérence occidentale qui se finalise avec la Première Guerre mondiale et les accords de Sykes-Picot
- 19’50 – La femme en islam
- 26’20 – Différences entre les devoirs en islam et les lois coraniques
- 28’35 – Mise en évidence du mensonge sur l’âge d’Aïcha, la seconde femme du prophète Muhammad
- 29’28 – La destruction du religieux par la laïcité, outil du sabbato-frankisme
Partie 2 – Les questions du public
- 00’01 – Réponse à Zemmour sur la France et l’islam
- 02’25 – L’absence de sérieux des écrivains, journalistes et intellectuels mainstream
- 06’50 – L’Islam n’est pas une nouvelle religion, le Coran est un rappel des lois divines
- 13’50 – Ce sur quoi les juifs, chrétiens et musulmans sont d’accord sur le plan théologique
- 15’20 – Le miracle de l’expansion de l’islam
- 15’50 – Analyse historique de la période des Omeyyades
- 17’35 – Genèse du sionisme via le plan messianique de la destruction d’Edom et d’Ismaël
- 23’50 – La duperie du mouvement assimilationniste juif "haskala", représenté par Éric Zemmour
- 27’30 – Le noachisme sous rabbinat ou l’après-destruction d’Edom et d’Ismaël dans une ONU des religions
- 30’00 – la censure du système médiatique par absence de dialogue avec les associations représentatives des communautés comme le CRIF et autres
- 32’20 – le rapprochement entre islam et christianisme pour contrer le choc des civilisation
- 35’30 – le mensonge des guerres dites "de religion"
- 36’30 – Une certaine théologie et idéologie messianiques influent sur le politique et le géopolitique
- 37’40 – Ceux qui ont tout à gagner dans la destruction de la Syrie sont clairement identifiables
- 38’00 – Le judéo-christianisme est une invention élaborée par la kabbale rabbinique au XVIe siècle
- 41’00 – Quel avenir pour la France, allons-nous vers une guerre civile ?
- 44’50 – Le rapprochement de la France avec la Russie est-il possible ?
- 46’00 – Selon BHL, l’Algérie est un verrou qu’il faut absolument faire sauter, comme pour la Libye
- 49’50 – Le réel projet messianique porté par le Nouvel Ordre mondial est de hâter l’arrivée du "mashiah" (Antéchrist)
L'historien des idées Youssef Hindi est interrogé par Christian Brosio au sujet de ses deux ouvrages sur l'histoire du sionisme et le choc des civilisations, publiés chez SIGEST.
La fin de l’entretien porte sur Donald Trump, et ce que sa présidence pourrait avoir comme conséquence sur ces deux thématiques. Mais l'étude de l'histoire des Etats-Unis d'Amérique ne laisse que peu d'espoir, les présidents isolationnistes ayant souvent été entraînés à la guerre à la suite de coups montés…
Dans cette émission, René Girard revient sur les événements marquants de l'année 2005 en les analysants à la lumières des théories du désir mimétique et des mécanismes de violence sacrificielle à l’origine de toute société, théories qu'il a construites et développées tout au long de sa carrière intellectuelle.
La valeur salvatrice du christianisme est régulièrement également rappelée, et l'idée d'une renaissance de la religion chrétienne évoquée.
Émission "Face aux Chrétiens", animée par Jacques Paugam. René Girard est interrogé par Véronique de la Maisonneuve pour RCF, Jean-Claude Raspiengeas pour La Croix et Aymeric Pourbaix pour Radio Notre Dame.
"Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d'ennemi !", avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev. L'ennemi soviétique avait toutes les qualités d'un "bon" ennemi : solide, constant, cohérent. Sa disparition a en effet entamé la cohésion de l'Occident et rendu plus vaine sa puissance.
Pour contrer le chômage technique qui a suivi la chute du Mur, les États (démocratiques ou pas), les think tanks stratégiques, les services de renseignements et autres faiseurs d'opinion ont consciencieusement "fabriqué de l'ennemi" et décrit un monde constitué de menaces, de risques et de défis.
L'ennemi est-il une nécessité ? Il est très utile en tout cas pour souder une nation, asseoir sa puissance et occuper son secteur militaro-industriel. On peut dresser une typologie des ennemis de ces vingt dernières années : ennemi proche (conflits frontaliers : Inde-Pakistan, Grèce-Turquie, Pérou-Équateur), rival planétaire (Chine), ennemi intime (guerres civiles : Yougoslavie, Rwanda), ennemi caché (théorie du complot : juifs, communistes), Mal absolu (extrémisme religieux), ennemi conceptuel, médiatique...
Comment advient ce moment "anormal" où l'homme tue en toute bonne conscience ? Avec une grande finesse d'analyse, Pierre Conesa explique de quelle manière se crée le rapport d'hostilité, comment la belligérance trouve ses racines dans des réalités, mais aussi dans des constructions idéologiques, des perceptions ou des incompréhensions. Car si certains ennemis sont bien réels, d'autres, analysés avec le recul du temps, se révèlent étonnamment artificiels.
Quelle conséquence tirer de tout cela ? Si l'ennemi est une construction, pour le vaincre, il faut non pas le battre, mais le déconstruire. Il s'agit moins au final d'une affaire militaire que d'une cause politique. Moins d'une affaire de calibre que d'une question d'hommes.
Que nous dit Charlie, alors que se dissipent les ultimes mirages du 11 janvier ? Que le blasphème n'est pas de retour car il ne nous a jamais quittés. Qu'il n'est pas un principe religieux, mais qu'il a toujours été un instrument politique. De Rushdie à Dieudonné, d'Islamabad à Copenhague et de la Cour européenne des droits de l'homme à la Cour suprême des États-Unis, en passant par la Bible et le Coran, les caricatures de Mahomet et l'inflation des lois mémorielles, Anastasia Colosimo nous promène à travers les temps et les lieux du blasphème qui en dévoilent sans concession toute l'actualité.
Car, par-delà l'émotion, la question essentielle est de savoir si, aujourd'hui, la France n'a pas déjà tourné le dos, secrètement, à la liberté d'expression.
Le Moyen-Orient, région traversée par les grands empires depuis l’Antiquité et où convergent les destinées du monde, a vu naître Daech, fils d’Al-Qaïda et de la CIA et petit-fils du wahhabisme. Cette entité qui paraît surgir du néant offre un spectacle apocalyptique dont nous avons parfois du mal à comprendre le sens.
Pour cela, nous devons remonter aux origines du wahhabisme, cette doctrine que l’islamologue Jean-Michel Vernochet a identifiée comme étant un véritable "contre-islam" ayant pour vocation de détruire la religion musulmane de l’intérieur. Les massacres de masse, les destructions, la rage meurtrière de ces hordes téléguidées depuis Riyad, Doha et Washington et assistées par Tel Aviv, contre la Libye, la Syrie et l’Irak, ont donc une cause et une finalité autant politique qu’eschatologique.
Car derrière la montée en puissance de Daech, l’Etat Islamique, ne faut-il pas également voir la réalisation du plan Oded Yinon appelant au dépeçage du Proche Orient ? C'est en tout cas la thèse que développe le chercheur Youssef Hindi.
Enfin, des parallèles frappant sont tracés entre le bolchévisme du début du XXe siècle et Daech, nouvelle entité révolutionnaire messianique de notre temps.
Nous avons abandonné l’économie du salut en cherchant notre salut dans l’économie. Mine de rien et sans prévenir, l’ère chrétienne a pris fin avec le remplacement par la cité de la réussite des grands récits de l'émancipation. Inutile donc de courir plus longtemps après l'Histoire, elle a tiré sa révérence.
Mais est-ce l’Histoire qui nous a quitté, ou bien la chimère que nous adorions sous ce nom ? Et après les attentats que nous venons de vivre, l’Histoire avec une grande hache fait-elle son grand retour dans notre pays et notre continent qui se croyaient tirés d’affaire ?
Jean Michel Vernochet commence son introduction en décrivant la situation politique en Israël et en Palestine. La dimension messianique du sionisme le plus ultra, incarné par le Likoud au pouvoir, apparaît régulièrement dans les prises de position, les déclarations et les indiscrétions de ses chefs. Ainsi, exemples à l’appui, il entend souligner que la dimension eschatologique des politiques poursuivies par les dirigeants hébreux ne relève pas d’un banal fantasme conspirationniste mais d’une réalité objective. En un mot, tout le projet sioniste de construction d’un État juif tendant à l’homogénéité ethnique est dès l’origine un projet messianique, celui de la construction d’un Grand Israël en accomplissement d’une hypothétique promesse divine.
Loin de l’histoire officielle du sionisme le décrivant comme un projet et une idéologie politique athéistes qui serait né au XIXe siècle, Youssef Hindi présente lui la thèse centrale de son ouvrage sur les origines mystiques, jusqu’ici méconnues, du projet sioniste et de la stratégie du Choc des civilisations ; projet messianique dont la naissance remonte au XIIIe siècle. Il fait, durant son exposé, un déroulé historique, des origines du messianisme actif à nos jours, en terminant sur ses implications géopolitiques.