Riche de la promesse d'une convergence économique et politique au sein de l'Union européenne, la création de l'euro et son utilisation depuis vingt ans ont entrainé au contraire une divergence et des tensions, notamment entre le nord et le sud du continent. Comment en sommes-nous arrivés là ?
L'économiste Gaël Giraud nous aide à comprendre le sens de la crise profonde des institutions européenne, notamment financières, et nous propose quelques idées d'action pour y faire face.
Une conférence prononcée dans le colloque "Revisiter les solidarités en Europe" organisé par Alain Supiot.
L'Union européenne est morte, mais elle ne le sait pas encore !
Coralie Delaume et David Cayla nous décrivent l'échec spectaculaire de son modèle économique, échec conjoint du Marché unique et de l'euro.
Alors que le chômage et la précarité gangrènent les nations les plus faibles, la financiarisation de l'économie continue de siphonner la richesse des pays demeurés prospères.
Accepterons-nous de dresser enfin l'acte de décès de l'Union européenne ? Et celui-ci sera-t-il le prélude à une heureuse renaissance des pays qui la composent ?
L'économie, si on fait l'analogie avec l'astronomie, attend toujours sa révolution copernicienne. Car les économistes sont toujours persuadés que le soleil tourne autour de la terre sans qu'aucune comète ne puisse jamais la heurter. Or, nous savons aujourd'hui que les impacts de comètes ne sont pas rares, tout comme les crises financières dans le capitalisme. Pourtant, la théorie économique dominante n'en fait aucune mention.
Steve Keen, l'un des rares économistes au monde à avoir perçu l'imminence de la crise des subprimes, propose une critique radicale de l'argumentaire néoclassique des économistes. Son constat est sans appel : si les économistes continuent de délaisser des éléments aussi importants que la monnaie ou la dette, alors ils ne pourront pas empêcher l'émergence d'autres crises économiques. Pour Steve Keen, le problème fondamental des économistes mainstream est qu'ils ignorent les failles de leurs propres théories et cherchent encore moins à y remédier lorsque celles-ci apparaissent au grand jour. Il interroge les fondements de l'économie dominante pour mieux les déconstruire, à l'image de la célèbre loi de l’offre et de la demande. Steve Keen pose ainsi les bases d'une nouvelle manière de penser l'économie. Une discipline qui doit selon lui être plus ouverte sur les autres écoles de pensée, mais aussi sur les autres sciences, souvent riches d'enseignements.
L'élection qui aura lieu le 18 mars ne laisse guère planer le doute : Vladimir Poutine sera réélu dès le premier tour. La popularité du Président russe ne fait aucun doute. Elle s'enracine sur le rejet par une grande majorité de la population russe de la période des années 1990-1999, qui sont vues comme les nouveaux "temps des troubles".
La forte croissance que la Russie a connue dans la décennie suivante, et qui a fait passer le pourcentage de la population vivant avec un revenu inférieur au "minimum vital" de 23% en moyenne pour 1994-1998 à 13,2% en 2009, y est pour beaucoup. La forte hausse de la consommation dans les années 2000 ne doit cependant pas masquer le fait que l'investissement est resté la priorité des gouvernements successifs. La restauration de l'image de la Russie sur la scène internationale depuis 2000 n'est pas non plus étrangère à cette popularité.
Mais la question sociale reste prégnante et la relative incohérence de la politique économique continue à poser problème.
Quels sont donc, sur le plan économique, les problèmes et les défis de la Russie aujourd'hui ?
En octobre 2008, le système financier mondial a failli s'écrouler. Depuis, la crise financière s'est muée en une crise de la dette publique qui s'aggrave de semaines en semaines.
Le fonctionnement de l'économie, à l'heure actuelle, repose sur la croyance en la capacité des États à maintenir la valeur de la valeur. Que cette croyance s'effondre et le système périt.
Léon de Mattis saisit l’occasion de la crise pour poser une question que les économistes évitent toujours : pourquoi l'argent vaut-il quelque chose plutôt que rien ? Répondre à cette question c'est s'interroger sur les fondements de la valeur dans le capitalisme.
