Commissaire-priseur et spécialiste du marché de l'art, Alexandre Landre retrace ici l'histoire du concept d'art au travers des siècles pour proposer ensuite quelques perspectives quant à son évolution future.
De l'oeuvre sans artiste à l'artiste sans oeuvre, c'est une thématique qui nous permet de jeter un autre regard sur l'évolution culturelle et cultuelle de notre civilisation.
Écrivain, peintre et critique d'art, Pierre Lamalattie nous partage ses réflexions originales sur l'état des arts plastiques aujourd'hui en France.
Bien qu'ayant appris très tôt les bases de la peinture à l'huile, il entreprend pourtant des études d'agronomie - en compagnie de Michel Houellebecq. S'ensuivront plusieurs voyages et rencontres où son goût pour l'art pictural s'intensifie et il décide, en 1995, après avoir travaillé comme médiateur social et enseigné quelques années la gestion des ressources humaines, de se consacrer uniquement à la peinture.
Son travail, résolument figuratif et férocement ironique, propose notamment une réflexion sur la vie contemporaine au travail.
Émission "Libre journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.
L'épistémologue Thomas Kuhn utilisa le terme de "paradigme" pour désigner une structuration générale des conceptions admises à un moment donné du temps à propos d'un domaine de l'activité humaine : en l'occurrence, l'activité scientifique, où le progrès procède selon lui par "changements de paradigmes", qui sont autant de "révolutions".
Cette analyse est transposable à l'histoire de l’art, en y incluant non seulement la création des oeuvres mais aussi leur perception et leur réception, tant par les spécialistes que par le grand public. Ainsi prennent sens les grandes controverses artistiques, et notamment celle de l'art contemporain, en tant qu'il rompt, sur tous les plans, avec le paradigme de l'art classique et, surtout, avec celui de l'art moderne...
Qui se souvient de la critique sans appel d'Hermann Broch qui définissait l'attitude kitsch comme celle de : "celui qui veut plaire à tout prix et au plus grand nombre" ? Après avoir été ostracisé et remisé au rang de non-art, tout au long de la modernité artistique, le kitsch, à la fin du XXe siècle, se voit attribuer pour sa subversion des anciens critères une reconnaissance inédite par l'industrie culturelle et le marché de l'art contemporain.
Un tel renversement des critères serait-il une question à circonscrire aux seuls domaines de l'art et de l’esthétique ? Que le kitsch suscite émotion et plaisir esthétique n'est pas chose nouvelle. Mais que le monde de l'art encense ce qu'il qualifiait de non-art autrefois témoigne d'une volonté d'éradiquer tout critère de hiérarchie des valeurs.
Si la bonne réception du kitsch peut s'examiner à l'aune d'un contexte de profonde mutation culturelle et anthropologique, Valérie Arrault l'envisage également comme un symptôme d'une vision du monde indifférente aux règles épousant en cela la logique culturelle du postmodernisme et celle du système économique néolibéral triomphant.
Alors que de nombreuses personnes ont perdu de l'argent depuis l'effondrement financier de 2008, les cotes des grands acteurs du marché de l'art n'ont elles cessé de s'envoler ! Mais derrière les manipulations marchandes, une prise de conscience a lieu : où est passé l'art dans tout ça ?
Face aux métamorphoses récentes de l'art contemporain, Aude de Kerros et Christine Sourgins tentent de répondre aux questions que tout le monde se pose : combien de temps une telle utopie financière peut-elle durer ? Et quand et comment cette folie a-t-elle commencé ?
Cette conférence se veut une analyse rigoureuse de l'Art Contemporain qui met en lumière les relations perverses de l'Art Contemporain avec les marchés et les institutions.
Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d'un Moyen Age dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l'âme : d'un côté, un corps coupable, source du péché, de l'autre, une âme pure tournée vers Dieu.
Réfutant cette construction, Jérôme Baschet montre plus subtilement que le Moyen Age chrétien a développé une pensée positive du lien entre l'âme et le corps, soucieuse de valoriser l'unité psychosomatique de la personne.
Ce modèle a permis de penser non seulement l'être humain mais aussi l'ordre social dont l'Eglise est alors l'institution dominante.
Jérôme Baschet dépasse les limites habituelles du Moyen Age en prolongeant l'analyse jusqu'au moment où, avec Descartes et Locke, s'impose une conception radicalement nouvelle de la personne, identifiée à la conscience, qui ne doit son activité à rien d'autre qu'à elle-même.
En montrant enfin les différentes perceptions de la personne dans d'autres cultures - de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l'Afrique ou la Nouvelle-Guinée - Jérôme Baschet nous offre un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l'humain et mettre à distance l'idée moderne du moi.
Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.
Notre apothicaire de l'âme est écrivain, académicien, conservateur général du patrimoine et ancien directeur du musée Picasso. Il a aussi enseigné l'histoire de l'art à l'Ecole du Louvre, et a déjà été le commissaire de grandes expositions nationales et marquantes. C'est à lui que l'on doit la magistrale exposition de 2005 au Grand Palais et le merveilleux catalogue qui en découle : Mélancolie. Génie et folie en occident.
On peut dire aussi qu'il est docteur en spleen, chercheur en acédie, et gouteur de lait noir. Un homme d'images, au nom de guerre qui évoque pourtant le contraire de la sombreur. Auteur d'un Journal Atrabilaire, il confie dans son dernier carnet, entretenir avec lui-même des rapports difficiles. Trouvant refuge dans les livres, il cite une phrase de Flaubert qui pourrait être la devise de cette émission : "Le seul moyen de ne pas être malheureux, c'est de s'enfermer dans l'art et de compter pour rien tout le reste"...
Une émission animée par Eva Bester.
Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d’Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond !