Jean Ziegler continue de déranger : rapporteur spécial à l’ONU pour le droit à l’alimentation de 2001 à 2008, il a récemment publié "Destruction massive : Géopolitique de la faim".
Toutes les trois secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de malnutrition, alors que nous savons que l’agriculture d’aujourd’hui serait en mesure de nourrir douze milliards d’êtres humains : comment résoudre ce paradoxe ?
Jean Ziegler énonce les raisons de l’échec des moyens mis en œuvre depuis la Deuxième Guerre mondiale pour éradiquer la faim, et il identifie ceux qu’il nomme "les ennemis du droit à l’alimentation".
La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui.
La dynamique de l'accumulation du capital induit-elle inévitablement sa concentration toujours plus forte entre quelques mains ? Ou bien les forces équilibrantes de la croissance, de la concurrence et du progrès technique conduisent-elles à une réduction des inégalités ?
Thomas Piketty met en lumière l'aggravation des inégalités et propose des moyens pour inverser cette tendance.
Le conférencier s'applique à dresser le tableau d'un siècle d'inégalités économiques en France, et de montrer que contrairement à une idée reçue, l'inégalité des salaires y est restée sensiblement la même tout au long du 20e siècle. Bien que le pouvoir d'achat ait été multiplié par 5 pendant cette période, la hiérarchie n'a pratiquement pas changé !
L'inégalité totale des revenus a fortement diminué au cours des années 1914-1915, mais cette baisse est due pour l'essentiel aux chocs subis par les revenus du capital (destruction, inflation, crise des années 1930), et non pas à un processus économique "naturel" ou par une décision politique.
La concentration des fortunes et des revenus du capital n'a par la suite jamais retrouvé le niveau astronomique qui été le sien à la veille de la première Guerre mondiale.
L'impact de l'impôt progressif sur l'accumulation et la reconstitution de patrimoines importants semble avoir prévenu le retour à une société de rentiers. En l'absence de ces chocs et de l'impôt progressif, il est probable que la France n'aurait pas quitté de sitôt le sommet inégalitaire du début du siècle.
Le libéralisme est-il devenu le dogme de la nouvelle religion marchande ?
C'est ce que l'on pourrait croire, tant les exemples abondent dans les sphères politique et économique.
Mais le monde associatif alternatif et les organisation de gauche donnent aussi implicitement leur soutient à la logique libérale en se revendiquant "libertaires" et en mettant à bas les dernières structures "autoritaires" qui faisaient encore obstacle au marché.
Le philosophe Dany-Robert Dufour, le politologue Bruno Etienne et le journaliste Serge Halimi décriptent cette situation en essayant d'en comprendre les causes et les conséquences.
Une crise financière d’une grande ampleur secoue actuellement notre monde, accompagnée par un risque de récession. Cette crise qui terrasse certains géants financiers fait voler en éclat bien des illusions. Les annonces les plus folles se succèdent : un plan de soutien aux banques de 360 milliards d’euros, création d’un fonds d’investissement souverain à la française, et le discours dominant semble changer.
Il nous paraît bon de nous poser et, loin du brouhaha médiatique, de nous efforcer de mieux décrypter les discours et de comprendre comment on a pu en arriver là.
Serge Halimi revient sur les origines de cette illusion du "marché auto-régulé", illusion qui a contaminé tout le champ politique et médiatique.
Pur produit des derniers développements technoscientifiques, le domaine des nanotechnologies nous pose un certain nombre de questions auxquelles Céline Lafontaine tente de répondre.
Ce projet est-il sous-tendu par un ensemble de valeurs, ou est-il abandonné à la pure logique de la performance et aux conquêtes de nouveaux territoires économiques à exploiter ?
Existe-t-il des limites dans l'intrication de l'homme et de la machine ? Qu'est ce que le transhumanisme et que veut dire concrètement améliorer la puissance et les capacités humaines ?
Emission "La grande équation", animée par Normand Mousseau.
L'étude de l'évolution des systèmes techniques nous montre à quel point certaines innovations ont bouleversé la nature même des savoirs et des système sociaux qui s'en étaient accomodés. La révolution numérique fait partie de ces technologies qui transforment le monde dans lequel elles éclosent : une nouvelle épistémè se constitue sous nos yeux.
Comment donc penser l'émergence du web qui rend l’écriture réticulaire accessible à tous ?
Et comment pouvons-nous mettre en œuvre les nouvelles formes d’enseignement, de travail et favoriser les décisions politiques qui nous permettront d'utiliser ce système technique à bon escient ?
Roger Garaudy fait le point sur l'état de l'impérialisme occidental et la mise en place du Nouvel Ordre Mondial.
Les agents actifs de ces bouleversements sont les Etats-Unis d'Amérique et la politique sioniste d'Israël. Ces stratégies poursuivent et intensifient les logiques d'exploitation du tiers-monde en général, et du monde arabe en particulier, en vertu des injonctions du monothéisme de marché.
Presque vingt ans après, cette intervention est -malheureusement- toujours d'actualité...