Foucault, Bourdieu et la question néo-libérale. Avec Christian Laval pour Citéphilo à Lille.


(0)
1102 Vues
0 commentaire
22.11.2018

Deux des intellectuels français parmi les plus importants de la seconde moitié du 20e siècle, Pierre Bourdieu et Michel Foucault, ont choisi de caractériser – le premier à la fin des années 1990, le second dans les années 1970 – le moment historique qu'ils traversaient par un même concept : "néolibéralisme".
Pour autant, s'ils se sont parfois croisés, leurs parcours théoriques autant que leurs styles de recherche se sont révélés très différents et, surtout, ils ont l'un et l'autre laissé inachevés leurs travaux sur cette question.
En quoi Foucault et Bourdieu éclairent-ils le projet néolibéral ? En quoi leurs analyses nous aident-elles à comprendre les nouvelles modalités de l'exercice du pouvoir et à poser une des questions centrales du XXIe siècle : quelles nouveautés faut-il inventer pour contrarier une idéologie aussi funeste ?

La vraie actu de Michel Drac : S02E14.


(0)
1340 Vues
0 commentaire
05.2019

L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose un commentaire de l'actualité focalisé sur les tendances lourdes qui structurent l'équilibre précaire de nos sociétés et sur les éléments de rupture qui viennent le perturber.
Au menu des mois d'avril et de mai 2019 :
 - 0'00'00 : le postérisé du mois (Julien Assange)
 - 0'03'45 : démographie et migrations
 - 0'23'30 : énergies et matières premières
 - 0'33'45 : actualité des technologies
 - 0'49'15 : géopolitique de l'espace atlantique
 - 1'00'15 : géopolitique de l'Eurasie
 - 1'12'15 : géopolitique du Sud
 - 1'29'15 : planète Scarface et casino global
 - 1'39'15 : conjoncture et réalité de la production
 - 1'51'45 : Eurocrise
 - 2'00'45 : autres questions européennes
 - 2'06'00 : régression sociale et nouvelles révoltes
 - 2'16'30 : recomposition politique
 - 2'21'15 : crise du sens et régression anthropologique

Vers la fin du travail ? Avec Yann Moulier-Boutang à l'Université Populaire d'Arcueil.


(0)
1052 Vues
0 commentaire
11.02.2019

Allons-nous bientôt vivre dans un monde où les robots prendront la relève du travail humain ? Mais s'il y a de moins en moins de travail, comment les gens vont-ils gagner leur vie ?
Dévrons-nous au moins partiellement découpler les revenus du travail ? Le revenu de base peut-il répondre à ce besoin et constituer une véritable reconnaissance d'autres formes de création de valeur que le capitalisme moderne ne reconnaît pas ?
Yann Moulier-Boutang, économiste et co-directeur de la revue Multitudes, revient sur ces questions dont les réponses engagent l'avenir de nos sociétés.

Construire l'avenir : avant ou après l'effondrement ? Avec Serge Latouche pour Les Amis de la Terre à Liège.


(0)
994 Vues
0 commentaire
01.10.2014

Nous avons maintenant la quasi-certitude qu'un effondrement civilisationnel menaçant la survie même de l'humanité va se produire dans le courant du siècle. Comment y faire face, philosophiquement et politiquement, dans le respect de la démocratie et en évitant la perspective funeste mais –hélas– plausible d'un éco-fascisme ?
Alors que la "pédagogie des catastrophes" n'apporte pas les résultats escomptés, il nous faut trouver une autre stratégie pour que les êtres humains puissent enfin affronter la (dure) réalité et resserrer leurs rangs. Nous devont désormais partir du principe que l'effondrement est inévitable : faut-il alors l'attendre ou l'anticiper pour construire ensemble un avenir désirable ?

Le distributisme de G.K. Chesterton. Avec Philippe Maxence aux Journées Paysannes à Souvigny.


(0)
1241 Vues
0 commentaire
16.02.2019

Journaliste et écrivain, rédacteur en chef du bi-mensuel catholique conservateur "L'Homme nouveau", Philippe Maxence est également l'un des meilleurs connaisseurs français de l'œuvre de Gilbert Keith Chesterton.
Ce penseur original et profondément iconoclaste a également produit une pensée économique tout à fait orignale : le "distributisme". Cette doctrine qui dépasse capitalisme et socialisme est aussi une critique de la technique. Philippe Maxence introduit à cette pensée peut-être plus actuelle que jamais, et alors que le public français ne la connaît que très peu.

Le marxisme (XIXe-XXe siecles). Avec Jean-Michel Dufays à la Haute Ecole Paul-Henri Spaak.


(0)
1835 Vues
0 commentaire
2010

C'est peu avant la révolution de 1848 que Karl Marx, en rapport étroit avec la fermentation révolutionnaire de l'Europe d'alors, produisit les grandes lignes de ce vaste ensemble théorique qui devait ensuite porter le nom de marxisme. Ce corps de doctrine, inachevé, fut ensuite disséminé dans les interprétations diverses et variées qui en fut faites.
Jean-Michel Dufays, après nous avoir exposé la "conception du monde" développée par Marx dans son oeuvre, revient sur son héritage politique -parfois surprenant- qui aura marqué l'histoire du monde au XXe siècle.

Le refus du travail dans l'Italie révoltée des années 60-70. Avec Oreste Scalzone sur Radio Libertaire.


(0)
1140 Vues
0 commentaire
2017

40 ans après l'insurrection de Bologne des 11-12 mars 1977 (et sa reconquête par des chars d'assaut), le témoin et acteur direct Oreste Scalzone nous rappelle la longue histoire du refus du travail dans l'Italie révoltée des années 1960-1970.
Après un rappel des théories critiques développées au sein de l'opéraïsme durant les années de plomb, Oreste Scalzone nous révèle quelques pratiques concrètes de "l'anti-travail" ("auto-réductions", grèves des loyers, squats) et parle de la vision non-programmatique du communisme qui était celle de l'Autonomie italienne, en tant que désir de communisation et comme "mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses" (Marx).

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

"Il faut s'adapter" : sur un nouvel impératif politique. Avec Barbara Stiegler à la Librairie Mollat.


(0)
1112 Vues
0 commentaire
05.03.2019

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ?
La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir.
Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte.
Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts.
Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif.
Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.