Judéophobie et christianophobie. Avec Alexandre Del Valle pour l'Amitié Judéo-Chrétienne de France à Boulogne-Billancourt.


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17.01.2012

Alexandre Del Valle, spécialiste des relations entre civilisations et tout spécialement des questions liées au monde arabe, nous livre les résultats de l'enquête approfondie qu'il a mené sur les persécutions des chrétiens à travers le monde. Pays musulmans, dictatures communistes, environnement hindouiste : les chrétiens sont aujourd'hui le groupe religieux le plus persécuté en nombre de victimes et de pays.
Y-a-t-il des similitudes avec l'antisémitisme auquel dû et doit encore faire face le peuple juif ? Que penser également de la notion d' "islamophobie", souvent invoquée en occident par des associations communautaires musulmannes ?
Une plongée dans la géopolitique des tensions ethnoreligieuses de notre temps.

Jésus est juif en Amérique. Avec Célia Belin sur la RTS.


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26.08.2012

L’alliance solide et profonde qui unit les États-Unis et Israël depuis plus de soixante ans est communément attribuée à l’influence d’un lobby juif tout-puissant qui tirerait les ficelles de la politique étrangère américaine au Moyen-Orient. Or cette vision réductrice néglige un aspect essentiel de la question : aujourd’hui, aux États-Unis, les supporters d’Israël les plus fervents et les plus nombreux sont issus de la droite chrétienne.
Ces partisans dévoués de l’État juif, que l’on appelle chrétiens sionistes, sont convaincus qu’il relève de leur devoir religieux d’aimer et de protéger Israël. En une quarantaine d’années, ils ont gagné une influence sans précédent dans le système politique, aidés par l’explosion du conservatisme et par leur partenariat avec les faucons israéliens. De George W. Bush à Sarah Palin, le soutien à Israël est désormais une figure imposée pour tout candidat républicain.
En plongeant dans l’univers exalté des chrétiens sionistes, Célia Belin nous révèle l’extraordinaire montée en puissance d’un mouvement politique inspiré d’une théologie fondamentaliste et radicale, acteurs incontournables de la vie politique américaine.

Histoire nationaliste : le Marquis de Mores, Jules Guerin et l'épisode de Fort Chabrol. Avec Jean Dartois sur Radio Résistance.


