Henri Guillemin centre ici son exposé sur la trajectoire de l’écrivain Georges Bernanos.
Après une éducation religieuse, celui-ci porte un fort intérêt pour la politique et les idées de l’action française. Mais ses convictions et sa vocation le portent sur l’écriture.
La guerre de 14-18 constitue une horreur pour lui. Son découragement se poursuit en temps de paix puisque ses écrits sont refusés par les éditeurs. Mais la roue tourne : ses contacts avec l’action française et l’élaboration de "Sous le soleil de Satan" lui apportent le succès.
Les années 1932-1934 constituent des années noires, car Bernanos se trouve ruiné, infirme et se brouille définitivement avec l’action française. Il fuit à Palma de Majorque et fera ensuite son retour sur la scène littéraire grâce à l’appui de Mauriac.
Dans un premier temps, Bernanos cautionne l’insurrection de Franco puis, devant les exécutions sommaires et les injustices, il s’insurge. C'est également un période d'attaque virulente contre les clercs bienpensants.
Exilé au Brésil pendant la 2e Guerre Mondiale, il soutient de Gaulle et revient en France en 1945, méfiant devant le miracle de la libération française, en portant un jugement critique sur l’ensemble de ses compatriotes.
C'est alors qu'il quitte une troisième fois la France, chez qui il ne reviendra que pour des raisons médicales.
Scandales, corruption, chantages, manipulations, assassinats... Il est bon de se rappeler que nos élus, représentants les intérêts de leurs partis politiques (où de lobbies sectorisés), se permettant d'asséner des leçons de morale au bon peuple à longueur de journée, malgré leurs placards remplis de cadavres !
La France, une république bananière ?
Evocation importante des circonstances et du déroulement de la Première Croisade dans les toutes dernières années du XIe siècle, ainsi que des contre-vérités continuant à se dire à ce sujet :
- le terme de Croisade n'a pas été utilisé pendant les premières croisades. On parlait de "pèlerinage", puis de "voyage outre-mer"
- on ne peut pas parler de "conquête" mais de "reconquête" : lorsque les croisés arrivent à Antioche, la ville n'est occupée par les musulmans que depuis 15 ans. La prise de Jérusalem, elle, se fait contre les armées égyptiennes qui n'ont repris la ville aux turcs que depuis 1 an !
- la guerre féodale, encadrée par la "paix de Dieu" appliquée strictement, était non seulement loin de la barbarie habituellement dépeinte, mais moins violente que la guerre moderne : elle épargnait certains lieux, certaines catégories de la population (femmes et enfants en particulier), et certains jours de la semaine
- la numérotation des croisades est ridicule et non historique.
- les Croisades ont été un "succès", dans la mesure où elles ont permis de rétablir durablement la liberté de "pèlerinage"
- les Croisades ont probablement retardé de 400 ans la chute de Constantinople - malgré le faux paradoxe de la prise de la ville par les croisés
- lors de la première croisade, et de l'appel de Clermont, on ne part pas combattre l'Islam ou les musulmans, puisque cette religion était tout bonnement inconnue par les foules en Occident
Cet évènement majeur pour la chrétienté occidentale et orientale s'inscrit bien dans un contexte et une continuité méconnus que l'historien Jacques Heers nous rappelle fort à propos.