Philosophiquement parlant, à quoi sert la liberté d'expression ? Et concrètement, quelles devraient être les moyens sa mise en oeuvre ? Enfin, plus prosaïquement, dans quel état est la liberté d'expression aujourd'hui en France ?
Pour en parler, Etienne Chouard reçoit Jean Bricmont. Ils font le point sur quelques affaires d'actualité où l'on voit la censure gagner du terrain (accusations d'antisémitisme envers les Gilets jaunes, affaire Chomsky), et reviennent sur le traitement des opposants politiques et des lanceurs d'alerte au vu de l'évolution récente du droit.
Émission "Jeudi Chouard : l'heure des citoyens constituant", animée par Didier Maïsto.
Le Macronisme est une nouvelle variante du fascisme, et il nous faudra avoir la plus grande attention à la façon de débrancher ces êtres de nos institutions au moment du changement démocratique nécessaire qu'ils chercheront à éviter à tout prix.
Juan Branco montre comment, dès les premiers jours de son mandat, se dessinait chez Emmanuel Macron une pratique du pouvoir dangereuse pour la démocratie, ancrée dans une histoire politique éloignée des préceptes auxquels sa rhétorique donnait l’impression d’adhérer.
L'actualité s'est récemment polarisée sur plusieurs affaires de censure ou d'autocensure touchant à la littérature : pressions à l'encontre de Gallimard pour interdire la réédition critique des pamphlets de Céline, campagne pour retirer Maurras des commémorations nationales de 2018 ou encore refus de la mairie de Paris d'accorder une scépulture à l'écrivain Michel Déon.
Ces événements témoignent d'une restriction toujours plus grande de la liberté d'expression en France. Assistons-nous à une dérive totalitaire ?
Nous qui ne supportons pas les lois à géométrie variable ni la censure, nous nous devons de riposter à chaud pour faire prendre conscience de ce scandale au plus grand nombre, et en particulier aux amoureux de littérature.
Émission du "Libre Journal de la réaction", animée par Philippe Mesnard.
Les "fakes" (fausses nouvelles), les théories du complot, l'intoxication en ligne ou la prolifération des faits dits alternatifs ou de révélations imaginaires, tout cela mobilise des vérificateurs et dénonciateurs dans la presse, dans les gouvernements et même chez les grands du Net. La montée du faux est sensée expliquer des votes irrationnels (Brexit, Trump), voire annoncer une ère de la "post-vérité" où les masses deviendraient comme indifférentes aux faits vérifiés. Au final, ce seraient autant de menaces pour la démocratie.
Chacun peut-il choisir les versions de la réalité conformes à ses préjugés et les communautés en ligne vont elles s'isoler de plus en plus dans des univers imaginaires partagés au détriment de la vérité commune ? Si tel est le cas, il faut se demander pourquoi une fraction de la population est devenue si rétive aux évidences que professent médias ou experts, d'où vient ce scepticisme de masse et comment se propage l’affabulation.
Prolongeant ses travaux sur la désinformation, François-Bernard Huygue montre les ressorts culturels, psychologiques et technologiques de la prolifération des impostures et délires. Il analyse aussi la coupure politique entre des élites convaincues que leurs convictions raisonnables ne peuvent être remises en cause que par volonté de manipulation et, d'autre part, des communautés "anti-système" insensibles au pouvoir des médias classiques. Il pose aussi la question de l'impuissance idéologique à maintenir un consensus sur le réel et analyse également le pouvoir inédit des technologies de communication et le conflit entre les médias, les vieilles machines à faire-croire et les nouveaux réseaux du croire ensemble.
Une conférence organisée par l'association "Rencontres et Débats Autrement".
Omniprésente, l'obsession pour le "vivre-ensemble" n'exprime plus qu'une inconsistance intellectuelle et politique lénifiante.
Au travers d'exemples récents tirés des champs philosophique, sociologique, historique et littéraire, l'essayiste Paul-François Paoli nous montre comment cette idéologie implose en faisant la promotion de la censure et niant la liberté d'expression, condition nécessaire à l'exercice démocratique et à la pratique scientifique.
Claude Chollet, directeur de l’Observatoire du Journalisme (OJIM), s'est donné pour mission d' "informer sur ceux qui nous informent" au travers de portraits référencés de journalistes, d'infographies sur les groupes de presse et de dossiers pointant les biais des médias dominants.
En première ligne sur le front de la guerre de l'information, il fait le point sur les menaces qui pesent aujourd'hui sur la liberté d’expression (réelle et non formelle) et nous rend attentif aux nouvelles formes de censure, qu'elles viennent directement des grands acteurs de l'économie numérique ou de nouvelles lois visant à reprendre en main les réseaux sociaux.
Longtemps clandestine, l'œuvre de Donatien Alphonse François de Sade (1740-1814) est plus que jamais scandaleuse : en balayant avec violence les préjugés moraux, elle remet en cause l'ordre même des choses et nous confronte à un néant ténébreux, vertigineux.
Annie Le Brun, poète, essayiste, inspiratrice et commissaire de l'exposition Sade. Attaquer le soleil du musée d'Orsay, met ici en lumière la révolution de la représentation ouverte par les textes de l'écrivain.