Une vision chrétienne réformée et théologique des révolutions modernes, vues comme un rejet violent des lois régulatrices divines de l'ordre du gouvernement des sociétés humaines.
Conférence donnée au colloque "Esprit révolutionnaire et foi chrétienne" à la Faculté libre de théologie réformée d'Aix-en-Provence, les 7, 8 et 9 octobre 1988.
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Par quelles crises, par quels errements des puissants, par quelles catastrophes enfin faudra-t-il passer avant qu’on ne parvienne à l’accomplissement des temps ?
C’est une question sans cesse posée, dans l’Ancien Testament, par les prophètes. Elle occupe le Livre de Daniel. Dans l’Islam, des hadiths disent que c’est au pays de Cham, en Syrie, que nous devrons nous réfugier et que c’est en Palestine que se déroulera l’ultime combat. Autour de Jérusalem, s’établira le règne de paix.
"L’enfant pourra alors mettre sans danger la main sur le trou de la vipère". C’est une formule de l’Apocalypse de Jean. Depuis le Nouveau Testament, le christianisme entretient lui aussi l’attente, qui se réveille régulièrement au long de son histoire.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, on lui donne un nom savant, tiré du grec "eskatos" : l’eschatologie, l’étude des fins dernières. A cette époque, en France, à la marge d’une Église catholique déjà chauffée à blanc par son intransigeance politique, une minorité de convertis se tient en faction : un cataclysme va se produire, les créatures vont expirer ou se redresser, l’arrêt de Dieu intervenir. Ce petit groupe est souvent composé de convertis. Parmi eux, les écrivains Léon Bloy, qui passe fugitivement dans le dernier livre de Michel Houellebecq, Soumission, et Joris-Karl Huysmans, qui en est le personnage central.
Emission "La marche de l'histoire", animée par Jean Lebrun.
Après les ordinations du 29 juin 1976, et puisqu’il a désobéi, Mgr Lefebvre est frappé de deux suspenses : la première "a collatione ordinum" le 6 juillet, la seconde "a divinis" le 22 juillet. La première signifie qu’il ne peut plus ordonner licitement, la seconde qu’il n’a plus le droit de célébrer la sainte Messe.
Retour sur l'été chaud de 1976 et le bras de fer entre Mgr Lefebvre et la Rome de Paul VI, ayant mené à l'autonomisation de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X de l'Eglise "conciliaire".
François Angelier vient de publier Bloy ou la fureur du juste (Points, 2015), essai dans lequel il revient sur la trajectoire de cet écrivain qui ne cessa, entre la défaite de 1870 et la Première Guerre mondiale, de clamer la gloire du Christ pauvre et de harceler sans trêve la médiocrité convenue de la société bourgeoise, ses élites et sa culture.
Catholique absolu, disciple de Barbey d'Aurevilly, frère spirituel d'Hello et de Huysmans, dévot de la Notre-Dame en larmes apparue à La Salette, hanté par la Fin des temps et l'avènement de l'Esprit saint, Léon Bloy, écrivain et pamphlétaire, théologien de l'histoire, fut un paria des Lettres, un "mystique de la douleur" et le plus furieux invocateur de la justice au coeur d'une époque dont il dénonça la misère sociale, l'hypocrisie bien-pensante et l'antisémitisme.
Bloy ou le feu roulant de la charité, une voix plus que présente - nécessaire.
Émission "Les Racines du ciel", animée par Leili Anvar.
"Combien d'insultes se préparent contre mon humilité cosmique... L'heure commence où une génération neuve naît de mon oeuvre neuve : l'oeuvre est là, partout en ma tête ; c'est une uvre gigantesque : j'ai mal à la tête. J'ai chanté ici, auprès de vous, mes pages, dans notre intimité, l'approche amoureuse de Celle que prétextant tout ils ont tous fui : la Présence.
Les penseurs : y en a-t-il ? Où sont-ils ? Ont-ils place derrière leurs oreilles de cocker, ces moins que chancres ? Je chante la teneur de la Substance Prime, par-dessus la tête des mondes philosophiquement constitués.
Il y a, avant que de dire combien ils ont retenu la Vérité captive, Il y a, avant de dire la désobstruction de la conscience réflexive et la source trinitaire de cette énergie spirituelle, Il y a, entre mes mains, dans ce Journal qui devance l'oeuvre principale, Il y a ce nocturne ourdissant avant la profonde Aube de pourpre." Maxence Caron
Qu'avons-nous fait de la "libération sexuelle" ? Quelle est cette liberté qui condamne à choisir en permanence son identité, ses amours, ses pratiques comme n'importe quel produit de consommation ? Et quelles sont les nouvelles contraintes qui en ont émergé ?
Les trois intervenants s'interrogent face aux évolutions des comportements de toutes les classes d'âges devant les injonctions de notre société, notamment les codes transmis par la pornographie.