Le 15 avril 2019, Notre-Dame était la proie des flammes, les parisiens abasourdis n'en croyaient pas leurs yeux, la France toute entière pleurait et l'émotion a franchi les frontières. Dans les jours et les semaines qui ont suivi, les dons ont afflué de partout mais comme les événements se succèdent et s'anéantissent en se succédant, on est, depuis, passé à autre chose.
L'actualité ne nous laissant pas une minute de répit, il nous appartient de prendre le temps de revenir sur ce chagrin qui, s'il a disparu de la une des journaux, étreint toujours nos coeurs.
Que s'est-il passé exactement le 15 avril 2019 ? Faut-il voir dans l'incendie de Notre-Dame un signe, un message, un avertissement ou une occasion à saisir ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Max Weber, mort en 1919, annonçait "la guerre des dieux" dans un monde moderne condamné à "une lutte inexpiable des valeurs". C'est de cette thématique dont débattent le philosophe et psychanalyste Cornelius Castoriadis et le politologue et philosophe Philippe Raynaud.
Car l'universalité formelle qui domine le monde moderne fait surgir la question de la guerre des dieux d'une manière tout à fait angoissante et originale...
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Alain Finkielkraut est l'un des intellectuels français les plus médiatiques, engagé dans le débat public depuis une trentaine d’années. Philosophe, essayiste prolifique, longtemps enseignant à Polytechnique, animateur depuis 1985 de l’émission Répliques sur France Culture, il est aussi membre de l'Académie française.
Venu de l'extrême gauche soixante-huitarde, Alain Finkielkraut est devenu le chantre de la défense de la culture française au point que certains le cataloguent comme conservateur, voire réactionnaire.
Echanges avec l'intéressé sur un parcours hors norme et une pensée foisonnante.
"7 conversations philosophiques" animées par François Huguenin.
"Demeure" pour le philosophe François-Xavier Bellamy, est à la fois un substantif et un verbe à l'impératif. Il en a fait l'emblème de son livre pour répondre à "la frénésie de mouvement" de l'époque, "ou plutôt le fait que le mouvement y soit devenu à soi seul un but".
L'écrivain-voyageur Sylvain Tesson, lui, répond de son itinérance perpétuelle et vagabonde par sa vie. Mais n'en fait pas prophétie et encore moins proposition politique. Et s'il a fondé sa vie sur l'aventure et voue au mouvement physique et musculaire un amour profond, il serait faux de penser ses écrits comme un appel au "bougisme", comme modalité d'organisation des sociétés.
Alors, est-ce à dire que l'expérience et la vision du monde de François-Xavier Bellamy et de Sylvain Tesson s'opposent radicalement ? Pas si sûr !
Robespierre, l'homme qui nous divise le plus : tel est le titre du dernier livre de Marcel Gauchet. L'incorruptible, en effet, a ses inconditionnels et ses détracteurs farouches. Et Alain Finkilekraut appartient à la seconde catégorie. Non qu'il considère Robespierre comme un monstre - Jean-Clément Martin montre bien dans la biographie qu'il lui consacre comment cette image a été fabriquée et léguée à la postérité par la propagande thermidorienne -, mais parce qu'il pense que Robespierre a été paradoxalement conduit à l'inhumanité par le sentiment d'humanité. Il n'était pas sans cœur, il débordait d'amour. Et le zèle compatissant l'a rendu implacable.
Qu'on à répondre Marcel Gauchet et Jean-Clément Martin, ici réunis ? La lucidité et la connaissance historique demandent-elles de réévaluer ce jugement, voire de réhabiliter Robespierre au moins partiellement ?
Certains s'en souviennent peut-être, jusque dans les années 70 du XXe siècle, le droit était considéré par les penseurs politiques les plus en vue, comme une superstructure idéologique, pure mystification destinée à protéger et à occulter par la fiction d'une loi supposée égale pour tous, la réalité de l'exploitation et celle de la domination.
Les choses ont changé sous l'effet de la dissidence dans les pays totalitaires. Il s'est produit un extraordinaire retour du droit, et cette réévaluation a pris la forme d'une référence retrouvée aux Droits de l'homme. Référence qui reste plus que jamais de mise.
Les Droits de l'homme font l'unanimité aujourd'hui, ils n'ont plus d'ennemis déclarés. Mais la conflictualité n'a pas disparu pour autant. Plusieurs conceptions des Droits de l'homme se font jour et s'affrontent. Si tout le monde parle en effet le même langage, ce langage recouvre des pensées et des politiques antagonistes.
Pour y voir plus clair dans ce dissensus paradoxal, Frédéric Worms, membre du comité consultatif national d'éthique et philosophe, débat avec Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice.
L'écrivain américain Philip Roth, un géant de la littérature américaine, est mort mardi 22 mai 2018 à 85 ans. Observateur lucide de la société américaine et de ses travers, le natif de Newark (New Jersey), avait été régulièrement pressenti pour le Nobel de littérature, sans jamais l'obtenir néanmoins.
Cette série d'émissions revient sur la vie de Roth, à travers ses romans, souvent autobiographiques, son style, les relations entre hommes et femmes et son rapport à la politique américaine.
Plusieurs heures d'entretiens et d'archives qui nous permettent de plonger dans l'oeuvre de cet écrivain autant admiré que controversé.
Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.