Les Occidentaux pensaient en avoir fini avec les guerres de religion : c’était méconnaître grandement les sociétés humaines et les héritages spirituels dans lesquels elles plongent leurs racines. Et pour comprendre la résurgence des violences religieuses contemporaines, quoi de mieux que de se tourner vers les périodes de l’histoire qui, bien avant la Révolution française, ont vu les Européens s’affronter au nom de la foi ?
L’Église médiévale s’était bien dressée contre l’hérésie, mais l’unité de la Chrétienté latine avait été préservée malgré les difficultés qu’elle avait connues à la fin du Moyen Âge : des effets de la Grande Peste aux attentes de réformes, du grand schisme d’Occident qui avait opposé Avignon à Rome, à l’éveil de nouvelles aspirations spirituelles.
L’éveil de la modernité, qui va de pair avec la découverte des nouveaux mondes, l’essor de l’humanisme et la diffusion de l’imprimerie créait un terrain favorable à l’apparition de la Réforme. S'en suivit la rupture avec Rome qui est à l’origine du protestantisme et qui a bouleversé, en quelques décennies, la carte politique et religieuse de l’Europe.
En France, le luthéranisme ne rencontre initialement qu’un succès limité. Puis, Jean Calvin, inspirateur de la théocratie genevoise, va s’imposer comme le maître spirituel des réformés dans le royaume des Valois, si profondément divisé qu’il va connaître, dans la seconde moitié du XVIe siècle, une longue litanie de "guerres de Religion".
L’image des derniers Valois – du faible Charles IX à Henri III et à ses "mignons", sans oublier Catherine de Médicis, la mégère florentine responsable de la Saint-Barthélemy – a été aussi lourdement chargée. Puis intervient le règne réparateur du "bon roi Henri", magnifié par la tradition monarchiste comme le souverain rassembleur et restaurateur de la paix, mais aussi par l’histoire républicaine faisant de lui, au prix d’un lourd anachronisme, le champion d’une "tolérance" dont on cherche en vain la trace à la fin du XVIe siècle. Un manichéisme assez élémentaire tend à opposer les catholiques majoritaires à leurs "victimes" protestantes. Mais notre époque entend aussi valoriser les "justes", tel Michel de L’Hospital, tenant d’un tiers parti favorable au compromis.
Trop souvent confisquée par "l’historiquement correct", la mémoire des guerres de Religion se doit d'être revisitée, au risque de remettre en cause certains des tabous de la bien-pensance aujourd’hui dominante.
Émission "Les mardis de la mémoire" animée par Dominique Paoli.
Cette émission est consacrée aux liens complexes unissant croyances originelles de l’Europe –le paganisme en d’autres termes– et christianisme catholique depuis l’Antiquité romaine.
Pour traiter de cette question, Wilsdorf reçoit une universitaire, historienne médiéviste, qui sera appelée Mélusine et Clémentin Hautain des Editions du Rubicon.
Georges Chantraine, père jésuite belge, a été l'élève, ami et disciple du cardinal Henri de Lubac.
Ce dernier, théologien jésuite qui sentit d'abord le soufre au point d'être interdit d'enseignement, fut ensuite nommé expert au concile Vatican II.
L'importance de son oeuvre théologique n'est plus remise en cause par personne aujourd'hui, et Georges Chantraine en a été l'exécuteur testamentaire. Il lui est revenu -entre autres- la lourde tâche de trier et éditer tous ses écrits.
Il a également consacré de longues années à une biographie exhaustive en deux volumes du cardinal, dans laquelle il relate bien sûr la longue existence du père de Lubac mais explique également l'importance majeure de son apport à la théologie et l'influence qu'il exerça sur le concile.
C'est de tout ce travail dont il nous parle ici.
La Réforme de Luther, une vraie réforme ? Non, une révolution qui est la conséquence de la Renaissance et donc un produit de la gnose et de la Kabbale.
La Renaissance étant une imposture, sa fille, la Réforme, est une régression religieuse, mais aussi une révolution politique. Car, au-delà d’un bouleversement du dogme de l’Église et des Sacrements, Luther est responsable du premier nationalisme révolutionnaire, le nationalisme allemand qui s’attaque à l’Empire de Charles Quint.
En inscrivant la Réforme dans la suite de la Kabbale, Alain Pascal ouvre une brèche sur le politiquement correct concernant le nationalisme allemand, mais aussi sur le religieusement correct car il décrit le protestantisme comme un nouvel instrument des initiés contre l’Occident chrétien.
C’est évidemment l’histoire secrète du XVIe siècle sur laquelle on revient, l’initiation des principaux Humanistes et "réformateurs" à l’ "illumination" kabbalistique, véritable raison de leur complicité dans la Guerre des gnoses contre la tradition chrétienne.
Alain Pascal dénonce leur attaque commune contre l’Église et énumère les crimes commis par les protestants sur les catholiques pendant tout le siècle, en procédant à une véritable révision de l’histoire des guerres de Religion, qu’il ne limite pas à la France puisqu’elles commencent en Allemagne avec la Réforme de 1520.
Claire Colombi, médiéviste, est l'invité de la Méridienne pour évoquer la "légende noire" du Moyen-Age. Cette période historique, qui ne doit son nom qu'aux penseurs de la Renaissance, a en effet longtemps servi de faire-valoir pour les tenants du progrès et de la modernité.
Mais qu'en est-il vraiment ? La réalité historique est-elle aussi repoussante ? Et si tel n'est pas le cas, pourquoi une telle propagande a-t-elle été mise en place ?
Une émission animée par Wilsdorf et Jean-Louis Roumégace.
Dans les désordres divers qui secouent la planète, on peut à juste titre être désorienté par la variété des problèmes croissants assaillant l'humanité. Crise financière insoluble, guerres multiples de basse et haute intensité, courants migratoires modifiant profondément les traits civilisationnels des pays d'accueils et intelligences de plus en plus déstructurées favorisant l'instabilité psychologique sont autant d'éléments permettant d'entretenir un chaos constructif.
Le travail de Pierre Hillard présente une particularité : il tente d'expliquer l'esprit du mondialisme conditionnant des phénomènes politiques, économiques et spirituels variés. À partir de l'étude précise de nombreux faits historiques, il essaye de reconstituer pièce après pièce un immense puzzle planétaire et tente de cerner les causes profondes expliquant pourquoi le monde de 2017 présente des particularités propres à préparer une gouvernance mondiale.
Méridien Zéro nous propose de revenir sur une figure majeure de la mouvance nationale, tant par ses qualités indéniables que par ses limites. Il n’est pas question de proposer une simple biographie de Maurras (1868-1952) mais d’approfondir certains aspects de celui qui fut pendant des décennies -cas extrêmement rare- à la fois un écrivain, un poète, un théoricien, un chef d’école et l’animateur d’un mouvement politique dont l’influence s’est révélée remarquablement durable.
Une émission animée par Wilsdorf et Jean-Louis Roumégace.