L’expansion du judaïsme dans le monde résulte-t-elle de l’exil d’un peuple ou bien de conversions religieuses massives ?
Quand le peuple juif fut-il créé ? Comment, à partir du XIXe siècle, le temps biblique a commencé à être considéré par les premiers sionistes comme le temps historique, celui de la naissance d’une nation ?
Comment la terre d’Israël fut inventée ? Quel lien existe-t-il, depuis les origines du judaïsme, entre les juifs et la "terre d’Israël" ?
La nation peut-elle simplement être composée de membres qui auraient une origine unique ? Le "peuple d’Israël" constitue t-il un peuple ou bien une importante communauté religieuse ?
Les adeptes de la religion de Moïse ont-ils de tout temps aspiré à émigrer au Moyen-Orient ?
Qu’en est-il des habitants non juifs de cette terre : ont-ils -ou non- le droit d’y vivre ? Sont-ils des Israéliens comme les autres, dotés des mêmes droits, ou simplement tolérés ?
Comment tous les habitants de l’état d’Israël et de la Palestine peuvent-ils espérer sortir de cette situation ?
Telles sont les questions auxquelles Shlomo Sand essaie de donner des réponses argumentées, en se basant sur son travail historique.
La conférence était organisée par les Amis du Monde Diplomatique, et filmée par l'Agence Info Libre.
Shlomo Sand s’est engagé dans une déconstruction des mythes de l’historiographie israélienne.
Avec "Comment le peuple juif fut inventé", il s’était d'abord attaqué à la thèse selon laquelle les juifs formeraient un peuple au sens ethnique du terme. Il poursuit maintenant ses recherches en questionnant leur lien avec "Eretz Israël" dans son dernier livre "Comment la Terre d’Israël fut inventée".
La rencontre est animée par Jean-Paul Chagnollaud, directeur de l’iReMMO.
Henri Guillemin déploie ici un panorama vigoureux et magistral sur la question de Dieu.
Cette conférence trouve son origine dans le trouble qu’il ressent face à la chute de la pratique du christianisme dans le monde : la foi semble reculer devant la science.
Il parcourt donc les siècles qui nous séparent de Jésus jusqu’à aujourd’hui, à travers les écrits de philosophes, d'écrivains, de biologistes et de théologiens pour essayer de comprendre d’où nous vient la connaissance intuitive qui nous pousse à prononcer ce "mot si difficile et dénaturé de Dieu".
Il s’interroge aussi sur les chances du christianisme dans le monde d’aujourd’hui et ne se prive pas de remettre en question l’institution catholique, dont le dogme n’est pas immuable.
Sa conclusion est formelle : "Tout se passe en fait en nous".
Il est rare de pouvoir entendre ou voir un intellectuel qui utilise ses dons exceptionnels et son intelligence d’une rare finesse pour mieux comprendre et faire comprendre l’œuvre de Dieu.
Dominique Tassot, président du CEP, le Centre d’Études et de Prospective pour la Science, est l’auteur de plusieurs livres, dont "L’évolution, une difficulté pour la science, un danger pour la foi" ou encore "la Bible au risque de la science". Ce scientifique, dont l’érudition biblique est admirable, revient sur l’inerrance biblique, ses principes et ses conséquences.
Pourquoi le mal ? Qu'est ce que le mal ? Autant de questions qui surgissent face à l'expérience que nous en faisons dans nos vies.
Henri Blocher analyse rapidement les réponses que les hommes ont offert au problème du mal, et y reconnait autant d'exercices d'esquives.
C'est pourquoi Henri Blocher, après avoir interrogé le livre de Job, soutient que cette question reste sans réponse (du moins dans la tradition chrétienne réformée) : du mystère opaque du mal, il nous conduit au mystère lumineux de la Croix, réponse de l’amour de Dieu aux questions angoissées des humains.
L’Histoire a-t-elle un sens ? L’antiquité gréco-latine n’en concevait aucun. L’antiquité sémitique, les judéo-hellénismes et christianismes ont chacun proposé le leur, lequel a servi de motif à nombre de conflits. Les idéaux des Lumières, avec leur conviction d’un progrès continu dans la marche d’une humanité globalisée, puis les communismes et le national-socialisme ont renouvelé les propositions d’un sens de l’Histoire à accomplir.
Du monde antique pour lequel le destin des cités se forgeait à force de courage et de ténacité, jusqu’au laisser-faire du Grand Marché auto-régulateur des économies modernes, il y a des impensés à l’oeuvre dans les représentations collectives de l’Histoire.
Jean-François Gautier souligne combien la compréhension d’un temps historique, avec ses inconnues, diffère de celle d’un sens de l’Histoire, bardé de certitudes ou d’espérances.