Alors que le film fait un triomphe en salle et reçoit des critiques élogieuses de toutes parts, Alain Finkiekraut convoque l'accusation.
L'un critique le fond en nous expliquant que "Si Le Pen cherchait un clip pour promouvoir sa vision du peuple et son idée de la France, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain serait le candidat idéal" pendant que l'autre moque la forme en jugeant que "Le film donne l’impression de prolonger les pubs qui l’ont précédé".
Une émission pour comprendre le sens de ces attaques.
"Les pires ennemis de nos peuples, ce sont ceux qui nous vendent la soupe planétaire, la soupe sans-frontiériste (…) J’espère que ceux qui ont naufragés le débat sur l’identité nationale se rendent compte d’avec quoi ils jouent. Je crains pour ma part que quand on refuse d’affirmer une identité nationale, on soit très proche d’affirmer les identités ethniques et religieuses qui sont la réalité de la France qui vient." Hervé Juvin
Doit-on avoir peur des immigrés ? Le flux migratoire est-il un enrichissement ou une menace pour l'identité nationale française ?
Débat intéressant car permettant de mesurer les conséquences des positions pro- et anti-immigrationnistes des uns et des autres, quasiment 30 ans après l'émission en question.
A noter qu'il s'agit du premier passage sur un grand média pour Julien Dray, et qu'il s'agissait de la toute première saison de l'émission "Répliques" d'Alain Finkielkraut.
La haine de Mai 68 est devenue un thème à la mode. Quelles en sont les origines ? Quarante ans après, Mai 68 mérite-t-il de tels réquisitoires ? Faut-il y voir une simple "rhétorique réactionnaire" ?
Serge Audier analyse notamment les profondes mutations du monde intellectuel, marqué par une contre-offensive libérale et conservatrice, une réaffirmation de l' "humanisme" et un retour au mythe républicain.
Alors que le paysan jouait un rôle important dans l’économie française, et qu'il était considéré comme la figure emblématique de l’enracinement en littérature, nous assistons aujourd'hui à la disparition de son monde.
Sous les feux croisés de l'Union Européenne et de la modernisation technique, notre univers n'est maintenant plus peuplé que d' "agriculteurs" ou d' "exploitants agricoles".
Et c'est également le sentiment religieux qui disparaît avec la fin du monde paysan.
Sachant que ce sentiment est indispensable à la compréhension de la littérature, serait-ce également la fin du monde des livres auquel nous assisterions ?