À l'heure où beaucoup s'indignent de la situation actuelle en croyant naïvement que l'on pourrait revenir à l'économie "régulée" des lendemains de la seconde guerre mondiale, il faut rappeler que le rapport social capitaliste ne peut être combattu qu'en s’attaquant à sa racine. Et tant qu'il y aura de l'argent, il n'y en aura pas assez pour tout le monde...
Émission du "Carrefour des utopies".
Quel est l'état de santé de l'Euro ? Est-il déjà mort ? Va-t-il au contraire connaître une seconde jeunesse ? Que pouvons-nous raisonnablement attendre de la part des classes dirigeantes qui pilotent l'Union européenne et ses pays membres, sans oublier les évolutions de fond de l'économie mondiale ?
0:00:00 : introduction
Description du contexte économique global
0:02:00 : comparaison de l'évolution de la croissance annuelle du PIB par tête dans le monde, au sein de la zone euro et dans les pays émergents, glissement du centre de l’économie mondiale vers l’Asie
0:04:15 : de l'existence d’une crise systémique allant bien au-delà de la seule question de l’euro
0:07:45 : crise du sens et logique de l’intérêt au cœur du système
0:14:00 : chute des revenus du travail, la classe moyenne occidentale dans le viseur
0:16:25 : de la réaction des populations occidentales
0:18:55 : mécanique de guerre (panne de croissance occidentale, tensions géopolitiques entre grande puissances, crises locales et épuisement des ressources)
Situation de l’euro jusqu’à l’été 2017, un bilan globalement négatif
0:21:05 : la croissance malsaine des années 1998-2008
0:26:30 : absence de protection contre la grande récession de 2009
0:31:40 : du maintien artificiel de l’euro en 2012
0:35:00 : l'euro, monnaie unique ?
0:42:10 : l'évolution du solde des banques centrales nationales auprès de la BCE
Scénarii de sauvetage de l’euro
0:48:30 : vers le fédéralisme budgétaire ?
0:56:25 : sauver l’euro sans fédéralisme budgétaire
Scénarii de dissolution de l’euro
1:01:50 : dissolution concertée
1:05:15 : scénario de rupture conflictuelle
Conséquences sociopolitiques des différents scénarii
1:07:20 : fédéralisme budgétaire : naissance d’une nation ou étape vers le mondialisme ?
1:09:30 : maintien sans fédéralisme budgétaire : entre relance et répression salariale
1:13:00 : dissolution concertée : vers l’Europe des nations
1:15:45 : rupture conflictuelle : la France renaît dans la douleur
Conclusion
1:20:45 : orientation bibliographique
Ce nouvel épisode de l'émission "Sortir du capitalisme", animé par Armel Campagne, nous propose une analyse structurelle-marxienne de l' "argent-dette", ses critiques (notamment conspirationnistes), sa crise, sa création et son histoire.
C'est donc en compagnie de Léon de Mattis, auteur de Crises (Entremonde, 2012), que nous revenons longuement sur les origines de la valeur, de sa formation au sein du processus capitaliste de production et de circulation, et que nous avons droit à une explication pédagogique des mécanismes de la création monétaire (fonction surtout de l'État) et de la crise contemporaine (en lien avec une crise globale du capitalisme étudiée dans La Grande Dévalorisation d'Ernst Lohoff et Norbert Trenkle).
Cinq ans après leur première rencontre, Myret Zaki, rédactrice en chef du magazine économique suisse "Bilan" et Étienne Chouard, professeur, blogueur et militant politique français, se retrouvent pour faire le point sur la situation des relations entretenues entre l’état et les banques.
Finance de l’ombre, risques systémiques, initiatives monnétaires, banques centrales, keynésianisme, démocratie, constitution, élections, tirage au sort : autant de sujets passionnants qui sont abordés pendant cette longue discussion.
Le seconde partie de la rencontre consiste en une série de questions-réponses avec le public.