Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien pour le Cercle Aristote.


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11.2019

Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique d'octobre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.

PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
 - 00'00 : actualité éditoriale

PARTIE 2
2. Questions nationales :
 - 0'00'00 : l'Islam, fausse plémique, vrai problème ?
 - 0'20'55 : l'insécurité en France
 - 0'27'10 : un Z qui veut dire Zemmour
 - 0'34'20 : Sylviane Agacinski censurée
 - 0'39'40 : François Asselineau/Charles Gave, le débat
3. Economie :
 - 0'44'50 : PSA, EDF...
 - 0'50'05 : la réforme de l'Assurance Chômage
 - 0'57'55 : les nouvelles routes de la drogue
 - 1'05'40 : Somme, tombes de poilus à vendre
 - 1'07'30 : comment créer un internet français ?

PARTIE 3
4. Questions internationales :
 - 0'00'00 : UE, le Brexit... et le reste !
 - 0'29'10 : tensions sociales à l'échelle mondiale
 - 0'38'30 : conflit Syrie/Turquie, la situation Kurde
 - 0'49'40 : Israël, la chute de Bibi
 - 0'53'55 : USA, Trump, l'impossible impeachment ?

PARTIE 4
5. Doctrine :
 - 0'00'00 : quelle place pour la littérature aujourd'hui ?
 - 0'12'55 : Joker, de Todd Phillips
 - 0'28'30 : hommage à Vladimir Boukovski

Jean-Jacques Pauvert, un obsédé textuel (1926-2014). Avec Jean Castelli, Chantal Aubry, Corinne Pauvert, Frédéric Martin et Raphaël Lefeuvre sur France Culture.


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16.03.2019

"J'étais l'Arsène Lupin de l'édition. Je voulais échapper à toutes les étiquettes". De fait, Jean-Jacques Pauvert reste inclassable, tout comme son personnage fétiche, le gentleman cambrioleur qui se déguisait pour avoir une multitude de vies différentes. L'homme n'est jamais là où on l'attend : véritable cancre à l'école, il devient le plus jeune éditeur de France. Il passe pour fou et irresponsable en publiant tout Sade, un demi-siècle plus tard le divin marquis sera à la Pléiade. On tente de l'enfermer dans la littérature érotique, il publie intégralement le dictionnaire du Littré en 7 volumes. Car Jean-Jacques Pauvert est avant tout un amoureux de la grande littérature.
Son catalogue d'éditeur réunit aussi bien la poésie complète de Victor Hugo, L'Histoire de l'art d'Elie Faure en 3 volumes, les Surréalistes, Georges Bataille, Dominique Aury, que la comtesse de Ségur, Raymond Roussel, Siné ou Kenneth Anger. Insaisissable Pauvert… Qualifié à sa mort en 2014 de "grand fauve de l'édition", l'homme fonctionne à l'instinct. En 1942, il quitte l’école à l'âge de 15 ans. Son père, journaliste, le fait entrer chez Gallimard où il devient apprenti vendeur à la librairie. En parallèle, pendant le restant de la guerre, il fait du trafic de livres rares, avec un épisode de 3 mois en prison pour soupçon de résistance.
Tout en apprenant son métier, il dévore les livres qui lui passe sous la main ou qui se passent sous le manteau : "le choc, l'ébranlement majeur de ma jeune existence littéraire" c'est la lecture du Con d'Irène, puis Histoire de l'œil de Georges Bataille et Les 120 journées de Sodome de Sade. Curieux, ayant le contact facile, le jeune apprenti circule dans la maison ancestrale, frappe à tous les bureaux, celui de Raymond Queneau, d'Albert Camus, de Jean Paulhan, se lie d'amitié avec ces hommes. A 20 ans, il annonce qu'il va publier les œuvres intégrales de Sade. Ce qu'il fera dès 1947 sous son propre nom alors qu'à l'époque, le marquis figure au rang des auteurs indisponibles tout en étant le principal sujet de conversation du milieu littéraire. Paulhan le premier, le citant à tout bout de champ. "Son nom circulait dans les couloirs de la NRF comme un furet" dira Jean-Jacques Pauvert.
La suite on la connaît : pendant 11 ans, une longue suite de convocations à la brigade mondaine, de perquisitions, de procès à répétition, maître Garçon de l'Académie française pour le défendre, la destitution de ses droits civiques, jusqu'à ce qu'il obtienne gain de cause en 1958 : "Sade est un écrivain digne de ce nom" déclare le tribunal. Mais Pauvert c'est aussi un fait d'arme retentissant dans le monde littéraire : la parution d'Histoire d'O, livre érotique que Jean Paulhan lui confie en 1954, suivie de procès retentissants pour atteinte aux bonnes mœurs. Cinq ans plus tard, il sera déclaré non-coupable. Ce n'est pas pour autant que la censure cessera. Pauvert bataillera toute sa vie contre elle, devenant l'incarnation de l'éditeur indépendant, un enragé anticonformiste de la littérature. Une aventure personnelle qui s'arrêtera en 1979, année où sa maison d'édition fut rachetée par Hachette mais qui ne l'empêchera pas pour autant de continuer à publier ailleurs et à écrire.

Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Céline du Chéné et Laurent Paulré.

L'effondrement des libertés publiques. Avec Didier Maïsto, Fabrice Grimal, Marek Gladysz, Josepha Laroche, Faouzi Lellouche, Maître David Libeskind et Pierre-Yves Rougeyron pour le Cercle Aristote.


