Le Parc des Princes comme baromètre social, comme laboratoire de la banlieue. Ou le récit sans concession d’un ancien hooligan parisien.
Car, dès les années 80, le Parc n’était plus seulement un stade de football.
Avec l’apparition des premiers skinheads et par réaction des premières bandes estampillées "caillera" telles que les Black Dragons, et par extension des "fights raciaux" l’enceinte francilienne s’est fait le miroir des déviances de la société française, à tel point que les évènements survenus autour du PSG et du Parc des Princes annonçaient toujours avec un temps d’avance les futurs problèmes sociaux qu’allait rencontrer la France.
L'oeuvre de Paul Yonnet, sociologue, essayiste et écrivain, se situe au confluent de trois convictions :
1) L’analyse de l’expérience personnelle est le premier pas vers la connaissance de l’homme, des sociétés qu’il forme et de leur histoire. Certitude très tôt acquise, d’abord par la lecture fondamentale, à quinze ans, du "Voyage au bout de la nuit" de Céline, puis, déplacée dans le champ de la sociologie, lors de ses premières études des phénomènes du loisir. Ainsi a-t-il découvert, en étudiant "la France du tiercé", dont il était naturellement proche, à quel point les acteurs de base du phénomène possédaient une connaissance spontanée savante, et à quel point, à l’inverse, une sociologie de l’extériorité, traitant le social avec désinvolture, véhiculait de contresens et de préjugés. D’où le recours à la méthode de la "participation observante" - séparée des phases ultérieures de l’objectivation.
2) Passionné de démographie, d’histoire (de toutes les histoires), de droit, de psychologie, de philosophie, de littérature, d’anthropologie, mais aussi par les apports des sciences à l’explication des phénomènes sociaux, Paul Yonnet ne conçoit pas que la recherche ni l’élucidation puissent avoir lieu à l’intérieur d’une "discipline" seule, artificiellement recluse derrière les remparts qu’elle a (ou aurait) construits. Ardente obligation de l’interdisciplinarité.
3) La vérité gît dans les livres. Mais il est plusieurs chemins pour y accéder, et notamment la voie littéraire. Il s’ensuit quelques conséquences : il n’est de pensée qu’écrite ; la sociologie, comme la philosophie ou l’ethnologie, est aussi un style et un art littéraire (Raymond Aron, Claude Lefort, Claude Lévi-Strauss) ; l’analyse des oeuvres de la littérature est un temps essentiel de la recherche ; nous pouvons entrer directement dans le cercle magique pour y côtoyer les écrivains (c’est Le Testament de Céline).
S'il est un bien une thématique utilisée par le pouvoir pour masquer ses défaites depuis 30ans, il s'agit de l' "antiracisme".
Après le "tournant de la rigueur" du Parti Socialiste en 1983, un "antiracisme institutionnel" c'est progressivement mis en place et a eut pour effet de dresser les populations immigrées contre le peuple français "de souche". L'immigration était alors devenue une œuvre progressiste en soi, en danger constant des colères irrationnelles d'un peuple inculte et raciste, soit le portrait-robot des futurs électeurs du Front National.
Cette manipulation malsaine n'a eu pour seul effet que de monter certains segments des classes populaires contre les autres, pour le plus grand profit des classes dirigeantes.
Détricotage de l'arnaque par Alain Soral et Mathias Cardet.