Les sciences sociales ont souvent de grandes difficultés à répondre de manière crédible aux attaques de certains biologistes contre les supposés progrès de leur discipline (en général la génétique) et leurs retombées sur la société.
Malgré le ton intimidant de ces allégations, leur prétention scientifique et la tendance à jouer de la réalité et des faits dans leurs formulations, la difficulté provient de l'extraordinaire mélange de science et d'idéologie dans chaque camp, ainsi que d'une histoire partagée où biologie et sociologie se sont souvent entremêlés.
A quelques jours de la rentrée scolaire de 2011, les parlementaires UMP, emmenés par le collectif de la Droite populaire, relancent une campagne amorcée avant les vacances contre certains aspects des nouveaux programmes du lycée en sciences de la vie et de la terre (SVT) ayant trait à la sexualité. Ces nouveaux programmes visent à importer une théorie des sciences humaines, la théorie du Genre/Gender, au sein des programmes de biologie.
Cette émission nous invite à étudier cette nouvelle imposture, et d'en comprendre l'origine et la philosophie pour en saisir tout le potentiel de subversion.