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25.06.2019

Médias verrouillés par le politiquement correct, Gilets Jaunes sévèrement réprimés pendant les manifestations, la France serait-elle en train de sombrer dans une douce dictature qui ne dit pas son nom ?
Ce sont les questions sur lesquelles les participants du colloque annuel du Cercle Aristote interviennent : Pierre-Yves Rougeyron, directeur de la publication de la revue Perspectives Libres, Fabrice Grimal, essayiste et chef d'entreprise, Josepha Laroche, universitaire, Marek Gladysz, journaliste polonais, Didier Maïsto, patron de Sud Radio, Maître David Libeskind, cofondateur du collectif Robes noires et gilets jaunes, et Faouzi Lellouch, organisateur de plusieurs actions des Gilets Jaunes, sont au rendez-vous.

Les aventures d'une pensée. Avec George Steiner sur la RTS.


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1998

Critique, philosophe, professeur de littérature anglaise et comparée à Genève, écrivain, interprète de l'art et questionneur de la civilisation occidentale finissante, George Steiner se définit avant tout comme un "maître à lire".
Dans cette série de treize entretiens menée par Guillaume Chenevière, cet intellectuel érudit évoque ses thèmes de prédilection : le langage, la tragédie, la pensée et le pouvoir, le silence après la barbarie de la Shoah et le monde futur.

Pamphlets fin de siècle : la Troisième à l'épreuve. Avec Cédric Passard sur France Culture.


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25.05.2019

Nul ne peut sérieusement en disconvenir : Internet a libéré sur sa toile une profusion de violence verbale et créé dans nos démocraties un climat de suspicion généralisée envers toutes les autorités. On est loin d'être encore à même d'apprécier pleinement et à coup sûr la portée de ce phénomène sur la longue durée. On est loin de pouvoir faire le départ entre les possibles profits, moraux et civiques, d'une surveillance légitime et d'autre part les dévergondages de procédés qui risque d'être ravageurs pour le fonctionnement équilibré de n'importe quel régime. S'agit-il d'un défouloir légitime ou d'un poison ravageur ?
Pour en juger, il faut, comme toujours, se hâter de ne pas exagérer l'inédit. Dans la quête de précédents, on pourrait se reporter au temps des mazarinades du temps de la Fronde ou encore à celui des écrits sinistres qui circulèrent contre Louis XVI et Marie-Antoinette à la fin de l'Ancien Régime. Dans cette émission, c'est l'attention est braquée sur les derniers moments du Second Empire et les premières décennies de la Troisième République, à la fin du XIXe siècle.
Ce fut l'époque, en effet, où fleurirent en abondance des pamphlets d'une extrême violence contre les pouvoirs en place. La loi très libérale de juillet 1881 leur ouvrit un champ qui put paraître sans limite, jusqu'à faire litière de tout respect humain. Cédric Passard, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Lille, s'est attaché à ce sujet. A ses yeux, cette effervescence pamphlétaire et la diffusion massive des caricatures politiques les plus brutales ont accompagné logiquement l'entrée de la France, à l'âge des foules, dans une modernité politique, culturelle et médiatique. Voilà bien qui reste à démontrer et à comprendre, sous l'éclairage rétrospectif de nos inquiétudes contemporaines.

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

La laïcite, un principe d'émancipation ? Avec Anastasia Colosimo pour ACTISCE à Paris.


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01.01.2019

Avant de constituer un principe juridique d'organisation entre les religions et le pouvoir politique, la laïcité est la formalisation de l'idée que l'être humain est seul souverain de sa pensée. La liberté de conscience qui lui est octroyée par ce principe l'affranchit de toute pression exogène sur sa conscience, qu'elle soit morale, religieuse, philosophique ou politique. La laïcité participe, à titre d’outil conceptuel et juridique, à l'émancipation de chaque individu. C’est en résistance aux violences provoquées par les discordes religieuses, que l'Europe a progressivement promu la laïcité. Voir aujourd'hui dans la laïcité un facteur de racisme parait donc aberrant.
Pourtant, une symétrie se dessine entre, d'une part, l'idéologie ethnocentriste identitaire et, d'autre part, l'enfermement communautariste promu par l'islamisme politique.
L'universalisme laïque, lui, se construit à distance de tout préjugé et aux antipodes de l'idéologie ethnocentriste des colonisateurs. Et Anastasia Colosimo nous rappelle ici la nécessité de défendre les principes politiques qui font l'exception de la société française.

Une conférence organisée au "Patronage laïque Jules Vallès".

Censure et liberté d'expression. Avec Etienne Chouard et Jean Bricmont sur Sud Radio.


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18.04.2019

Philosophiquement parlant, à quoi sert la liberté d'expression ? Et concrètement, quelles devraient être les moyens sa mise en oeuvre ? Enfin, plus prosaïquement, dans quel état est la liberté d'expression aujourd'hui en France ?
Pour en parler, Etienne Chouard reçoit Jean Bricmont. Ils font le point sur quelques affaires d'actualité où l'on voit la censure gagner du terrain (accusations d'antisémitisme envers les Gilets jaunes, affaire Chomsky), et reviennent sur le traitement des opposants politiques et des lanceurs d'alerte au vu de l'évolution récente du droit.

Émission "Jeudi Chouard : l'heure des citoyens constituant", animée par Didier Maïsto.

Contre Macron. Avec Juan Branco à Chateaulin.


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31.01.2019

Le Macronisme est une nouvelle variante du fascisme, et il nous faudra avoir la plus grande attention à la façon de débrancher ces êtres de nos institutions au moment du changement démocratique nécessaire qu'ils chercheront à éviter à tout prix.
Juan Branco montre comment, dès les premiers jours de son mandat, se dessinait chez Emmanuel Macron une pratique du pouvoir dangereuse pour la démocratie, ancrée dans une histoire politique éloignée des préceptes auxquels sa rhétorique donnait l’impression d’adhérer.