Accrochés à des pourcentages de PIB désincarnés ou artificiels, "experts" et médias mentent à l'Afrique quand ils lui font croire qu elle a "démarré" et qu'une "classe moyenne" y est née. En effet, non seulement le continent ne se développe pas, mais, au sud du Sahara, il est même revenu à une économie de "comptoir".
Au XVIIIe siècle ces derniers étaient esclavagistes ; en 2015, ils sont pétroliers, gaziers ou miniers. Comme ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui n'enrichissent qu'une infime minorité d'acteurs-profiteurs cependant que la masse de la population subit en tentant de survivre.
Allons-nous donc continuer de mentir à l'Afrique quand, confrontées à la misère et pour échapper au désastre dont elles sont les premières victimes, ses jeunes générations risquent leur vie dans de mortelles traversées vers le supposé "paradis" européen ? Afin d'attaquer les vraies causes du mal, les acteurs africains et européens doivent commencer par cesser de s'abriter derrière ces postures dogmatiques et ces mensonges qui, depuis des décennies, engluent le continent dans les échecs.
Intervention au colloque "L’Afrique au XXIè siècle à 4,2 milliards de personnes."
Alors que notre monde semble chaque jour plus instable, les deux intervenants -Olivier Kempf et l'amiral Jean Dufourcq- dressent un panorama de l'état géopolitique du moment.
Une manière de s'interroge sur les défis que notre système de défense aura à relever au sein de cette situation toujours en changement.
Après une longue introduction où la signification et les conséquences politiques de l'attentat contre Charlie Hebdo sont traités, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité du mois de janvier. Entre les secousses populaires dans l'Union européenne (Siriza) et la "révolte des élites" (QE de la BCE), entre les différents dossiers géopolitiques (Ukraine, Boko Haram), il reste encore quelques temps pour analyser l'actualité intellectuelle (Houellebecq, l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut).
Une analyse bienvenue qui essaie de comprendre le sens des événements qui nous submergent.
Voilà 20 ans que la région des Grands Lacs africains, particulièrement la République Démocratique du Congo et le Rwanda, vivent au rythme de guerres, de génocides, de pillages et de trafics en tous genres.
Pourquoi ces conflits et ce chaos indescriptible ? Pourquoi cette tragédie est-elle ignorée des grands médias ? Pourquoi les différentes agressions répétées du Congo et le pillage de ses ressources naturelles par les armées rwandaise et ougandaise n’ont-elles jamais été sanctionnées par la "communauté internationale" ? Pourquoi les différentes résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le pillage du Congo ne sont jamais suivies d’effet ? Pourquoi les différentes tentatives politiques pour mettre fin au carnage en cours dans ce pays, depuis près de deux décennies, n’ont jamais abouties ?
Se fondant sur une parfaite connaissance de la région des Grands Lacs africains, Charles Onana Patrick Mbeko brossent un tableau documenté de la situation qui nous permet de comprendre la réalité de l’effroyable tragédie qui déchire cette région.
De partout fusent des réquisitoires contre la France, l’accusant d’avoir fait et défait l’histoire dramatique d’un petit pays d’Afrique centrale, le Rwanda.
Les uns regrettent que la France n’ait pas agi assez vite et efficacement pour contrer le génocide de 1994, tandis que d’autres lui reprochent un engagement excessif. D’aucuns vont jusqu’à prétendre que son soutien militaire au Rwanda aurait constitué un encouragement au génocide tutsi. D’autres affirment que ce génocide aurait pu se produire dès 1991, lorsque le FPR a lancé sa deuxième offensive et occupé les préfectures du Nord, si la France n'était pas alors intervenue.
Quel fut donc le rôle de la France dans la guerre du Rwanda, commencée en octobre 1990, qui se transforma en folie meurtrière collective à partir du 6 avril 1994 ? Que fit la France, mandatée par l'ONU, pour aider ce pays à éviter l’apocalypse ? Qu’aurait-elle dû faire qu’elle n’a pas fait ? Et les autres puissances occidentales ?
Pourquoi la France est-elle, seule, l’objet d’accusations de complicité de génocide de la part du gouvernement rwandais actuel et de ses alliés ? La France de Mitterrand et Balladur a-t-elle vraiment participé au génocide des Tutsi ?
Jean Charles Coovi Gomez clarifie 5 questions historiques majeures restées jusqu’ici sans appréciation rationnelle :
1- l’origine des "Sémites" en général et du peuple juif en particulier.
2- l’initiation d’ABRAHAM, l’ancêtre éponyme du peuple juif, par le grand prêtre MELCHISEDECH à Canaan et en Égypte, puis celle de JOSEPH par PUTIPHAR suivie de l’élucidation de la nature des contacts entre les Noirs Égyptiens et les peuplades sémitiques infiltrées dans la vallée du Nil.
3- le prétendu "esclavage" des Juifs en Égypte et l’instrumentalisation qui en a été faite dans les commentaires rabbiniques puis dans la littérature patristique pour justifier, à posteriori, par le biais de la "malédiction noachique", la Traite négrière européenne et la colonisation.
4- le rôle des banquiers Juifs actionnaires et bénéficiaires de la Traite négrière européenne et l’implication active des pôles hollandais et italiens dans le flux et le reflux du trafic de la chair humaine entre l’Afrique, l’Europe et le "Nouveau Monde".
5- le réinvestissement des sur-profits amassés grâce à la Traite des Nègres dans le développement du machinisme et par suite dans la révolution industrielle qui à son tour, impliquait la conquête coloniale.
Un point de vue intéressant qui s'efforce de rétablir, sans complaisance aucune, la vérité historique.
Jean Ziegler continue de déranger : rapporteur spécial à l’ONU pour le droit à l’alimentation de 2001 à 2008, il a récemment publié "Destruction massive : Géopolitique de la faim".
Toutes les trois secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de malnutrition, alors que nous savons que l’agriculture d’aujourd’hui serait en mesure de nourrir douze milliards d’êtres humains : comment résoudre ce paradoxe ?
Jean Ziegler énonce les raisons de l’échec des moyens mis en œuvre depuis la Deuxième Guerre mondiale pour éradiquer la faim, et il identifie ceux qu’il nomme "les ennemis du droit à l’alimentation".