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11.2010

L'épisode de Fort Chabrol :
1899. Le 7 août a commencé, dans une ville de Rennes en état de siège et une France en ébullition, le procès en révision d’Alfred Dreyfus. Un procès qui n’aurait sans doute pas vu le jour sans le spectaculaire "J’accuse… !" d’Émile Zola jeté par le journal L’Aurore, le 13 janvier 1898, à la face des politiques, des magistrats et des militaires complices de la condamnation du "Juif Dreyfus".
Pierre Waldeck-Rousseau, nommé président du Conseil le 22 juin 1899, quelques semaines avant l’ouverture du procès en révision, craint des émeutes de la part des nationalistes, des royalistes ou des antisémites, chauffés à blanc par les agitateurs et les propagandistes. Le 12 août, il fait arrêter les dirigeants de la Ligue des Patriotes, et notamment leur chef de file Paul Déroulède. Déroulède n’a pourtant rien d’un anti-Dreyfusard, mais il est l’héritier politique du général Boulanger et, à ce titre, accusé avec ses amis d’une Ligue reconstituée, d’avoir mis à profit le climat troublé qui règne dans le pays pour tenter, lors des obsèques de Félix Faure, le Coup d’État auquel Boulanger a renoncé 10 ans plus tôt avant de se suicider en 1891.
Pour les mêmes motifs, sont également visés par les mandats d’amener délivrés aux policiers les cadres de la Ligue Antisémite. Mais contrairement à Déroulède, il n’est pas question pour eux de se laisser interpeller : dans le sillage de leur président Jules Guérin, 11 militants et activistes se réfugient au 51 de la rue de Chabrol, dans les locaux du Grand Occident de France, fondé quelques semaines plus tôt par ce même Guérin. Violemment antisémites et antimaçonniques, les adhérents du Grand Occident ont pour signe de reconnaissance les deux poings levés, "un dans la gueule des Juifs, l’autre dans celle des Francs-maçons" ! Un geste qui, mieux qu’un long discours, résume parfaitement leur état d’esprit. Ce qui ne les empêche pas d’exprimer par écrit la haine qu’ils éprouvent pour leurs adversaires dans les colonnes de L’Antijuif, le fer de lance de la presse antidreyfusarde, dirigé comme le Grand Occident par Guérin et également domicilié au 51 rue de Chabrol.
Le 13 août, le sous-chef de la Sûreté, accompagné d’une escouade de policiers, se présente rue de Chabrol pour arrêter Guérin et ses compagnons. Mais les rebelles ne l’entendent pas de cette oreille : "Pas question de nous rendre. Nous avons des cartouches et des armes. S’il le faut, nous ferons sauter l’immeuble" lance aux policiers un Guérin provocateur depuis le 1er étage de l’immeuble où il s’est barricadé avec ses amis et quatre employés.
Sur l’ordre de leurs chefs, les gardes républicains se contentent de garder l’immeuble jour et nuit, persuadés que les "insurgés" vont se rendre rapidement, faute de nourriture. C’est compter sans les nombreux sympathisants antisémites et antidreyfusards de la capitale. La résistance s’organise, et un appartement est loué par des amis de Guérin dans le tout proche immeuble du 114 rue de La Fayette d’où le ravitaillement peut être lancé vers le 51 rue de Chabrol. Malgré des pertes, une quantité suffisante de nourriture parvient aux mains des rebelles. Et comme si cela ne suffisait pas, des colis sont jetés aux insurgés par les clients de l’omnibus à impériale qui, plusieurs fois par jour, passe dans la rue. Tout cela sous les clameurs enthousiastes de la foule venue nombreuse soutenir les Ligueurs.
Régulièrement ridiculisés par les ravitailleurs juchés sur l’impériale des voitures hippomobiles, les policiers obtiennent, après plusieurs jours de siège, de la Compagnie Générale des Omnibus que la ligne soit détournée pour ne plus emprunter la rue de Chabrol jusqu’à la reddition de Jules Guérin et de ses compagnons. Mais les insurgés ont accumulé les vivres et le siège se poursuit, au grand désappointement de Waldeck-Rousseau et du préfet Lépine, impuissants à mettre un terme à cette sédition qui ridiculise le pouvoir en place. Impossible pourtant d’agir autrement : la situation politique est particulièrement instable et un ordre d’assaut pourrait faire des victimes et mettre le feu aux poudres avec des conséquences imprévisibles. À cet égard, les violents heurts qui opposent aux abords de "Fort Chabrol" le 20 août antisémites et anarchistes sont éloquents : repoussées vers le 11e arrondissement par des renforts de police, ces échauffourées débouchent sur l’incendie de l’église Saint-Joseph-des-Nations rue Saint-Maur.
Peu à peu, les choses se calment pourtant : les manifestations se raréfient, les policiers ne tentent rien, et les insurgés s’installent dans la durée en attendant le verdict du procès en appel de Rennes. Celui-ci intervient le 9 septembre : Dreyfus est, en dépit des preuves, une nouvelle fois condamné, mais en bénéficiant curieusement de "circonstances atténuantes" paradoxales qui n’empêchent pas une sentence de 10 années de réclusion précédées d’une nouvelle dégradation. Guérin et ses amis exultent et sont tout près de se rendre lorsqu’ils apprennent le 10 septembre que Dreyfus a déposé un "pourvoi en révision". Comble d’horreur à leurs yeux, Waldeck-Rousseau semble vouloir tirer un trait définitif sur cette affaire et envisage la grâce du condamné. Dreyfus refuse dans un premier temps car cette mesure de clémence équivaut de facto à reconnaître sa culpabilité. Épuisé par cinq longues et épuisantes années de procédure, il accepte pourtant la mort dans l’âme quelques jours plus tard.
Le 19 septembre 1899, Waldeck-Rousseau signe le décret de grâce qui dégage définitivement Dreyfus de toute action judiciaire. Atterrés par cette nouvelle, Guérin et ses amis se rendent dès le lendemain sans incident notable. Le siège de Fort Chabrol aura duré 38 jours !
Jugés en Haute-Cour, Déroulède et Guérin seront condamnés, le premier au bannissement (il partira en exil à Saint-Sébastien) et le second à de la prison ferme, moins pour le Coup d’État d’opérette dont il est accusé que pour avoir ridiculisé durant des semaines les plus hauts personnages de l’État. Quant à Fort Chabrol, il n’en subsiste plus désormais qu’une forme imagée, régulièrement employée par les journalistes lorsqu’un forcené armé se retranche dans un local pour tenir tête durablement aux policiers.

Emission "Voix de L'Héritage".

Le duel métaphysique entre Athènes et Jérusalem. Avec Bernard-Henri Lévy à l'Espace Rachi.


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12.2006

Conférence intéressante dans laquelle l'activiste politique Bernard-Henri Lévy nous présente, sans détour, sa vision du monde.
En prétextant de fournir une analyse de l'antagonisme métaphysique entre la pensée juive et la philosophie grecque, l'occasion lui est donnée de porter une attaque violente contre la tradition chrétienne et ses fondements, qualifés de sectaire et violent.
L'histoire des deux mille dernières années semblent alors se résumer en un combat entre l'oppresseur chrétien et le peuple juif, victime éternelle d'un monde jaloux et ingrat.
Ce cadre de pensée est essentiel à saisir, pour qui voudrait comprendre la vision du monde qui anime une certaine partie de la classe dirigeante.

