La publication des deux livres "Les guerres de Staline" de Geoffrey Roberts et "Khrouchtchev a menti" de Grover Furr aux éditions Delga permet à Aymeric Monville et Annie Lacroix-Riz de revenir longuement sur l'histoire particulièrement déformée de l'URSS.
Fort heureusement, le courant américain de soviétologie a récemment renouvelé l'étude de la question en adoptant une approche objective et dépassionnée. L'occasion de réviser le jugement que nous portons sur l'expérience du socialisme réel au XXe siècle.
Emission "Comaguer", présentée par Bernard Genet.
Suite à la publication, aux éditions DELGA, des deux ouvrages "Ukraine : le coup d'état fasciste orchestré par les Etats-Unis" de Stephen Lendman et "Tuer une nation : l'assassinat de la Yougoslavie" de Michael Parenti, l'occasion nous était donnée de revenir sur les grands bouleversements géopolitiques des 20 dernières années, où les logiques d'agressions impériales semblent se multiplier.
Qui vait dit que l'impérialisme était le stade suprême du capitalisme ?
Qu'a été la fameuse (fumeuse?) "French theory" ? Quel rôle objectif ce mouvement intellectuel a-t-il tenu et pourquoi son succès est arrivé à ce moment-là ?
Bien que ce courant de pensée puisse être considéré comme une résistance de la philosophie continentale contre la double déferlante analytique et "nouvelle philosophie", il n'en reste pas moins que le dénominateur commun de ses penseurs est le rejet de la séquence Hegel-Marx pour la réhabilitation du duo Nietzche-Heidegger.
La liquidation du marxisme en a été la conséquence logique...
L'émission est consacrée à une réflexion à l’envers anthropologique de la liberté, l’aliénation, telle qu’elle est décrite et joue un rôle décisif dans les écrits de Karl Marx.
Mais est-elle réellement le contraire de la liberté ? Au sens propre, l’aliénation ne désigne pas un fait, mais un état, un processus d’incorporation d’un corps étranger.
Or l’objectivation de soi n’est pas forcément mortifère. Pour pouvoir dire : "je suis, j’existe", nous devons nous considérer nous mêmes comme objet de pensée, à propos duquel nous pouvons affirmer quelque chose.
Mais une chose est de se considérer soi-même comme objet, comme condition de possibilité de la pensée, une autre est d’être réduit à l’état d’objet par une instance extérieure.
Et c’est à partir de cette ambivalence du thème de l’aliénation que Karl Marx en a produit un concept, des Manuscrits de 1844 au magistral Capital.
Emission "Les Nouveaux chemins de la connaissance", animée par Adèle Van Reeth.
L'apport de Michel Clouscard à la compréhension du monde capitaliste est importante.
Le concept de "libéralisme-libertaire", dont il a la paternité, désigne l'idéologie qui nait au sortir du Mai 68 sociétal et de la mise en place du "marché du désir". En effet, le modèle "permissif pour le consommateur" mais "répressif pour le producteur" tant de plus en plus à nier le travail et la morale des gens de peu.
Parallèlement, pour éloigner radicalement le spectre de l’affrontement de classes, il s’agira pour ce néocapitalisme de "porter la guerre civile chez les pauvres", par l’exaspération des conflits identitaires.
François de Negroni raconte Michel Clouscard, son époque, sa pensée, la manière dont ces éléments ont influencé sa vie, la genèse et l’actualité de la critique sociale, politique et économique théorisée par l'un des meilleurs philosophes du XXe siècle. Remarquable vulgarisation de sa pensée par son ami et compère Dominique Pagani et quelques éclaircissements utiles dans le contexte de confusion ambiante et des tentatives de détournement dont fait l’objet la « critique du libéralisme-libertaire ».