Zapatistes, altermondialistes, Indignés, Occupy, Printemps érable, Nuit debout, zadistes ou Gilets Jaunes ? Alors que ces mouvements populaires sont présentés par certains comme l'incarnation de l'idéal de la démocratie directe, d'autres n'y voient que des mobilisations parfois sympathiques mais surtout insignifiantes, quand ils ne tentent pas de les discréditer en les associant à la violence ou au racisme.
S'appuyant sur une très bonne connaissance des expériences militantes ainsi que de l'histoire des pratiques démocratiques, y compris hors de l'Occident, Francis Dupuis-Déri propose une réflexion inspirée et critique. Il présente de manière dynamique la lutte entre l'agoraphobie et l'agoraphilie politiques, soit la haine et l'amour de la démocratie directe, dévoilant les arguments et les manoeuvres des deux camps.
Il discute aussi du rapport délicat entre le peuple assemblé à l'agora pour délibérer (le dêmos) et celui qui descend dans la rue pour manifester, voire pour s'insurger (la plèbe).
À la fois original et provocateur, le travail de Dupuis-Déri est d'autant plus stimulant qu'il se situe à la croisée des chemins entre la philosophie politique, l'anthropologie et la sociologie.
Connu pour ses prises de positions fortes, l'avocat Thibault de Montbrial est constant dans sa défense "offensive" des victimes de crimes ou de délits, des professionnels de la sécurité (publiques et privés) ainsi que dans la défense des intérêts des personnes contraintes à recourir à la légitime défense.
Il plaide notamment pour un durcissement de la législation sur le terrorisme contre les djihadistes français et pour une évolution du droit sur la légitime défense.
Mais ses propositions répondent-elles vraiment aux urgences sécuritaires du moment ? Et quelles en seraient les conséquences sur les libertés concrètes du citoyen face à un état qui verrait ses prérogatives fortement étendues ?
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, s'emploie ici à dégager les lignes de forces des affrontements internationaux contemporains.
Les divers acteurs, les tendances lourdes et la structuration des conflits diplomatiques, des jeux d'influence et des conflits armés sont étudiés avec plusieurs notes de lecture sur des ouvrages consacrés à ces questions.
Historien, chargé d’études à la Revue Défense Nationale, membre du comité de rédaction du magazine Guerres & Histoire, Laurent Henninger vient évoquer le centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale.
Le 11 Novembre a été commémoré comme victoire des poilus et retour à la paix dans l’occultation des conditions stratégiques qui ont permis à la France et à ses alliés de sortir victorieux du conflit - sans que la paix en Europe soit pour autant garantie.
C'est donc en revenant sur quelques leçons de la victoire de 1918, du point de vue de l'histoire militaire dans la longue durée, que Laurent Henninger nous permet de saisir des enjeux qui sont d’une pleine actualité.
Cent ans après l’armistice du 11 novembre 1918, que reste-t-il de ce conflit qui fut à l’époque le plus violent de l’histoire ? Quels bouleversements profonds a-t-il causés dans l’armée, mais aussi l’économie, la société et même la place des femmes ?
Les historiens Laurent Henninger et Frédéric Rousseau sont les invités de Jacques Sapir pour répondre à ces questions dont les enjeux ne sont pas uniquement mémoriels.
Longtemps, un club restreint de grandes puissances (États-Unis, Union Soviétique, Grande-Bretagne, France et Chine) est resté seul détenteur de l'arme nucléaire. Depuis, de nouvelles bombes ont fait leur apparition sur l'échiquier géopolitique : israélienne, indienne et pakistanaise. D'autres encore sont incertaines et inquiètent (Corée du Nord, Iran).
On en sommes-nous vraiment ? Faut-il redouter une prolifération des armes nucléaires ? La doctrine d'utilisation de telles armes a-t-elle évoluée ?
Alors que les grandes nations continuent de se mesurer sur le terrain des relations internationales, il se pourrait que le fait nucléaire revienne au centre des enjeux de puissance.
Clovis Borowy nous livre une analyse de la campagne militaire du Hezbollah en Syrie. Elle est découpée en trois parties, selon un ordre chronologique :
1. Une première partie est consacrée à la séquence allant de 2011 à mi-2013 :
- entrée en guerre progressive des forces chiites libanaises en appui du président Al-Assad
- le rôle du Hezbollah dans la formation tactique, le conseil militaire et le renseignement
- l'entrée en guerre officielle
2. La deuxième partie se concentre sur l'étude de la campagne militaire du Hezbollah en Syrie (période 2013-2014). Elle couvre les enjeux géostratégiques suivants :
- bataille de Qusayr
- sécurisation du Qalamoun
- constriction d'Alep et Homs
- défense de Damas et du tombeau de Sayeda Zeinab
3. Enfin, la troisième et dernière partie est consacrée aux gains et aux pertes de cette campagne militaire.
Après une année d'état d'urgence, de violences de l'État policier, de meurtres, d'éborgnements, de blessures, de traumatismes, de perquisitions, d'arrestations, de répression, etc... au sein des quartiers ou lors du mouvement anti-loi "travailles !", l'émission "Sortir du capitalisme" nous propose une analyse critique du "maintien de l'ordre" au 21ème siècle en la considérant, ni plus ni moins, comme violence militaro-policière d'État.