Le catholicisme social. Avec Léo Imbert au Cercle Aristote.


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10.04.2017

Sur le plan historiographique, l’usage est de résumer l’affrontement politique au XIXème siècle comme le combat engageant une Droite libérale et une Gauche radicale présumément socialiste ; les récits et les mémoires oublient bien souvent ces catholiques, qui au nom d’une morale et d’une éthique propres, incarnèrent la lutte contre la modernité.
Le Catholicisme social, forme conjoncturelle de la Doctrine sociale de l’Eglise, se constitua en un mouvement autonome, véritable troisième voie face aux impasses libérales et socialistes."Nous voulons une solution de la question sociale, voilà tout, et cette solution, nous la demandons à la tradition chrétienne" déclarait l’une des figures de proue du mouvement, Albert de Mun.
De ce courant protéiforme et éminemment social Léo Imbert tente de saisir l’essence ; celle-ci fit sa force et impacta son temps puis se dilua dans les dédales des compromissions.

Requiem pour l'élection présidentielle. Avec Vincent Coussedière au Cercle Aristote.


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24.04.2017

Les élections présidentielles passent mais se ressemblent étrangement. À chaque fois, et il faut avoir la mémoire bien courte pour l'oublier, on assiste à une dramatisation croissante de l'enjeu, dramatisation qui cherche à masquer le doute sur l'utilité de l'élection et à remobiliser le peuple autour de son échéance. Chacun sent pourtant obscurément que ce dispositif fonctionne de moins en moins et qu'on n'y adhère plus guère, alors que les moyens de mise en scène n'ont jamais été aussi développés et sophistiqués. Ni l'invention des primaires, ni les pseudo rebondissements liés aux "affaires", ni l'enthousiasme de commande des commentateurs, ni les meetings des candidats rivalisant de professionnalisme spectaculaire, ne parviennent à masquer le problème fondamental posé par cette élection : en quelque quarante ans elle s'est montrée de moins en moins capable d'amener au pouvoir des hommes ou des femmes aptes à gouverner la France.
Aussi les électeurs s'en détournent-ils progressivement et opposent-ils une résistance sourde à l'adhésion qu'on cherche à leur extorquer par tous les moyens. On en appelle alors au "populisme" pour stigmatiser cette montée de l'indifférence, pouvant prendre aussi la forme d'une révolte, à l'égard d'une élection dont on pouvait penser autrefois qu'elle constituait le coeur battant de la vie politique française, et dont on s'aperçoit aujourd'hui qu'elle l'asphyxie et la détruit.
Vincent Coussedière se propose de revenir sur la responsabilité du système partisan français dans l'autodestruction de cette institution centrale de la République voulue par le général de Gaulle en 1962. Il montre comment les partis, que de Gaulle voulait écarter d'une élection conçue comme un système de sélection démocratique des grands hommes, ont repris la main sur celle-ci pour la détourner de son but. S'étant avérés des acteurs-clefs, en lien avec les médias, pour organiser l'élection, ils n'ont pas pour autant su accoucher de grands hommes. Tout au plus de dirigeants qui, à défaut de savoir gouverner la France, ont su la rendre ingouvernable.
Nous vivons la "fin de partie" du système partisan français.

L'impuissance française. Avec Christian Harbulot et Eric Delbecque au Cercle Aristote.


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18.04.2017

Tandis qu'en France la haine de soi et le malaise identitaire ont pris le dessus sur le désir d'assumer son héritage et de faire évoluer ce qui mérite d'être rénové ; tandis que nos élites veulent sortir de l'Histoire et nous offrir la triste jouissance d'un éternel présent faussement festif ; tandis que l'on répète à tort que la France est un pays malade, en déclin, voire en état de mort imminente... Eric Delbecque et Christian Harbulot montrent que le mal dont elle souffre relève plutôt d'une incapacité à penser son avenir, paralysée qu'elle est par une véritable idéologie de l'impuissance, répandue dans nos élites, qui empêche toute élaboration stratégique de grande envergure.
Aussi nous invitent-ils à entrer en résistance pour renouer avec une logique positive d'accroissement de puissance. Pour cela, il s'agit avant tout de refaire nation et de forger une cohésion fondée sur une éthique de responsabilité, qui réconcilie les élites et les citoyens ; il s'agit aussi de se libérer de la confusion acharnée qui est faite entre morale et stratégie diplomatique.
Car cette France riche de ces siècles d'histoire, cette France qui est à la fois un héritage, un présent et un horizon, fait partie de ces nations qui peuvent porter un autre regard sur la mondialisation, éloigné des caricatures de la "destruction créatrice" tout comme des impasses du repli sur soi vindicatif.

