Les Jésuites éduquent encore de nos jours dans leurs institutions une certaine élite tandis qu'ils sont depuis des siècles tout à la fois craints, adulés, honnis. Mais qui sait de qui il parle ?
Marion Sigaut nous propose de retracer toute l'histoire de la confrérie de Jésus fondée en 1540, jusqu'à nos jours, afin que cessent les contre-vérités qui circulent à leur sujet, en bien ou en mal.
- 0'00'00 : Accueil
- 0'00'30 : Dire du mal des jésuites
- 0'08'00 : Les Grandes découvertes et Réforme
- 0'13'00 : Défendre le pape et le catholicisme
- 0'14'50 : Premières attaques du Parlement et de l'Université
- 0'17'50 : Le gallicanisme
- 0'23'11 : Un précédent, le procès de Jeanne d'Arc
- 0'25'58 : L'université en décadence
- 0'29'00 : Guerre à outrance contre les jésuites
- 0'31'00 : Analyse des griefs
- 0'52'00 : Les Provinciales de Pascal
- 0'56'30 : Le tyrannicide d'Henri IV à Louis XV
- 1'20'00 : Pombal interdit les jésuites
- 1'25'00 : Les jansénistes et les Lumières en France interdisent la compagnie de Jésus
- 1'47'00 : XXe siècle, Vatican II
- 1'52'00 : Le retournement
- 2'00'00 : Le délire anti-jésuite d'aujourd'hui
Les guerres de religion qui ont ensanglanté le royaume de France nous lèguent de la religion une image de violence et de fanatisme, faisant écho à notre situation contemporaine.
Pourtant dès 1598, grâce à son édit de Nantes, la France a expérimenté un mode de coexistence original entre ses confessions religieuses. C'est la révocation de l'édit de Nantes en 1685 qui a mis fin à ce face-à-face, gommant pour longtemps des esprits la singulière réussite de ces temps d'exception.
Un moment charnière de près d'un siècle mais aussi un temps exemplaire de confrontation pacifique entre tenants de religions différentes, précédant les Lumières.
Ce qu'est Bernanos, Georges Bernanos ? Un poing refermé sur un cheveu d’enfant ; un poing lourd, serré ; un cheveu blond, presque blanc, apporté par le vent des plaines. L'alliance de la grâce, donc, qui ne va pas sans la colère qui en est une forme combattante.
Mais où donc Bernanos a-t-il puisé cette inspiration ? C'est d'abord et avant tout dans ce qu'on labellise depuis un siècle comme le "renouveau catholique en littérature" qu'il faut chercher : Huysmans, Barbey d'Aurevilly, Bloy et Hello.
François Angelier, auteur d'une récente biographie de Bernanos, revient sur ces belluaires de la fureur catholique pour en faire ressortir la puissance du verbe, toute entière au service de l'Absolu.
La brûlante question migratoire a mis au cœur de l'actualité la parabole du Bon Samaritain tirée de l'Évangile selon Saint Luc. Dans sa dernière encyclique Fratelli Tutti, le pape François s'appuie sur ce texte pour réclamer aux pays européens arc boutés sur leurs frontières une politique d'ouverture et même d'hospitalité inconditionnelle.
Le souverain pontife a-t-il raison ? Est-il dans son rôle ? Peut-on ou doit-on, pour être fidèle à l'enseignement du Christ, politiser sans autre forme de procès la parabole du bon Samaritain ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Brandi comme un symbole de liberté, un élément majeur pour l'apaisement de la République face à une Église hargneuse et antisémite, pourtant creuset de l'invention de la laïcité, l'histoire de la séparation de l'Église et de l'Etat fait figure de légende nationale réinventée qui, parfois, sert de support assez facile aux arguments politiques.
Mais l'histoire est compliquée et nuancée, périlleuse dans son écriture. C'est surtout le cas de l'histoire de ce début du XXe siècle marquée par la Troisième république, l'affaire Dreyfus, l'affaire des Fiches, les tensions entre l'Église romaine et la République, la guerre scolaire, la colonisation et la Séparation de l'église et de l’état.
Pour mieux comprendre la laïcité, qui souffre de beaucoup de clichés et auxquels on en adjoint d'autres sur la liberté de culte, il est intéressant de revenir sur le parcours d'une personnalité catholique de ce début du XXe siècle et en particulier son attitude et son action face au Ralliement et à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat : Albert de Mun.
Une émission animée par Mari-Gwenn Carichon.
Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.
La France traverse une zone de fortes turbulences historiques, signe d'une crise profonde revêtant des apparences politique, économique et sociale, mais dont la cause première est religieuse.
L'étude de Youssef Hindi nous permet d'observer l'histoire de France de ces deux derniers siècles sous un angle inédit : il retrace en effet sur la longue durée, l'histoire politico-religieuse de la France pour en venir à celle de la Révolution de 1789 qui, loin des idées reçues, ne fut pas seulement animée par les idéaux de Liberté, d'Égalité et de Fraternité, mais par un virulent anticléricalisme de nature religieuse.
Car le projet révolutionnaire et républicain est mystique avant d'être politique. À ce titre, Youssef Hindi, pour nous aider à saisir le fond de la crise actuelle, prend le parti d'analyser, en historien des religions, la formation et l'évolution de la République, son combat avec la catholicisme et la question actuelle posée par l'islam.
L'approche par les historiens du phénomène de l'hérésie a beaucoup évolué depuis un demi-siècle et oscillé entre plusieurs écueils. Le principal danger, lorsqu'on analyse les formes variées de la contestation religieuse au Moyen Âge, est de prendre à la lettre les dénominations des groupes hérétiques, ainsi que les croyances et les pratiques que les auteurs de l'époque leur ont attribuées. Réagissant à juste titre contre cette conception, les historiens de la fin du XXe siècle ont souvent cherché à assigner à ces mouvements d'autres objectifs que ceux que leurs adeptes affirmaient poursuivre, en particulier la recherche du salut que ces derniers pensaient avoir plus de chance de trouver hors de l'Église qu'en son sein.
Dans une perspective marxiste, l'hérésie serait une modalité d'expression de la lutte des couches inférieures de la société contre les classes dominantes. Pour l'École des Annales, les hérétiques étaient plutôt des individus et des groupes marginaux qui contestaient l'ordre féodal. Mais ces interprétations n'ont pas convaincu dans la mesure où la plupart d'entre eux ne se recrutèrent pas parmi les éléments les plus défavorisés de la société. D'où la nécessité d'une reconsidération du problème qui a prévalu depuis une vingtaine d'années et a amené à reprendre la question sur des bases nouvelles.