Cinq ans après leur première rencontre, Myret Zaki, rédactrice en chef du magazine économique suisse "Bilan" et Étienne Chouard, professeur, blogueur et militant politique français, se retrouvent pour faire le point sur la situation des relations entretenues entre l’état et les banques.
Finance de l’ombre, risques systémiques, initiatives monnétaires, banques centrales, keynésianisme, démocratie, constitution, élections, tirage au sort : autant de sujets passionnants qui sont abordés pendant cette longue discussion.
Le seconde partie de la rencontre consiste en une série de questions-réponses avec le public.
Durant cet entretien, Myret Zaki donne quelques précisions sur des questions soulevées durant la conférence de décembre 2011 avec Étienne Chouard.
Ces questions concernent principalement :
- la situation de la Grèce avant l'attaque de sa dette
- le fonctionnement des fonds spéculatifs (hedge funds)
- la contagion de la crise grecque aux autres pays de l'euro
- la FED et sa planche à billet
- le rôle de la banque Goldman Sachs
- les liens entre Alan Greenspan et la Maison Blanche
- la crise des subprimes américaines et son aspect frauduleux
- les agences de notation
- le délit d'initié entre Goldman Sachs et certains hedge funds dont celui de John Paulson
- la dérégulation financière et les lobbys
- le rôle du FMI dans la crise et les politiques d'austérité en Europe
- l'échec de la stratégie spéculative contre l'Europe et la chute possible de l'économie américaine...
Plusieurs questions d'ordre économique sont restées en suspens après la rencontre/débat que Myret Zaki a eu, fin 2012, avec Étienne Chouard sur les origines de la crise économique de 2008.
Cet entretien est l'occasion d'en aborder quelques-unes, en attendant le match retour...
0:00:00 : Votre position sur le keynesianisme a-t-elle évolué depuis la conférence de 2012 ?
0:00:50 : Il y aurait-il d'autres sujets que vous aimeriez aborder lors de cette future conférence ?
0:06:00 : Warren Buffet a déclaré en septembre 2013 que la réserve fédérale américaine était devenue le plus gros "Hedge Fund" de l'histoire. Que pensez-vous de cette déclaration ?
0:07:50 : C'est une déclaration de septembre 2013. Ce genre de critiques de la part de l'establishment américain est-elle nouvelle ?
0:10:15 : Le magazine Forbes accuse également les banques centrales d'être les plus grandes manipulatrices actuelles du marché. Qu'en pensez-vous ?
0:13:20 : Existe-t-il des éléments tangibles qui vont dans le sens de cette hypothèse (manipulation de la FED pour "empêcher le marché de baisser") ?
0:15:35 : Comment se fait-il que les autres puissances ne réagissent pas sur ces sujets ?
0:17:40 : Comment se fait-il que la valeur du dollar n'ait pas encore baissé compte tenu de l'utilisation forcenée de la planche à billet par la FED ?!
0:20:35 : On a vu des tentatives de certains états de se soustraire à la mainmise du dollar. Ce fut le cas de la Lybie et de l'Irak.
0:24:48 : Ces systèmes sont d'une complexité telle qu'ils semblent difficilement appréhendables pour la plupart des gens..
0:27:45 : Comment se fait-il que la plupart des commentateurs économiques n'arrivent pas aux mêmes conclusions que vous ? La plupart ont une vision plutôt optimiste de la situation.
0:29:30 : Il semble de plus en plus difficile pour les journalistes "mainstream" de défendre la doxa face à des contradicteurs indépendants et bien informés, je pense notamment à Berruyer et Béchade lors de leurs récents débats sur BFM TV.
0:31:50 : En parlant de ne pas ébruiter les choses, comment est-il possible que l'affaire du blanchiment de l'argent de la drogue de cartels mexicains par HSBC soit passée quasiment inaperçue ?
0:33:25 : Vous disiez précédemment qu'il y avait tout de même eu une régulation mise en place aux Etats-Unis. Pouvez-vous préciser ?
0:37:00 : Nous sommes donc toujours dans l'idée que la dette pourra être remboursée... malgré un ralentissement de la croissance ?
0:39:10 : Il faut donc appliquer des politiques d'austérité pour pouvoir relancer la croissance pour finalement pouvoir rembourser la dette ?
0:40:00 : Si on suit votre raisonnement en ce qui concerne l'attaque concertée de la zone euro par des spéculateurs suite à la crise des subprimes, est-il normal d'appliquer des plans d'austérité pour rembourser une dette contractée suite à une sorte de fraude ?
0:42:55 : Pourquoi ne pas faire défaut sur une partie de la dette en justifiant cela par un audit qui permettrait de confirmer les soupçons d'attaques spéculatives et de manipulations comptables comme dans le cas de la Grèce ?
0:44:30 : Il y a l'exemple de l'Islande qui a refusé de payer une partie de ses dettes.
0:50:31 : C'est tout de même incroyable qu'il n'y ait pas plus de réactions et que nous continuions bien sagement à rembourser ces dettes ?
0:52:00 : Donc le système américain va finalement faire faillite.. ? Vous aviez évoqué la date de 2014 pour la chute du dollar..
0:55:00 : C'est donc la remontée des taux qui sonnera la fin de la récréation ?
0:56:20 : Imaginons que le crash se produise aux Etats-Unis... Que va-t-il se passer ensuite ? Comment les événements vont-ils selon vous s'enchainer ?
0:59:35 : Quel est le rapport entre les problèmes récents des pays émergents et l'annonce du "tapering" par la réserve fédérale ?