D'une crise à l'autre : l'Euro, la mondialisation, la France et l'Allemagne. Avec Roland Hureaux au Cercle Aristote.


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13.02.2017

Il est difficile de comprendre le monde actuel sans connaître l’économie. C’est dire que cette science, la plus assurée des sciences humaines, ce qui ne veut pas dire qu’elle le soit entièrement, ni près, fait partie aujourd’hui du bagage indispensable à l’honnête homme, surtout s’il est engagé dans la chose publique. Honnête n’a pas seulement le sens qu’on lui donnait au XVIIe siècle, celui d’homme cultivé et de bonne compagnie, il signifie aujourd’hui probe, en particulier sur le plan intellectuel. Car il y a une vérité en économie, comme il y en a en médecine ou en physique des particules. Même si cette vérité est souvent mêlée d’obscurité, on ne saurait se laisser aller au relativisme, au principe que toutes les idées, en la matière, se vaudraient.
Telles sont les considérations qui animent Roland Hureaux, et dont on connait les nombreux engagements politiques, professionnels et littéraires. Son intervention porte principalement sur les suites de la crise de 2008, qui pourrait connaître de nouveaux rebondissements et celle de l’euro dont il démonte les mécanismes et souligne les risques. C'est dans une langue claire que Roland Hureaux expose des mécanismes tenus par beaucoup pour abscons, en vue de décrire une actualité économique complexe tout en exprimant des convictions longuement mûries et solidement étayées.

La politique sociale du général de Gaulle : une révolution en héritage. Avec Alain Kerhervé au Cercle Aristote.


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06.03.2017

Du discours d'Oxford en 1942 jusqu'au référendum de 1969, en passant par l'incontournable programme du CNR et les nombreuses réformes, c'est toute une vie au cours de laquelle Charles de Gaulle entend mener une révolution sociale.
Alain Kerhervé nous propose une analyse chronologique de l'oeuvre inachevée de Charles de Gaulle et fait le récit des mois qui ont précédé le référendum d'avril 1969, décrivant les agissements de ceux qui ont voulu torpiller son ambition sociale.

Histoire de la prise de pouvoir de la statistique. Avec Olivier Rey au Cercle Aristote.


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20.02.2017

La statistique est aujourd’hui un fait social total : elle règne sur la société, régente les institutions et domine la politique. Un vêtement de courbes, d’indices, de graphiques, de taux recouvre l’ensemble de la vie. L’éducation disparaît derrière les enquêtes PISA, l’université derrière le classement de Shanghai, les chômeurs derrière la courbe du chômage…
Alors que la statistique devait refléter l’état du monde, c'est maintenant le monde qui n'est devenu qu'un simple reflet de la statistique.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Et y-a-t-il des moyens de résister à la déferlante de la quantification ?

De Gaulle au XXIe siècle. Avec Pierre-Yves Rougeyron au Cercle Aristote.


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19.12.2016

"Y-a-t-il encore quelque chose à chercher dans la vallée du Roi ? Oui, parce qu'il ne nous laissera jamais en paix" (Jean Lacouture).
Effectivement, le temps qui passe rend cette affirmation de plus en plus juste : "De Gaulle ne nous lâche pas" (Mathieu Bock-Côté) !
Et c'est à un retour sur le personnage, l'oeuvre politique autant qu'intellectuelle et l'héritage du Général que Pierre-Yves Rougeyron nous invite dans le cadre de cette conférence.

Introduction à la souveraineté numérique. Avec Christophe Brossier au Cercle Aristote.


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27.02.2017

Naissance d'un monde en réseaux, gestion d'une part grandissante du traitement des informations par des algorithmes gérés par des sociétés privées, remplacement du travail vivant par des robots : Christophe Brossier, entrepreneur dans le numérique, nous invite à réfléchir aux mutations induites par la révolution numérique.
Nous dirigeons-nous vers une dissolution de l'Etat-nation et du régime démocratique ? Est-il encore possible d'imaginer une régénération de nos collectifs politiques grâce à ces nouvelles technologies ?