Le mondialisme. Avec Hervé Ryssen à L’Heure la plus sombre pour E&R.


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19.12.2016

Pour ce 58e numéro de "L'Heure la plus sombre", Vincent et Xavier reçoivent Hervé Ryssen pour aborder son interprétation du mondialisme.
Un entretien au rendu étrange car fortement coupé au montage, notamment en raison des propos tenus par l'essayiste, propos qui tomberaient sous le coup de la loi.

Au-delà des lumières capitalistes, contre l'extrême-droite anti-lumières. Avec Benoit Bohy-Bunel et Armel Campagne sur Radio Libertaire.


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2016

Cette émission se veut être une critique émancipatrice des Lumières capitalistes (libéralisme, marxisme-léninisme), pour une pensée révolutionnaire au-delà des Lumières (Adorno, Horkheimer, Kurz, Trenkle), et contre l’extrême-droite anti-Lumières (fascisme, nazisme, "révolution conservatrice").
Dans une première partie, nous avons droit à une critique des figures actuelles des Lumières capitalistes et des anti-Lumières (Alain de Benoist) ainsi qu'à une introduction aux caractéristiques générales des Lumières et des anti-Lumières.
S'en suit une discussion du rapport (évolutif, d’abord acritique, puis dialectique) de Marx aux Lumières, puis de la présentation des thèses contre l’Aufklarüng de Norbert Trenkle (sur La Dialectique de la Raison d’Adorno et d’Horkheimer).
Dans une deuxième partie, une histoire critique des Lumières capitalistes franco-anglaise (17ème-18ème siècles, John Locke, Voltaire, physiocrates) nous est proposée, ainsi que des anti-Lumières allemandes (Herder, idéologie völkisch, nazisme) pour nous proposer enfin une critique émancipatrice des Lumières (Kurz, Lukacs) et particulièrement de Kant.

Pie XII et les juifs. Avec Philippe Chenaux, Gary Krupp et Serge Klarsfeld à Paris.


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07.11.2010

La pièce Le Vicaire a distillé le doute dans les esprits : impossible aujourd'hui d'évoquer la mémoire de Pie XII sans poser la question : qu'a fait réellement le Pape pour les Juifs entre 1939 et 1945 ?
C'est pour y répondre que sont réunis l’historien Philippe Chesnaux, le président de "Pave the way Foundation" Gary Krupp et le célèbre avocat Serge Klarsfeld.
Pie XII était-il informé de la politique d'extermination ? Si oui, comment comprendre la raison de ses "silences" ? Le Pape aurait-il fait le choix du silence ? Pouvait-il faire autrement ?
Les intervenants, au cours de ce débat organisé par l'association "Ecouter avec l'Eglise" et présidé par Gérard Leclerc, répondent clairement, documents d'archives et chiffres à l'appui : Pie XII et toute l'Eglise catholique ont sauvé d'une mort certaine des milliers de Juifs, suscitant dans les communautés juives du monde entier les plus profonds sentiments de reconnaissance.
Une mise en lumière du rôle d'un Pape hors du commun dans un contexte historique précis, un Pape qui éprouvait pour le peuple juif une "affection passionnée et empreinte de respect".

La politique de Heidegger. Avec Peter Sloterdijk pour la Règle du jeu.


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23.01.2015

Heidegger, tout au long de son chemin de pensée, aura été entouré de "penseurs juifs", élèves ou collègues, interprètes ou critiques, adversaires ou héritiers : Husserl, Arendt, Marcuse, Jonas, Cassirer, Derrida, Freud, Lukacs, Levinas, Strauss, Anders, Buber, Celan, Adorno, Benjamin, Rosenzweig...
L'intervention de Peter Sloterdijk n’entend pas au premier chef statuer sur les rapports d'Heidegger et le judaïsme, ou sur Heidegger et l’antisémitisme ou même sur Heidegger et les Juifs. Il s’agit de considérer ou de reconsidérer le travail et la figure d’un des plus importants philosophes du XXe siècle et de s'interroger : en quoi et pourquoi le "judaïsme" demeure-t-il pour Heidegger de l’ordre d’une dette impensée ?
C'est en revenant sur le rapport que le penseur souabe entretenait à l'histoire que Peter Sloterdijk tente de comprendre l'aburdité de sa compromission politique avec le National-socialisme, que la publication récente des Cahiers noirs fait apparaître sous un jour encore plus cru.