1:00:40 : Et donc... si ce crash se produit aux Etats-Unis... Que va-t-il se passer ensuite ?
1:07:35 : Et les conséquences pour les pays européens ?
Alors que de nombreuses forces travaillent au déracinement des modes de vie traditionnels, les deux conférenciers Alain Escada, président de l'association catholique traditionaliste Civitas, et Alain Soral, intellectuel et président d'Egalité et Réconciliation, développent leur analyse de la situation dans laquelle se trouve notre pays et les voies à emprunter pour échapper au chaos qui nous est promis.
Pour ce Grand Entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique et géopolitique du mois de décembre 2016.
PARTIE 1:
00. Actualité du Cercle Aristote
POLITIQUE INTERIEURE
01. Jean-Pierre Pernaut dérape sur les migrants
02. Boris Boillon réintégré au Quai d’Orsay
03. Air France : prison avec sursis pour 3 ex-salariés
04. DOSSIER PRIMAIRE A DROITE
PARTIE 2:
05. La procédure de destitution de François Hollande
06. DOSSIER PRIMAIRE A GAUCHE
07. Bercy/SG : décision couverte par le secret fiscal
08. La Chine au capital d’Areva : une nouvelle trahison
09. Sarkozy/Guant : révélations de Z. Takieddine
10. Attentat déjoué à Strasbourg : des terroristes en liberté
11. Gendarme tué par un repris de justice lors d’un contrôle routier
12. Prime de 2500 euros pour encourager les migrants à rentrer dans leur pays
13. Délit d’entrave à l’IVG étendu aux sites internet
14. Sausage Party, le dessin animé porno bisexuel
15. Quelle est votre position sur le droit du sol ?
16. Noam Chomsky annulé à l’AN pour son ‘soutien’ à Faurisson
17. Déclaration du mois de novembre : Juppé, Koenig, Apathie
PARTIE 3:
POLITIQUE EXTERIEURE
18. Elections américaines : retour sur la victoire de Donald Trump
19. Mort de Fidel Castro à 90 ans.
20. Syrie : les bombardements s’intensifient à Alep
21. La Russie et les Philippines se retirent de la CPI
22. Le Rwanda ouvre une enquête sur le rôle de responsables Français dans le génocide
23. Merkel briguera un 4e mandat pour lutter contre le populisme
24. Qui succèdera à Martin Schultz à la tête du Parlement européen ?
25. Les Suisses votent NON à une sortie accélérée du nucléaire. Et en France ?
CULTURE/DOCTRINE
26. Les pensées de Jacques Sapir et Frédéric Lordon
27. Votre avis sur l’historien Henri Guillemin ?
28. Quels étaient les liens entre Malraux et De Gaulle ?
29. Pouvez-vous revenir sur l’histoire de la planification ?
30. Peut-on "gouverner" la décroissance ?
DISPARITIONS
31. Malek Chebel
32. Georges Balandier
AUTRE
33. Initiatives
L’équipe d’E&R Normandie a réalisé un entretien d’actualité avec Michel Drac.
L’occasion pour l'auteur de Triangulation de mettre en perspective la situation économique et sociale de la France au sein de l’Union européenne, et d'essayer de comprendre l'évolution des lignes de force des rapports géopolitiques et politiques actuels.
Un excercice d'équilibriste remarquablement exécuté !
Quatre mois avant de démarrer ces chroniques, Alban Dousset était un "brave type". Il se figurait (naïvement) que le combat politique gauche/droite était le combat réel entre "plus de justice sociale" et "plus d’individualisme". Ou, le combat du "progressisme-laïque" avec les pauvres-lucides alliés aux riches généreux contre le "conservatisme-religieux-réactionnaire" avec des pauvres-idiots/xénophobes/religieux alliés aux riches cupides/xénophobes/religieux : le théâtre politico-médiatique offert en pâture à la populace.
Mais en décembre 2013, l’affaire Dieudonné éclata après la quenelle d’Anelka. En très peu de temps, le monde politico-médiatique en avait fait le diable en personne - un ennemi public.
Cet épisode a inauguré le processus de prise de conscience qui a amené Alban Dousset à s'interroger sur un grand nombre de sujets qui, après investigation, n'offraient plus la même image qu'avant.
De la fabrique de l'information dans les média au fonctionnement de l'Union européenne, des méthodes d'ingénierie sociale aux théories monnétaires, c'est l'histoire d'un éveil citoyen qui nous est ici conté.
Que s'est-il passé depuis la fin de la crise des subprime ? La finance s'est-elle réformée ? Bien au contraire : jamais le risque n'a été aussi élevé.
Cette fois, tout s'est passé dans l'ombre. Les courtiers, gérants de fonds, traders et négociants de la finance sophistiquée s'emparent des activités bancaires, tout en opérant en dehors des règles bancaires. Ces dernières se sont durcies, alors le monde de la spéculation s'est échappé dans un univers parallèle : la finance de l'ombre fait crédit aux entreprises et les "dark pools", ces bourses secrètes, redéfinissent les règles du jeu sans consulter les gouvernants.
Le shadow banking, c'est 80'000 milliards d'actifs à haut risque qui ont pris les banques centrales en otage : la moindre hausse de taux d'intérêt, et c'est le krach.
Ce monstre qui prospère dans l'obscurité est pourtant bien la création des banques centrales. La finance de l'ombre reste solvable uniquement parce que les taux sont à zéro. Si la Fed veut enrayer le risque systémique, elle doit relever les taux, mais si elle le fait, la montagne spéculative explosera, emportant avec elle des pans de l'économie réelle.