"En Algérie, nous combattions pour nous-mêmes, pour notre droit à un destin, pour notre dignité. Nous combattions pour relever le défi des défaites passées, pour effacer l’humiliation intolérable et la douleur. Nous combattions pour garder notre bien, pour conserver une terre acquise par le droit de conquête, de sang, de sueur et de colonisation. Nous combattions pour défendre sur cette terre, nos berceaux et nos cimetières. Nous combattions pour protéger les nôtres en danger", dit Dominique Venner dans Le Cœur rebelle.
Cinquante ans après les faits, avec le recul que l'on attend de l'historien, il est temps de revenir sur les années fiévreuses de la guerre d'Algérie, évaluer le rôle du général de Gaulle et s'interroger sur le sens que la révolte des généraux a pu avoir.
Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.
La relation entre le climat, l'énergie et la défense est souvent négligée dans les débats publics. Il est pourant crucial d'envisager les problèmes de changement climatique et de crise énergétique du point de vue des futures stratégies de défense à mettre afin d'assurer la sécurité de la nation.
Nos pays ne sont pas immunisés contre les risques de conflit armé - la guerre en Ukraine est là pour le rappeler - et nous enjoint alors à penser ensemble les enjeux de sécurité et de souveraineté énergétique.
Dans une riche synthèse, l'ancien officier Michel Goya analyse la "petite guerre mondiale" menée par la France ces soixante dernières années. Une histoire assez largement méconnue qui n'avait jamais été traitée sous cette forme.
- 0'04'30 : L'angle et la nécessité de l'ouvrage
- 0'06'00 : La facilité d'emploi des forces armées sous la Ve République
- 0'13'30 : Les engagements en Afrique depuis la présidence du général de Gaulle
- 0'24'30 : Les années 1980, les "soldats de la paix" au Liban et au Tchad
- 0'41'30 : L'engagement au Rwanda et les ferments du désastre
- 0'49'00 : La guerre du Koweït et la place de la France dans l'après-guerre froide
- 0'55'05 : Le livre blanc de 1994, la réorganisation des armées et les problèmes budgétaires
- 1'03'30 : Les années casques bleus
- 1'22'00 : Réussites et échecs des OPEX françaises
- 1'34'00 : Dimensionnements et investissements pour les armées françaises de demain
Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.
Qu'adviendra-t-il de la tentative de rébellion du Groupe Wagner contre le Kremlin ? Quelles en seront les répercussions politiques, en Russie comme en Ukraine ?
Romain Bessonnet et Laurent Henninger nous tentent une analyse à chaud du clash entre Prigojine et Poutine.
- 0'00'00 : qui sont le groupe Wagner et son chef charistmatique ?
- 0'18'48 : chronologie des événements
- 0'39'21 : spéculations
- 1'27'57 : questions du public
Depuis la suspension du Service national en 1996, il semble manquer quelque chose à notre République, si bien que 80% des Français souhaitent son retour !
Pourtant, comment cela serait-il possible ? Avons-nous réfléchi à la construction d'une structure capable de mobiliser 750.000 jeunes annuellement ? A son encadrement ? Aux tâches attribuées aux appelés ? Et surtout, au coût d'une telle activité ?
Vivien Destro et Laurent Henninger proposent d'approfondir ces questions et, après un détour historique, d'aboutir finalement à esquisser les contours d'un dispositif performant, un outil indispensable pour affronter les immenses défis qui s'annoncent.
Contrairement à d'autres projets, ce Service national peut être mis en place facilement en s'appuyant sur des dispositifs existants, en limitant les coûts pharaoniques d'un retour au service militaire tel que notre pays l'a connu, et en s'inspirant d'expériences réussies en France comme à l'étranger.
Plus qu'aucun autre pays européen, la France fait usage de ses forces armées, engagées sans relâche dans des "opérations extérieures" au long cours dont il est parfois difficile de discerner la cohérence d'ensemble. En tête des institutions préférées des Français, qui voient en elles une valeur refuge dans une société désorientée, les Armées ont vu disparaître le climat d'antimilitarisme des années 1970. Mais l'opprobre n'a pas été remplacé par une meilleure compréhension de ce qui guide l'action de guerre.
Or la remise en cause, violente, du cadre des relations entre les États, et désormais des structures mêmes de nos sociétés, nous impose de comprendre. Elle commande de penser la stratégie, et d'approcher ce que signifie être et agir en homme de guerre : pas seulement en militaire, mais bien en citoyen face aux périls menaçant sa Nation, en être humain face à l'inéluctable tragédie de la Politique.
Un monde nouveau émerge, dans les fracas du terrorisme et de la guerre économique, au rythme de "crises" protéiformes. Pour nous, Français, ce monde neuf nous projette paradoxalement vers des horizons anciens, où se pose la question de la survie, et où la victoire est parfois le seul chemin vers la paix. Mais pour y parvenir, il nous faudra toutefois nous montrer capables à nouveau de penser, et de faire la guerre.
Émission du "Libre Journal de la crise", animée par Laurent Artur du Plessis.
Michel Goya est un essayiste particulier, qui allie la vocation militaire à la rigueur de l'historien. Dans le cadre de cet entretien, il revient sur deux de ses livres, Sous le feu. La mort comme hypothèse de travail (Tallandier) et S'adapter pour vaincre (Perrin).
L'occasion de développer des thématiques aussi différentes que l'expérience du feu, la formation des soldats et le problème des "savoir-faires disparus" à certaines époques au sein de l'institution, son intérêt pour la Grande guerre et la manière dont celle-ci fonctionne comme un cas d'école du changement en contexte de guerre, la problématique de l'innovation technique ou encore la notion de "doctrine", centrale dans le fonctionnement militaire, de sa naissance au XIXe siècle jusqu'à ses mutations contemporaines.
Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.
C'est en revenant sur la publication récente des Carnets de guerre d'un hussard noir de la République de Marc Delfaud que le général André Bach et l'historien Dominique Venner reviennent en détails sur le déroulement de la Première Guerre mondiale, notamment du point de vue des soldats eux-mêmes.
L'occasion également de revenir sur certaines idées reçuse concernant le premier conflit mondial, en particulier la question de la justice militaire et des "fusillés pour l'exemple".
Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.