1. 1938-1940 : De la politique munichoise à la drôle de guerre.
– Pourquoi la France perd-elle aussi facilement la guerre de 1940 ?
– L’histoire et son enseignement sont-ils sous contrôle ?
– Comment un historien sérieux travaille-t-il ?
2. Au-delà des mythes : les dessous de la collaboration et de Vichy
- Comment, dès les années 20, le noyau dur du capitalisme français finance les fascismes d’Europe.
- L'histoire fort gênante des dynasties financières qui gouvernent toujours la France.
3. Comment les crises du capitalisme engendrent les guerres.
Une émission consacrée à un livre qui raconte l’histoire de la grande cabale monétaire qui a façonné le monde depuis plus de deux cents ans. De la constitution de la dynastie des Rothschild à la fin du 18e siècle jusqu’à la crise de 2008, il raconte la guerre redoutable qui se livre dans les coulisses du pouvoir, suivant un axe City/Wall Street, guerre qui a pour but d’établir coûte que coûte un nouvel ordre mondial au profit d’une oligarchie financière.
Il s'agit de l'ouvrage "Currency Wars" de Song Hongbing, publié en français avec le titre "La guerre des monnaies - La Chine et le nouvel ordre mondial". Il s'est vendu à plus de 2 millions d’exemplaires en Chine et serait devenu - semble-t-il - le livre de chevet des membres du Comité Central du Parti Communiste.
De bonnes raisons de s'intéresser de plus près à ce livre...
En 1973, chaque français était endetté à hauteur de 808 euros par personne. En 2012, cette dette était déjà d'environ 26 108 euros par personne, soit 32 fois plus. Que s'est-il passé ?
Pendant la campagne présidentielle de 2012, quatre candidats (Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon) totalisant 30 % des suffrages exprimés ont avancé une explication : l'État français pouvait pour réaliser ses grands travaux, utiliser sa monnaie à travers sa Banque centrale, mais il aurait perdu cette possibilité par une loi votée le 3 janvier 1973.
À partir de là, l'État se serait endetté auprès de banques privées, payant des intérêts pharaoniques qui laisseraient aujourd'hui nos finances exsangues pour menacer le patrimoine des Français et leur indépendance.
Pierre-Yves Rougeyron a pris l'initiative de retrouver les témoins et participants encore vivants de l'élaboration de cette loi pour comprendre leurs motivations. Il a voulu vérifier si cette loi a bien eu les effets qu'on lui prête...
En 1988, le prix Nobel est décerné à un Français : Maurice Allais est récompensé pour ses travaux théoriques sur les marchés et l’allocation optimale des ressources. Né en 1911 à Paris, polytechnicien, Maurice Allais est représentatif de la tradition des ingénieurs-économistes qui ont fortement influencé l’économie française, surtout dans les années 60. A la fin de sa vie, il aura milité contre les excès de la mondialisation des échanges.
Convaincu que, comme en physique, l’économie obéit à des règles invariantes dans le temps et dans l’espace, il tentera de construire un modèle d’analyse global. Résolument libéral, disciple de Léon Walras et de Vilfredo Pareto, il est connu pour sa reformulation de la théorie de l’équilibre général.
Il ne dénie pour autant pas toute place à la planification économique : celle-ci peut également être un élément conduisant à une situation d’équilibre et d’efficacité maximale.
Théoricien de très haute volée, Allais aura principalement souffert de ne pas être anglo-saxon. Ses idées, notamment sur la croissance, ont souvent été reprises par d’autres.
Retour sur un géant de l'économie, volontairement écarté de l'histoire des idées économiques.
Clair et lumineux comme à son habitude, l’économiste hétérodoxe Frédéric Lordon revient sur la crise majeure du capitalisme, crise qui se déroule aujourd'hui. Il évoque ensuite des pistes pour sortir du cadre néolibéral qui en régit la forme mondialisée.
Enfin, il il répond aux questions du public sur la faillite du système financier, les politiques européennes et les solutions qui devraient être mises en oeuvre.
De nos jours, les pays africains qui "subissent" le Franc CFA sont toujours dépossédés de toute perspective de développement : non convertibilité du Franc CFA hors des pays d’Afrique francophone, dépôt obligatoire de leurs avoirs sur des comptes d’opérations en France (dont ils n’ont ni la gestion ni les intérêts et dont la moitié seulement peut être utilisée), droit de veto de la France dans les conseil d’Administration des 3 Banques Centrales de ces pays, etc....
Une politique africaine de développement devrait permettre aux pays du continent d'exercer le droit régalien de battre monnaie en sortant du Franc CFA, afin de maîtriser leurs circuits financiers et de sortir de la "mendicité ruineuse".
Cette évolution devrait permettre à terme de transformer localement les matières premières en produits finis pour générer de la valeur ajoutée dont la redistribution constitue l’essence même du développement.